La manipulation, un acte d’amour ?

La manipulation, un acte d’amour ?

Christophe Carré est auteur et conférencier spécialiste en prévention et règlement des différends et des dysfonctionnements relationnel. Depuis 20 ans, il travaille sur la relation. Pour lui, que ce soit « Par maladresse, intérêt, perversion ou bienveillance, la manipulation est partout et prend de plus en plus de place. Tout le monde manipule tout le monde ! » et c’est parfois un bien.

Quel est votre parcours ?

J’ai un premier épisode de vie où j’ai été enseignant en classes maternelles, avec des petits qui, eux, n’ont pas de problèmes de relation et de communication, puisqu’ils ne sont pas coincés par tout un tas de croyances, de valeurs, de préjugés ! J’ai aussi enseigné en écoles élémentaires, en lycées et puis j’ai ressenti un manque et j’ai repris des études.

Je me suis tourné vers la communication et l’information. Pour la communication, j’ai tout de suite été séduit par le mouvement de Palo Alto, l’approche systémique qui aborde un sujet dans son ensemble et en tenant compte de l’environnement. La communication, n’est pas juste une question d’émetteur et de récepteur où on échange des contenus rationnels. C’est aussi de l’émotionnel, de l’écoute, de la présence. Et je me suis aperçu que ce n’était pas aussi évident que ça.
De plus, aujourd’hui nous faisons face à une telle masse d’information qu’il est de plus en plus difficile de faire le tri et de l’assimiler, ce qui rend la communication extrêmement difficile, et cela impacte directement nos relations.
En tant que médiateur et j’ai pu constater qu’il y a beaucoup de dysfonctionnement que ce soit dans le couple, le travail, ou pendant la vie étudiante.

Vous avez écrit un livre sur la manipulation où vous prenez le contre-pied de tout ce qu’on peut lire aujourd’hui

Aujourd’hui, beaucoup d’auteurs font de la manipulation une entreprise diabolique où on a d’un côté le méchant manipulateur et de l’autre le pauvre manipulé, c’est très en vogue. Or la manipulation, du point de vue de la psychologie sociale c’est quelque chose qui est étudié depuis bientôt 100 ans et qui n’est pas aussi dramatique qu’on pourrait le croire. En fait il y a plusieurs formes de manipulation et toutes les manipulations ne sont pas intentionnelles, méchantes et destinées à faire mal à l’autre ! Souvent, c’est aussi la solution qu’une personne trouve à un moment pour se sortir d’une situation. C’est souvent du à des maladresses ou à de l’ignorance. On ne sait pas comment faire autrement… On a peur d’affronter un refus ou d’entrer dans la relation ou se dire que l’autre peut être blessé si on lui dit les choses directement et du coup, c’est plus simple de le manipuler.

Vous dites qu’il y a 4 types de manipulation…

Oui, parce que toutes les manipulations ne sont pas au même niveau.
La première forme de manipulation qui me paraît la plus courante et qu’on oublie souvent, c’est la manipulation par maladresse ou par ignorance. Par exemple, une personne qui utilise un moyen détourné pour obtenir ce qu’elle veut soit parce qu’elle a peur de la réaction de l’autre, soit parce qu’elle ne veut pas le blesser.

La deuxième forme est la manipulation intéressée, celle de la société de consommation ; par exemple, le vendeur ou la publicité qui vous amène à acheter un produit en utilisant des techniques de ventes basées sur l’émotionnel, mais sans intention de nuire. Les marques de parfum par exemple ou de voitures…

La troisième forme est la manipulation perverse, avec les pervers narcissiques dont tout le monde parle à tel point qu’on a l’impression qu’on ne peut pas sortir sans en rencontrer un, mais qui heureusement n’est pas si fréquente ! Celui-là a un seul but : détruire…

Et enfin, la quatrième forme est la manipulation bienveillante. Celle que l’on utilise avec l’intention d’aider l’autre et qui profite à la personne manipulée. Par exemple le subterfuge utilisé pour l’ami qui a trop bu et qu’on veut empêcher de conduire ou la grand-mère qui ne veut pas boire en plein été… Parfois la manipulation peut être douce et centrée sur le bien-être de la personne qu’on manipule…

Dans le cas de la manipulation perverses, la victime est-elle consciente de ce qui se joue ?

Pas immédiatement car la manipulation utilise vos failles. Le pervers utilise vos propres automatismes. Il observe votre façon de fonctionner, cherche ce qui a pu vous manquer dans le regard des autres… Vous avez construit depuis votre petite enfance tout un tas d’attitudes et de comportements qui lui permettent de déceler que vous êtes une personne fragile qu’il va pouvoir manipuler. C’est un ‘’travail’’ qui s’étend sur le long terme avec beaucoup de stratégies comme trouver des ressemblances, des points communs. Ca commence par une entreprise de séduction puis de déstabilisation, l’alternance du chaud et du froid… Au bout du compte, quelque chose s’installe dans la relation d’un type bien particulier où finalement la victime contribue à sa manipulation.

Que peut-on dire aux personnes qui se sentent victime de manipulation ?

La meilleure aide que l’on puisse apporter, c’est de les amener à sortir du statut de victime en leur donnant des clefs et des moyens, sauf que lorsqu’on a instauré un modèle relationnel depuis des années et que l’on fonctionne comme ça, c’est difficile et ça demande du temps. C’est un travail sur moi-même. Dire aux gens qu’en lisant un livre ou un article on va pouvoir radicalement changer les choses, est un mensonge ! Ce n’est ni aussi simple, ni aussi court que ça. Selon moi, ça demande un accompagnement, une aide de quelque nature que ce soit et un travail qui suppose de la souffrance parce qu’il va falloir aller gratter là où ça fait mal… Et c’est pour ça que certaines personnes sont tellement dans la souffrance, parce qu’on ne leur donne pas les bons outils…

Comment on en sort ou comment on l’évite ?

En arrêtant de jouer. En travaillant sur ses zones d’ombres. En se prenant en charge pour retrouver son équilibre. Pour moi, ce qui est essentiel, c’est la lucidité. L’observation. Ensuite, écouter ce que votre corps vous dit. A chaque fois que vous êtes dans une relation toxique ou négative, vous le sentez dans votre corps. Et plus vous vous entrainez à ressentir, plus vite vous allez repérer et prendre conscience de ce qui se joue dans la relation. C’est difficile d’observer, parce que ça demande de débrancher ce côté pilotage automatique qui est la porte ouverte à tous types de manipulation ! Pourquoi je me laisse manipuler ? Parce que je laisse fonctionner mon pilote automatique et l’autre sait quelle réponse je vais donner quand il va actionner telle ou telle stratégie.

Le corps est le siège des émotions. Il faut l’écouter et ce qui est très important, c’est l’action. Je ne reste pas sans rien faire, mais je ne fais pas non plus des actions désordonnées qui pourraient me porter préjudice. J’agis en conscience en tenant compte de mes ressentis. Une fois que j’en ai pris conscience je vais pouvoir passer à l’action, dire mes besoins, en adoptant la bonne stratégie pour arrêter le jeu.

Ca a l’air simple et pourtant beaucoup de changements échouent…

Oui, parce que beaucoup de personnes espèrent que le changement va venir de l’autre, d’un atelier, d’un livre, de quelques séances de thérapies… avec un coup de baguette magique… Mais s’il n’y a pas de véritable travail personnel, il n’y a pas de changement… Il y a aussi ces ‘’commerçants’’ malhonnêtes, vendeurs de rêves, qui vous disent « vous avez un problème, j’ai la solution » et qui vous manipulent ! Et on oublie le développement relationnel. Parce que finalement on se développe parce qu’on chemine avec d’autres et que les autres vont nous aider à avancer.

Paru en février 2017 : La Manipulation au quotidien, la repérer, la déjouer et en faire bon usage
Paru en novembre 2017 : Caprice, chantage, mensonge… Que faire avec un enfant qui vous manipule ?
Il est également l’auteur de Sortir des conflits, Obtenir sans punir et Aimer sans violence.
Pour en savoir plus sur Christophe Carré, consultez son site

Et si cet article vous a plus (ou déplu), laissez-moi un commentaire !

Interview video : Hacen Jeaidi

Interview video : Hacen Jeaidi

Un aimant intérieur pour se dépasser

Pour Hacen Jeaidi, coach de vie et formateur, transcender les difficultés, et se dépasser, c’est possible en se connectant à un aimant intérieur. Choisir entre vivre la vie de ses rêves et être victime passive des événements, il faut choisir. Or nous avons tous, tout au fond de nous, un « quelque chose » qui vibre et ne demande qu’à attirer à lui ce qui lui ressemble : notre aimant intérieur.

6 clefs pour ne plus se prendre la tête et aller de l’avant

Se souvenir d’une situation passée (et forcément désagréable…), imaginer une situation future (et ses aléas !), ressasser interminablement la même histoire ou la même situation sont autant de façons de nous saborder et de nous empêcher d’aller de l’avant… !

Même les situations les plus insignifiantes peuvent prendre une place disproportionnée… Par exemple : ce matin votre boss ou votre collègue ne vous a pas dit bonjour. Plus tard, dans la journée, il vous a parlé sur un ton bizarre… Vous savez qu’il y a du licenciement dans l’air (ou de la promotion) et vous avez la sensation de manquer d’information… Brusquement, vous ne parvenez plus à vous concentrer sur ce que vous faites. Vous vous souvenez de mille petits signes passés : le rendez-vous manqué, une remontrance, une allusion… La semaine dernière, pendant la réunion, vous n’avez pas réussi à défendre votre projet… Que disait ce mail, déjà ? Comment était-il formulé ?

En réalité, et dans les faits, tout va bien. Votre boss est comme d’habitude, mais il se trouve qu’en ce moment, vous êtes fatigué et vous avez du mal à enregistrer et à assimiler ces faits, parce qu’une petite partie de votre cerveau va bloquer votre capacité d’analyse et de recul et vous vous mettez à ressassez…

Pourquoi et comment ?

Réel ou imaginaire ?

Le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Par exemple, si vous skiez il vous suffit de penser que vous pourriez tomber pour… tomber !

Traversez un cimetière la nuit en imaginant un film d’horreur et vous verrez des zombies derrière chaque tombe !

Mais envoyez lui l’image et le souvenir, sensations incluses, d’une situation qui vous a procuré de la joie et il libérera de la dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir.

Le cerveau ne connaît pas non plus la négation : « ne pensez pas à une plage de sable chaud bordée de palmiers » ne vous aide pas à vous concentrer sur le dossier 312 que vous devez remettre dans 2 heures…

Trois niveaux qui communiquent ou s’opposent…

Vous est-il arrivé d’être attirée par une direction et de vivre un dialogue intérieur cornélien ? Vous voudriez prendre des risques, et une partie de vous dit « oui » quand une autre partie dit « non ». Les 2 voix (voire les 3…) ont des arguments convaincants et vous ne savez plus ni quelle voie prendre, ni quelle voix écouter ! Vous vous sentez tiraillée entre « je veux », « j’ai envie » et « ce n’est pas raisonnable ».

Dans les années 60, le neurologue Paul MacLean a introduit le concept du cerveau triunique : 3 cerveaux distincts, construits l’un sur l’autre, comme des couches successives, hérités de notre évolution.

  • Le cerveau reptilien rapide, réflexe, siège des automatismes, qui assure notre survie. Son rôle le rend pessimiste et il imagine le pire pour que nous restions dans notre zone de confort.
  • Le cerveau limbique, le centre des émotions et de la mémoire. C’est lui qui nous amène à communiquer, ressentir, aimer, de rechercher le confort. Sa fonction principale est de créer des images mentales, agréables ou pas…
  • Le cortex ou siège de la pensée et du langage. Il assemble des faits, les analyse, les projette, les anticipe. Il rêve, il imagine, il vous donne des ailes

Ces 3 cerveaux sont en communication permanente et parfois en conflits (oui / non). En cas de stress, c’est le reptilien qui prendra le dessus.

Cinq blessures, 5 messages contraignants et 1 saboteur…

Ajoutez à cela les messages contraignants reçu dans votre enfance : sois parfait (peut mieux faire…), fais des efforts (on n’a rien sans peine), fais plaisir (sois gentil, range ta chambre…), dépêche toi (Qu’est-ce que tu es lente !) et sois fort (ne pleure pas comme un bébé !) et les 5 blessures vécues (trahison, rejet, abandon, humiliation et injustice) et vous obtenez un terrain de jeu idéal pour votre saboteur personnel !

Lorsque vous vous « prenez la tête », c’est parce que vous focalisez soit sur des événements du passé que vous auriez voulu différent, soit sur l’avenir que vous ne connaissez pas encore… Or, vous n’avez aucune prise sur le passé, et l’avenir, c’est l’avenir… !

6 clefs pour ne plus se prendre la tête et aller de l’avant :

1. Lâcher prise et savourer le présent.

Attention, il ne s’agit pas de ne « rien faire » car paradoxalement, c’est l’attention qui permet le lâcher prise. Etre attentif à notre environnement, à nos ressentis émotionnels et corporels conduit va nous permettre d’être focalisé ici et maintenant et d’empêcher la pensée de partir dans le passé ou dans le futur, sur ce qui s’est passé ou sur ce que je veux contrôler. Ressasser sur un événement passé ne changera ni le passé ni le futur. Nous n’avons de « prise » que sur l’instant présent. Soyez à l’écoute de votre corps, de ce qui vous entoure (les fleurs, les voitures, les gens, les arbres…). Prenez conscience de vos pensées et observez les sans les retenir. Dès que vous sentez qu’elles prennent le dessus ou dès que vous vous sentez fatigué ou irrité, faites une pause et prenez un temps pour vous. Par exemple 3 minutes pour respirer, regarder le ciel, être ici et maintenant…

2. Célébrez les réussites.

Marshall Rosenberg disait « Si vous ne vous célébrez pas, il y a peu de gens qui vous célébrerons autant que vous avez envie d’être célébré » Quand on exprime notre joie pour ce que nous avons fait, ou pour ce que quelqu’un a fait pour nous, ça fait immédiatement remonter notre niveau de joie, de bien-être et d’énergie. Qu’est-ce qui s’est passé au cours des dernières semaines qui vous a fait vraiment plaisir, qui a contribué à votre bien-être, qui a répondu à vos besoins ? Avez-vous fait plaisir à quelqu’un ? Lui avez-vous donné le sourire ? Revivez tous les détails de la scène émotions incluses et faites monter votre niveau de Dopamine !

3. Parler et penser en positif.

Les mots créent les pensées, les pensées créent des comportements. Si le matin vous vous réveillez persuadé que la journée se passera mal, elle a toutes les chances de mal se passer. C’est la loi de l’attraction et il ne s’agit pas d’un concept ésotérique mais d’une loi mécanique. Si vous rayonnez de joie, les personnes que vous croisez rayonneront avec vous. Si vous leur transmettez du stress et de la colère, elles se détourneront de vous ou se mettront en mode défense. Parler en positif, c’est aussi dire ce que l’on veut et non ce que l’on ne veut pas. C’est modifier son vocabulaire en éliminant des mots et des phrases comme « c’est nul » ou « c’est impossible » en les remplaçant par exemple par « ce n’est pas parfait » et « ça ne sera pas facile »

4. Se faire du bien et s’aimer.

Se traiter en 1ère classe est un art de vivre ! Nous nous aimons pour ce que nous ne sommes pas au lieu de nous aimer pour ce que nous sommes… Nous tenons de notre éducation l’humilité, la modestie, l’effacement… Inversez la tendance en listant vos réussites, les épreuves que vous avez traversées et félicitez-vous pour cela comme vous féliciteriez une autre personne pour les mêmes réussites ! Observez cette personne magnifique qui a réalisé tant de choses dans sa vie !

Dites ce que vous avez à dire, aimez toutes vos émotions y compris la colère et la peur, et respectez les rendez-vous que vous prenez avec vous comme vous respectez les engagements que vous prenez avec d’autres.

5.. Mettre l’égo de côté et cesser de se comparer.

Le monde ne vous en veut pas ! C’est le propre du syndrome de l’imposteur que de nous amener à nous comparer et à nous juger en attribuant ces évaluations aux autres. Nous ne sommes jamais suffisamment ceci ou cela. Nous manquons de formation, de connaissance, de légitimité, d’expérience… Nous sommes trop jeunes ou trop vieux jusqu’à ce qu’il soit trop tard… Les autres sont plus forts, plus grands, plus intelligents, savent mieux…

Dites-vous qu’il y aura toujours quelqu’un qui saura mieux que vous dans quelque domaine que ce soit. Alors donnez simplement le meilleur de vous-mêmes, soyez authentique et sincère. C’est votre vulnérabilité qui touchera les personnes qui vous entourent et non votre toute puissance, car ils se reconnaitront en vous.

Et si votre égo résiste, donnez-lui une mission qui sera bénéfique pour vous…

6. Passer à l’action.

Ce sont les actions qui donnent confiance en soi et font taire les petites voix. Sortir de sa zone de confort demande d’oser affronter la réalité, mais c’est à ce prix que l’on entre dans une « zone magique ». Celle où l’on se rend compte que nos peurs étaient basées sur un fantasme. Une histoire que l’on a montée de toute pièce soi-même.

Demandez-vous quel est votre « pourquoi ». Quel est votre but, celui qui vous tient à cœur, quel qu’il soit : demander une augmentation, parler à son conjoint ou participer à un marathon et passez à l’action, même si cette action est toute petite au départ comme se renseigner sur une date ou préparer ce que l’on veut dire

Aller de l’avant suppose de mettre de côté ce qui nous freine pour nous concentrer sur ce qui nous porte. Aller de l’avant suppose de nous aimer mieux pour nous ouvrir à l’autre et d’accepter de prendre 100% de la responsabilité de sa vie.

Si vous avez d’autres clefs qui empêchent de se prendre la tête, laissez moi un commentaire !

Il est parti ? Parfait ! Vous allez revivre…

Il est parti ? Parfait ! Vous allez revivre…

Il est parti… Celui que vous pensiez être l’homme de votre vie est parti, laissant un vide immense dans votre cœur, dans la penderie et dans votre lit. Tout vous ramène à lui. Tout vous rappelle qu’il n’est plus là. Le match de foot à la télé, les tiroirs trop bien rangés, le tube de dentifrice enfin rebouché, les poubelles à descendre… Même ses manies vous manquent. Ses ronflements, ses blagues douteuses, sa façon de zapper devant la télé…

Vous vous sentez vieille, moche, seule. Votre blessure d’abandon se remet à saigner. Vous n’arrivez plus à vous endormir, vous vous réveillez la nuit pour constater que sa place est vide. C’est douloureux. Ca fait comme un poids sur le cœur, un nœud dans la gorge, et toujours cet immense vide au creux du ventre. Impossible de vous concentrer. Il vous semble que le temps n’en finit plus de passer. Il s’est arrêté, vous laissant là, complètement vide, sans amour, sans regard, sans mots, sans cris… Il ne reste plus que du vide. Du néant. Du rien. Juste un cœur en mille morceaux…

Pourtant, le temps passe… Dans quelques mois, voire quelques semaines, Jean-Edouard ne sera plus qu’un souvenir, et une partie de vous le sait. D’ailleurs, 2 ou 3 semaines passent et vous avez survécu. Mieux : vous retrouvez de l’énergie. Mieux encore : vous voyez tous les avantages de cette rupture.

Une rupture, c’est un changement, un deuil.

Et dans les 2 cas, les étapes sont les mêmes : choc, déni, colère, peur, tristesse, acceptation, pardon, quête de renouveau, sérénité et croissance.

En définitive, avec un peu de patience on ne meurt pas d’amour, sauf, bien sûr si on laisse son égo nous insuffler suffisamment de croyances limitantes pour nous polluer l’existence !

D’ailleurs, d’un point de vue biologique, l’amour est une succession d’informations transmis par un cocktail d’hormones (en fait des neurotransmetteurs) : Sérotonine + Dopamine + Endorphine = attachement grâce à la production d’ocytocine…
Evidemment, dit comme ça, ça perd de son romantisme et pourtant, au niveau chimique, c’est bien ce qui se passe. Tout votre être réclame sa dose et il va falloir vous désintoxiquer…

Dans un premier temps, il ne restera que la sérotonine, responsable de votre état obsessionnel compulsif… Passée la période de sevrage, vous allez prendre conscience de points hyper positifs pour vous :

Vous n’êtes pas seule et vous êtes même bien entourée,

Les copains et les copines réapparaissent et vous proposent des sorties ciné et restau. Le téléphone sonne ou vibre. Vous allez peut-être reprendre contact avec des personnes que vous ne voyiez plus parce que Jean-Edouard ne les aimait pas ou que vos potes ne supportaient pas Jean-Edouard. Les relations non-amoureuses peuvent aussi nous rendre heureuses !

D’après Bronnie Ware, le 4ème regret des personnes en fin de vie est de « n’être pas resté en contact avec ses amis ». Avoir des amis de longue date est un privilège immense

Vous allez avoir à nouveau du temps pour vous,

Pour faire du sport, lire, dormir, sortir, voyager (Jean-Edouard avait peur de l’avion), téléphoner aux copines (ça énervait Jean-Edouard), vous mettre à la peinture ou à la danse. Vous allez même pouvoir mettre en œuvre ce projet qui vous tient tant à cœur mais auquel vous ne pouviez pas vous consacrer pleinement faute de temps (la cuisine, les courses, le ménage, reboucher les tubes de dentifrice…) et vous consacrer à vous !

Se traiter en 1ère classe. Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce qui vous fait plaisir et vous l’apporter. Se donner de la tendresse et de l’attention est la meilleure façon de se consoler et de gagner en amour de soi

Vous allez apprendre l’indépendance,

Vous pouvez vivre seule et vous assumer pleinement. Quoi de mieux pour la confiance et l’estime de soi que de réaliser que vous êtes capable de prendre la responsabilité de votre vie à 100% et que vous ne dépendez de rien et de personne ? Votre vie vous appartient à 100% et votre bonheur aussi. En donnant une part de responsabilité à autrui, vous lui donnez aussi une part de pouvoir…

Prendre 100% de la responsabilité de ce qui nous arrive, c’est être en mesure de faire des choix pour soi-même. Si on ne peut pas changer le passé et l’événement, on peut changer nos comportements pour obtenir le résultat attendu.

Vous allez apprendre à vous affirmer,

Parce que vous aurez appris à dire « non » et à être pleinement responsable de votre vie, vous aurez également appris à vous respecter et à être respectée. Le suivant (parce qu’il y aura un « suivant » !) aura une compagne avec de la personnalité au lieu d’une compagne « gentille » et vous, vous serez respectée et aimée pour ce que vous êtes et non pour ce que vous faites pour lui. Vous n’êtes ni sa maman, ni sa dame de compagnie. Vous êtes une amante, une complice et une amie.

L’affirmation de soi, c’est oser prendre sa place, respecter ses valeurs et répondre à ses besoins. Prendre sa place, c’est s’entourer de personnes qui nous aiment pour ce que nous sommes, réellement.

Vous allez renoncer à votre comportement de sauveuse.

Dans mon cabinet, j’entends souvent des femmes me décrire l’homme qu’elles aiment de la façon suivante : « il serait tellement bien si… » Le problème, c’est que ce « si » décrit une autre personne… ! Ces personnes vivent dans un esprit de « sacrifice » permanent. Elles veulent sauver l’autre et tombent amoureuse de personnes ayant besoin d’être « aidées » ou s’improvisent sauveuses sans qu’on le leur demande. Cette attitude crée une situation de dépendance dans le premier cas devient vite étouffante pour celui qui n’a rien demandé.

Renoncer à « sauver » l’autre revient à lui rendre la responsabilité de sa vie et à prendre votre propre chemin en ligne compte. Sortir des jeux psychologiques permet d’être soi-même et d’entretenir des relations authentiques et saines. On ne change pas les autres. Nous ne pouvons que nous changer nous-mêmes en modifiant nos comportements.

Vous allez rencontrer quelqu’un d’autre (un mieux !)

Vous allez réaliser que ce n’était pas le « bon » et que vous ne faisiez que projeter sur lui l’image du prince charmant. A présent vous êtes indépendante, fière de vous et vous vous aimez. Vous allez attirer l’homme qui vous convient, qui sera séduit par ce que vous êtes et non par ce que vous paraissez être ou par ce que vous pourriez lui apporter en termes de confort… C’est la loi de l’attraction !

La complicité et l’amour vrai naissent de l’intimité. L’intimité nait de l’authenticité. Vous allez avoir des échanges authentiques, vous pourrez lâcher prise et tout se fera très naturellement. Vous n’éprouverez plus le besoin de « changer l’autre », puisqu’il vous plaira exactement tel qu’il est, avec toutes ses imperfections et qu’il vous aimera avec les vôtres !

Vous allez devenir une meilleure version de vous-même

Profitez-en pour faire le point sur votre vie et sur ce que vous avez appris de vos échecs, de vos difficultés et de vos succès. Découvrez la belle personne que vous êtes ! En étant détachée du paraître, des « il faut – je dois » et en vous concentrant sur ce qui est bon et juste pour vous, vous allez libérer votre énergie créatrice.

En acceptant vos contradictions et vos imperfections, vous serez en mesure de les transformer, et même d’en éprouver de la gratitude et du plaisir. Vous êtes à présent en mesure de créer vous-même votre dose d’endorphines en appréciant l’instant présent. Rester attentive pour ne laisser passer aucun moment de plaisir : observer la nature, sentir des parfums, écouter de la musique ou apprécier un baiser !

En conclusion, vous allez vous réaliser pleinement !

Ce départ est peut-être la chance de votre vie. Sans l’électrochoc de son départ, vous seriez peut-être restée avec lui par paresse ou par habitude, sans faire l’effort de découvrir la merveilleuse personne que vous êtes. Il vous a quittée ? C’est pas grave… ! Dites merci et soyez reconnaissante à la fois de cette rencontre et ce départ pour apprécier encore mieux votre nouvelle vie et la présence de votre nouveau compagnon.

Coût de l’absentéisme en France  : 60 milliards d’Euros

Coût de l’absentéisme en France : 60 milliards d’Euros

Le bonheur au travail: mode ou nécessité ?

D’après le 8ème baromètre de l’absentéisme de Ayming, 1% d’absentéisme coûte 1,87% de la masse salariale.  Ce montant comprend le coût :

  • Du maintien de salaire
  • Du maintien de salaire
  • De la perte de valeur ajoutée
  • De la prévoyance
  • Des accidents du travail et maladie professionnelles
  • Des actions de prévention

Près de la moitié des absences serait liée à la santé du salarié ou de ses proches, les autres absences étant attribuées à des problèmes professionnels : surcharge de travail, mauvaise organisation, démotivation et mauvaise ambiance…

Pour réussir, les entreprises ont besoin de salariés motivés, enthousiastes et engagés. En France, les chiffres font peur. D’après une étude Gallup de 2013, portant sur 2011-2012, il y aurait eu en France, à cette période, 11% de salariés engagés,  61% de salariés désengagés et 28% de salariés « activement désengagés ».

Si l’étude date un peu, les expériences qui ont suivi ont démontré que des individus heureux et en bonne santé, s’avèrent plus créatifs, plus motivés et déploient plus d’énergie et de coeur dans leur travail. Question de bon sens…  🙂

Ajoutons à cela que la nouvelle génération (la fameuse génération Z,  s’il faut mettre des étiquettes…) cherche avant tout l’épanouissement et l’équilibre. Née avec Internet, cette « génération CO » est en quête de partage de valeurs, de sens et d’encouragements.

Dès lors, comment faire en sorte que les générations cohabitent, se mélangent et créent ensemble ?

Si le succès d’une entreprise est étroitement lié à l’engagement de ses salariés et si les salariés engagés sont les porteurs de l’innovation nécessaire à l’économie de l’entreprise, il devient fondamental de transformer les organisations.

Les clefs du changement

Changer l’organisation n’est pas toujours facile, surtout pour les grandes structures. Il reste néanmoins possible de la transformer sensiblement au sein des services. Il ne s’agit pas d’aller du jour au lendemain vers « l’entreprise libérée » si l’on n’y est pas bien préparé, mais d’apporter du sens et de la motivation.

Communiquer….

La première clef est d’apprendre à mieux communiquer, car quoi qu’on en pense, communiquer n’est pas un don inné, même si certains ont plus d’aisance relationnelle que d’autres.
Mieux communiquer suppose avant tout d’écouter pour comprendre ce que l’autre dit et pense et se mettre sur la même fréquence. Au jeu du « qui a tord / qui a raison », il n’y a que des perdants, chacun restant sur son point de vue sans écouter l’autre.

Partager des valeurs

Les valeurs sont au centre de nos comportements. Elles sont essentielles et composent notre identité.
En entreprises, il ne suffit pas d’afficher ses valeurs : encore faut-il les incarner et les faire vivre, pour être en pleine cohérence avec les principes affichés.

De contrôleur à manager…

Au fil du temps, le rôle du manager a changé et s’est progressivement mué en rôle de vérificateur… Contrôle et reporting interminables prennent souvent le dessus sur le travail lui-même et les manager se retrouvent dans des situations qui ne correspondent ni à leur profil, ni à leur mission première.

Or manager une équipe suppose de l’animer, de la motiver et de traiter et d’accompagner les individus qui la composent de manière spécifique, en fonction de leur mode fonctionnement pour les amener à donner le meilleur d’eux-même et non de les déresponsabiliser.

Rendre les acteurs autonomes

Il ne s’agit pas là de laisser chacun faire absolument ce qui lui plaît, mais de lui laisser le choix de son organisation et la responsabilité de ses actes et de ses résultats.

La fonction première du travail est de se réaliser. D’être fier de ce que l’on fait. Et c’est encore plus vrai pour la nouvelle génération, habituée à la co-création. A tel point que Google, à l’instar de 3M auparavant (entre autres), accorde 20% du temps de travail à des recherches personnelles pour motiver ses salariés.

Gagnez en productivité et en efficacité !

Cohésion de groupe, Gestion des conflits, Définition des Valeurs, Accompagnement Managérial