Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes / Femmes : Relation, mode d’emploi

Si hommes et femmes passent leur existence à se chercher, ils la passent aussi à se chamailler. Aujourd’hui, 50% environ des couples divorcent, 30% se résignent et seuls 20% réussissent à être heureux sur le long terme. Yvon Dallaire, psychologue, psychothérapeute, spécialiste de la relation hommes-femmes, conférencier et auteur nous explique comment accepter nos différences et mieux communiquer pour créer un couple heureux.

Les hommes et les femmes sont-ils réellement différents ?

Au départ, un chromosome… Nous possédons tous 23 paires de chromosomes dont une seule est sexuellement différenciée. Les mâles ont un chromosome X et un chromosome Y. Les femelles ont 2 chromosomes X. Une différence de 2,17% qui explique en grande partie l’incompréhension à l’intérieur des couples. C’est comme si l’homme et la femme jouaient le même film avec des scénarios différents. Les 2 ont l’impression de jouer le bon rôle, mais comme les répliques ne sont pas appropriées, ils se font des reproches ou se corrigent mutuellement…

Les difficultés de communication sont-elles dues uniquement à la génétique ?

La génétique entraine un fonctionnement hormonal différent. Les hormones des femmes ne sont pas les mêmes que les hormones des hommes et n’ont pas les mêmes effets. Ces différences biologiques ont des répercussions sur la psychologie et le comportement qui vont, bien évidemment, être influencés par l’éducation, la culture et l’environnement. Par exemple une mère effacée ou un père absent va influer le comportement d’un enfant. Biologie et culture se complètent l’une l’autre. Idéalement, la culture devrait aller dans le sens de la biologie, et on peut aussi transcender la biologie, aller au-delà et faire en sorte que la culture puisse harmoniser davantage les hommes et les femmes au-delà de leurs différences.

Quelles sont les conséquences au niveau de la communication ?

Pour l’homme, communiquer veut dire échanger de l’information et il le fait souvent en ayant plaisir à argumenter. Pour la femme, cela signifie partage, intimité et plaisir. La femme s’attend à retirer de ses conversations un important soutien émotionnel, dans la mesure où elle tente de se comprendre et de comprendre les autres. Quand deux femmes discutent ça peut durer tout l’après-midi. L’homme s’attend, quant à lui, à des conversations rapides, de préférence amusantes, qui lui permettent d’échanger des informations pratiques et utiles. L’homme aime rarement « parler pour parler ». Mark Gungor, un célèbre conférencier américain, dit, avec beaucoup d’humour, que le cerveau d’un homme est organisé de différentes cases qui ne communiquent jamais les unes avec les autres, alors que le cerveau d’une femme est constitué d’un ensemble de câbles interconnectés, qui l’amène à tout relier et à voir les choses sous des angles différents (voir « A Tale of 2 Brains »).

Comment est-ce que cela se traduit au quotidien ?

Si vous demandez à un homme de vous parler, il répondra, généralement : « De quoi veux-tu qu’on parle ? » ou « qu’est-ce que j’ai encore ? » ou encore : « Je suis occupé ! ». Une équipe de psychologues aux États-Unis a invité des hommes et des femmes dans un laboratoire et leur ont mis des électrodes sur la tête et sur le cœur. La simple phrase de Madame « Chéri, il faudrait qu’on se parle », fait monter le rythme cardiaque de Monsieur de 10 à 20 battements par minute, augmente sa pression artérielle, et provoque la sécrétion de vasopressine et d’adrénaline ! Il est en état d’alerte… Le rythme cardiaque de Madame ne va bouger que lorsque que Monsieur va se mettre en attente, en croisant les bras, par exemple, montrant qu’il coupe la communication. Quand il vous donne l’impression que son corps est là mais que lui n’est plus là et que pire : Il sort de la pièce, c’est là que votre rythme cardiaque augmente, que votre pression artérielle fait un bond et que vous secrétez du cortisol, l’hormone du stress. Cela montre le besoin des femmes de communiquer et le besoin des hommes de protéger leur territoire.

Sait-on d’où proviennent ce réactions ?

C’est ce que l’on appelle un atavisme. Un comportement conditionné qui date de l’époque où les hommes étaient toujours en état d’alerte. Quand ils allaient à la chasse, c’était tuer ou être tué. De son côté, la femme, souvent enceinte et entourée d’enfants (donc moins libre de ses mouvements) a développé un atavisme d’insécurité viscéral là où les hommes ont développé un atavisme d’état d’alerte. Et dans un couple, lors d’une discussion, c’est très souvent Monsieur qui monte le ton et argumente. Ce qui donne l’impression à la feme qu’il essaie d’avoir raison, alors qu’il ne cherche qu’à faire disparaître sa source de stress. Quand il n’y parvient pas, il fuit, comme il le ferait face à un tigre : soit je défends chèrement ma vie, soit je prends les jambes à mon cou pour assurer ma survie. Et c’est la pire des violences qu’il puisse faire à sa partenaire, malgré tout son amour !

Comment ces difficultés de communication se traduisent-elles dans le couple ?

En général, les hommes mettent l’accent sur l’action, la réussite professionnelle, le confort matériel du couple, l’indépendance et la paix émotive du foyer. Les femmes mettent l’accent sur la relation, la réussite romantique, l’interdépendance et l’expression verbale des émotion à l’intérieur du couple et du foyer. Evidemment, il existe des exceptions à cette règles : il existe des hommes « verbo-moteurs » et des femmes qui aiment bien le silence…

Le femme a-t-elle vraiment besoin que son compagnon lui parle ?

Le besoin de communication verbal à couleur émotive est un besoin typiquement féminin. Une étude a conclu que 73% des femmes interrogées croient que la communication dans le couple peut régler tous les problèmes contre seulement 27% des hommes. Les femmes parlent plus que les hommes dans l’intimité.

Et l’homme ?

S’il veut être heureux dans le couple, il n’a pas le choix ! Il doit se mettre à l’écoute de sa partenaire et l’aider à satisfaire son besoin de communication au lieu de se mettre sur la défensive et de lui donner des solutions pour faire disparaître ses émotions. Si l’homme connaissait réellement la valeur de l’écoute, il ne refuserait jamais de répondre à la demande de sa partenaire. Marguerite Duras disait : « Les femmes jouissent d’abord par les oreilles »…

Y a-t-il un mode d’emploi pour que la communication fonctionne mieux ?

Les 3 réponses possibles à la question « chéri, parle-moi », donnent déjà 3 stratégies efficaces :

  1. Posez des questions directes et précises. Si vous lui demandez « comment était ta journée ? » sa réponse se limitera à la moitié d’une phrase… Demandez-nous plutôt « Est-ce que tu as pu régler ton différend avec Durand ? »
  2. Faites appel à nos compétences. Les hommes adorent cela ! Dites quelque chose de positif, pour ouvrir la communication. Les hommes ont besoin de se sentir utiles, d’être valorisés dans ce qu’ils font pour une femme. Un homme est toujours prêt à s’engager… pour une cause, pour une femme, pour son travail, mais pour ça, il faut qu’il soit valorisé. Même si ses actions ne sont pas à la hauteur de vos attentes, s’il se sent valorisé, il en fera davantage.
  3. Profitez d’un moment où il est disponibles. Évitez les moments où il est absorbé par un match de foot ! Son cerveau ne fait qu’une chose à la fois et quand il est concentré sur quelque chose, il ne vous entend pas… Notre cerveau est conçu pour mettre le focus sur un sujet à la fois. Et si vous avez quelque chose à communiquer à un homme, commencez par attirer son attention en mettant votre main sur son bras, par exemple

Quelle est la raison principale qui amène les couples à vous consulter ?

La 1ère raison porte sur la manière de communiquer. Au début d’une relation, on s’écoute, on se complimente, on se dit des mots gentils… puis le temps passe et la manière dont on communique se transforme et arrivent les critiques et les reproches… C’est aussi une forme de communication, mais quand on brasse de la m***, ça finit par sentir mauvais ! Le reproche et la critique sont les principaux freins d’un couple heureux. On peut tout se dire. C ’est la manière dont on le dit qui va faire la différence. Au lieu d’accuser en disant : « Tu as fait ceci » ou « Tu n’as pas fait cela », il vaut mieux dire « Je me sens… ». Le 2ème problème est vouloir résoudre un conflit à tous prix. Les couples heureux s’entendent pour vivre avec leurs désaccords et non pour savoir qui a raison et qui a tort… Le troisième problème est un problème d’interprétation. Il faut apprendre à communiquer de façon positive et harmonieuse. Dire le besoin et non la frustration ou l’émotion. Quand on demande aux couples heureux le secret de leur bonheur, ils répondent toujours la même chose : « J’ai toujours accepté mon/ma partenaire tel/le qu’il/elle est. Je n’ai jamais cherché à le/la changer ». Si l’on veut transformer l’autre pour le rendre conforme à l’âme sœur qu’on a dans la tête, on se rend malheureux. L’homme parfait ou la femme parfaite, ça n’existe pas… On imagine que le prochain sera le bon, alors que la bonne question est « qu’est-ce que j’ai fait qui n’a pas marché ? » Ce n’est pas la personne qu’il faut mettre en cause, mais les stratégies adoptées !

Les 10 stratégies pour faire parler son homme (Yvon Dallaire – éditions Jouvence) :

  1. Poser des questions précises
  2. Respectez son silence
  3. Acceptez sa difficulté à exprimer ses émotions
  4. Cessez de l’interrompre
  5. Ne parlez pas pour lui
  6. Pratiquez l’écoute active
  7. Touchez-le
  8. Faites appel à ses compétences
  9. Soyez directe
  10. Prenez la responsabilité de ‘’vos’’ émotions

A propos d’Yvon Dallaire :

Psychologue, auteur et conférencier renommé au Québec et en Europe francophone, Yvon Dallaire exerce la thérapie conjugale et sexuelle depuis plus de30 ans. Il est chroniqueur pour divers médias écrits et participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme spécialiste des relations homme-femme. Il a créé l’approche psycho-sexuelle appliquée aux couples (APSAC). Il est l’auteur d’une vingtaine de livres. Le cœur de son travail repose sur sa trilogie sur le bonheur conjugal : « Qui sont ces couples heureux ? », « Qui sont ces hommes heureux ? » et « Qui sont ces femmes heureuses » www.yvondallaire.com/

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Transformer une épreuve en opportunité ou quand l’adversité devient une chance de vivre ses rêves

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Nadalette entre à l’hôpital pour une « banale » opération. Elle en ressort paraplégique. Le choc, le déni, la colère, la dépression, l’acceptation… elle connaît tout son Kübler-Ross ! Et justement. Elle se décide pour la vie et l’amour. L’amour des siens et l’amour d’elle-même. Elle cherche à l’intérieur d’elle-même ce qu’elle peut apprendre de la situation et réalise son rêve de toujours : écrire. Ecrire pour elle et mettre des mots sur la douleur, l’abandon, la solitude, la joie et l’amour aussi. Des mots qu’elle livre aussi lors de conférences qu’elle donne

C’est l’histoire d’une renaissance. La sienne. Qu’elle nous raconte dans un style direct, sans concession et sans tomber dans le pathos avec le « Roseau Penchant ».

Elle a accepté de répondre à quelques questions et raconte « L’Histoire d’une Merveilleuse Opération ».

 

Coût de l’absentéisme en France  : 60 milliards d’Euros

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Le bonheur au travail: mode ou nécessité ?

D’après le 8ème baromètre de l’absentéisme de Ayming, 1% d’absentéisme coûte 1,87% de la masse salariale.  Ce montant comprend le coût :

  • Du maintien de salaire
  • Du maintien de salaire
  • De la perte de valeur ajoutée
  • De la prévoyance
  • Des accidents du travail et maladie professionnelles
  • Des actions de prévention

Près de la moitié des absences serait liée à la santé du salarié ou de ses proches, les autres absences étant attribuées à des problèmes professionnels : surcharge de travail, mauvaise organisation, démotivation et mauvaise ambiance…

Pour réussir, les entreprises ont besoin de salariés motivés, enthousiastes et engagés. En France, les chiffres font peur. D’après une étude Gallup de 2013, portant sur 2011-2012, il y aurait eu en France, à cette période, 11% de salariés engagés,  61% de salariés désengagés et 28% de salariés « activement désengagés ».

Si l’étude date un peu, les expériences qui ont suivi ont démontré que des individus heureux et en bonne santé, s’avèrent plus créatifs, plus motivés et déploient plus d’énergie et de coeur dans leur travail. Question de bon sens…  🙂

Ajoutons à cela que la nouvelle génération (la fameuse génération Z,  s’il faut mettre des étiquettes…) cherche avant tout l’épanouissement et l’équilibre. Née avec Internet, cette « génération CO » est en quête de partage de valeurs, de sens et d’encouragements.

Dès lors, comment faire en sorte que les générations cohabitent, se mélangent et créent ensemble ?

Si le succès d’une entreprise est étroitement lié à l’engagement de ses salariés et si les salariés engagés sont les porteurs de l’innovation nécessaire à l’économie de l’entreprise, il devient fondamental de transformer les organisations.

Les clefs du changement

Changer l’organisation n’est pas toujours facile, surtout pour les grandes structures. Il reste néanmoins possible de la transformer sensiblement au sein des services. Il ne s’agit pas d’aller du jour au lendemain vers « l’entreprise libérée » si l’on n’y est pas bien préparé, mais d’apporter du sens et de la motivation.

Communiquer….

La première clef est d’apprendre à mieux communiquer, car quoi qu’on en pense, communiquer n’est pas un don inné, même si certains ont plus d’aisance relationnelle que d’autres.
Mieux communiquer suppose avant tout d’écouter pour comprendre ce que l’autre dit et pense et se mettre sur la même fréquence. Au jeu du « qui a tord / qui a raison », il n’y a que des perdants, chacun restant sur son point de vue sans écouter l’autre.

Partager des valeurs

Les valeurs sont au centre de nos comportements. Elles sont essentielles et composent notre identité.
En entreprises, il ne suffit pas d’afficher ses valeurs : encore faut-il les incarner et les faire vivre, pour être en pleine cohérence avec les principes affichés.

De contrôleur à manager…

Au fil du temps, le rôle du manager a changé et s’est progressivement mué en rôle de vérificateur… Contrôle et reporting interminables prennent souvent le dessus sur le travail lui-même et les manager se retrouvent dans des situations qui ne correspondent ni à leur profil, ni à leur mission première.

Or manager une équipe suppose de l’animer, de la motiver et de traiter et d’accompagner les individus qui la composent de manière spécifique, en fonction de leur mode fonctionnement pour les amener à donner le meilleur d’eux-même et non de les déresponsabiliser.

Rendre les acteurs autonomes

Il ne s’agit pas là de laisser chacun faire absolument ce qui lui plaît, mais de lui laisser le choix de son organisation et la responsabilité de ses actes et de ses résultats.

La fonction première du travail est de se réaliser. D’être fier de ce que l’on fait. Et c’est encore plus vrai pour la nouvelle génération, habituée à la co-création. A tel point que Google, à l’instar de 3M auparavant (entre autres), accorde 20% du temps de travail à des recherches personnelles pour motiver ses salariés.

Gagnez en productivité et en efficacité !

Cohésion de groupe, Gestion des conflits, Définition des Valeurs, Accompagnement Managérial