Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes / Femmes : Relation, mode d’emploi

Si hommes et femmes passent leur existence à se chercher, ils la passent aussi à se chamailler. Aujourd’hui, 50% environ des couples divorcent, 30% se résignent et seuls 20% réussissent à être heureux sur le long terme. Yvon Dallaire, psychologue, psychothérapeute, spécialiste de la relation hommes-femmes, conférencier et auteur nous explique comment accepter nos différences et mieux communiquer pour créer un couple heureux.

Les hommes et les femmes sont-ils réellement différents ?

Au départ, un chromosome… Nous possédons tous 23 paires de chromosomes dont une seule est sexuellement différenciée. Les mâles ont un chromosome X et un chromosome Y. Les femelles ont 2 chromosomes X. Une différence de 2,17% qui explique en grande partie l’incompréhension à l’intérieur des couples. C’est comme si l’homme et la femme jouaient le même film avec des scénarios différents. Les 2 ont l’impression de jouer le bon rôle, mais comme les répliques ne sont pas appropriées, ils se font des reproches ou se corrigent mutuellement…

Les difficultés de communication sont-elles dues uniquement à la génétique ?

La génétique entraine un fonctionnement hormonal différent. Les hormones des femmes ne sont pas les mêmes que les hormones des hommes et n’ont pas les mêmes effets. Ces différences biologiques ont des répercussions sur la psychologie et le comportement qui vont, bien évidemment, être influencés par l’éducation, la culture et l’environnement. Par exemple une mère effacée ou un père absent va influer le comportement d’un enfant. Biologie et culture se complètent l’une l’autre. Idéalement, la culture devrait aller dans le sens de la biologie, et on peut aussi transcender la biologie, aller au-delà et faire en sorte que la culture puisse harmoniser davantage les hommes et les femmes au-delà de leurs différences.

Quelles sont les conséquences au niveau de la communication ?

Pour l’homme, communiquer veut dire échanger de l’information et il le fait souvent en ayant plaisir à argumenter. Pour la femme, cela signifie partage, intimité et plaisir. La femme s’attend à retirer de ses conversations un important soutien émotionnel, dans la mesure où elle tente de se comprendre et de comprendre les autres. Quand deux femmes discutent ça peut durer tout l’après-midi. L’homme s’attend, quant à lui, à des conversations rapides, de préférence amusantes, qui lui permettent d’échanger des informations pratiques et utiles. L’homme aime rarement « parler pour parler ». Mark Gungor, un célèbre conférencier américain, dit, avec beaucoup d’humour, que le cerveau d’un homme est organisé de différentes cases qui ne communiquent jamais les unes avec les autres, alors que le cerveau d’une femme est constitué d’un ensemble de câbles interconnectés, qui l’amène à tout relier et à voir les choses sous des angles différents (voir « A Tale of 2 Brains »).

Comment est-ce que cela se traduit au quotidien ?

Si vous demandez à un homme de vous parler, il répondra, généralement : « De quoi veux-tu qu’on parle ? » ou « qu’est-ce que j’ai encore ? » ou encore : « Je suis occupé ! ». Une équipe de psychologues aux États-Unis a invité des hommes et des femmes dans un laboratoire et leur ont mis des électrodes sur la tête et sur le cœur. La simple phrase de Madame « Chéri, il faudrait qu’on se parle », fait monter le rythme cardiaque de Monsieur de 10 à 20 battements par minute, augmente sa pression artérielle, et provoque la sécrétion de vasopressine et d’adrénaline ! Il est en état d’alerte… Le rythme cardiaque de Madame ne va bouger que lorsque que Monsieur va se mettre en attente, en croisant les bras, par exemple, montrant qu’il coupe la communication. Quand il vous donne l’impression que son corps est là mais que lui n’est plus là et que pire : Il sort de la pièce, c’est là que votre rythme cardiaque augmente, que votre pression artérielle fait un bond et que vous secrétez du cortisol, l’hormone du stress. Cela montre le besoin des femmes de communiquer et le besoin des hommes de protéger leur territoire.

Sait-on d’où proviennent ce réactions ?

C’est ce que l’on appelle un atavisme. Un comportement conditionné qui date de l’époque où les hommes étaient toujours en état d’alerte. Quand ils allaient à la chasse, c’était tuer ou être tué. De son côté, la femme, souvent enceinte et entourée d’enfants (donc moins libre de ses mouvements) a développé un atavisme d’insécurité viscéral là où les hommes ont développé un atavisme d’état d’alerte. Et dans un couple, lors d’une discussion, c’est très souvent Monsieur qui monte le ton et argumente. Ce qui donne l’impression à la feme qu’il essaie d’avoir raison, alors qu’il ne cherche qu’à faire disparaître sa source de stress. Quand il n’y parvient pas, il fuit, comme il le ferait face à un tigre : soit je défends chèrement ma vie, soit je prends les jambes à mon cou pour assurer ma survie. Et c’est la pire des violences qu’il puisse faire à sa partenaire, malgré tout son amour !

Comment ces difficultés de communication se traduisent-elles dans le couple ?

En général, les hommes mettent l’accent sur l’action, la réussite professionnelle, le confort matériel du couple, l’indépendance et la paix émotive du foyer. Les femmes mettent l’accent sur la relation, la réussite romantique, l’interdépendance et l’expression verbale des émotion à l’intérieur du couple et du foyer. Evidemment, il existe des exceptions à cette règles : il existe des hommes « verbo-moteurs » et des femmes qui aiment bien le silence…

Le femme a-t-elle vraiment besoin que son compagnon lui parle ?

Le besoin de communication verbal à couleur émotive est un besoin typiquement féminin. Une étude a conclu que 73% des femmes interrogées croient que la communication dans le couple peut régler tous les problèmes contre seulement 27% des hommes. Les femmes parlent plus que les hommes dans l’intimité.

Et l’homme ?

S’il veut être heureux dans le couple, il n’a pas le choix ! Il doit se mettre à l’écoute de sa partenaire et l’aider à satisfaire son besoin de communication au lieu de se mettre sur la défensive et de lui donner des solutions pour faire disparaître ses émotions. Si l’homme connaissait réellement la valeur de l’écoute, il ne refuserait jamais de répondre à la demande de sa partenaire. Marguerite Duras disait : « Les femmes jouissent d’abord par les oreilles »…

Y a-t-il un mode d’emploi pour que la communication fonctionne mieux ?

Les 3 réponses possibles à la question « chéri, parle-moi », donnent déjà 3 stratégies efficaces :

  1. Posez des questions directes et précises. Si vous lui demandez « comment était ta journée ? » sa réponse se limitera à la moitié d’une phrase… Demandez-nous plutôt « Est-ce que tu as pu régler ton différend avec Durand ? »
  2. Faites appel à nos compétences. Les hommes adorent cela ! Dites quelque chose de positif, pour ouvrir la communication. Les hommes ont besoin de se sentir utiles, d’être valorisés dans ce qu’ils font pour une femme. Un homme est toujours prêt à s’engager… pour une cause, pour une femme, pour son travail, mais pour ça, il faut qu’il soit valorisé. Même si ses actions ne sont pas à la hauteur de vos attentes, s’il se sent valorisé, il en fera davantage.
  3. Profitez d’un moment où il est disponibles. Évitez les moments où il est absorbé par un match de foot ! Son cerveau ne fait qu’une chose à la fois et quand il est concentré sur quelque chose, il ne vous entend pas… Notre cerveau est conçu pour mettre le focus sur un sujet à la fois. Et si vous avez quelque chose à communiquer à un homme, commencez par attirer son attention en mettant votre main sur son bras, par exemple

Quelle est la raison principale qui amène les couples à vous consulter ?

La 1ère raison porte sur la manière de communiquer. Au début d’une relation, on s’écoute, on se complimente, on se dit des mots gentils… puis le temps passe et la manière dont on communique se transforme et arrivent les critiques et les reproches… C’est aussi une forme de communication, mais quand on brasse de la m***, ça finit par sentir mauvais ! Le reproche et la critique sont les principaux freins d’un couple heureux. On peut tout se dire. C ’est la manière dont on le dit qui va faire la différence. Au lieu d’accuser en disant : « Tu as fait ceci » ou « Tu n’as pas fait cela », il vaut mieux dire « Je me sens… ». Le 2ème problème est vouloir résoudre un conflit à tous prix. Les couples heureux s’entendent pour vivre avec leurs désaccords et non pour savoir qui a raison et qui a tort… Le troisième problème est un problème d’interprétation. Il faut apprendre à communiquer de façon positive et harmonieuse. Dire le besoin et non la frustration ou l’émotion. Quand on demande aux couples heureux le secret de leur bonheur, ils répondent toujours la même chose : « J’ai toujours accepté mon/ma partenaire tel/le qu’il/elle est. Je n’ai jamais cherché à le/la changer ». Si l’on veut transformer l’autre pour le rendre conforme à l’âme sœur qu’on a dans la tête, on se rend malheureux. L’homme parfait ou la femme parfaite, ça n’existe pas… On imagine que le prochain sera le bon, alors que la bonne question est « qu’est-ce que j’ai fait qui n’a pas marché ? » Ce n’est pas la personne qu’il faut mettre en cause, mais les stratégies adoptées !

Les 10 stratégies pour faire parler son homme (Yvon Dallaire – éditions Jouvence) :

  1. Poser des questions précises
  2. Respectez son silence
  3. Acceptez sa difficulté à exprimer ses émotions
  4. Cessez de l’interrompre
  5. Ne parlez pas pour lui
  6. Pratiquez l’écoute active
  7. Touchez-le
  8. Faites appel à ses compétences
  9. Soyez directe
  10. Prenez la responsabilité de ‘’vos’’ émotions

A propos d’Yvon Dallaire :

Psychologue, auteur et conférencier renommé au Québec et en Europe francophone, Yvon Dallaire exerce la thérapie conjugale et sexuelle depuis plus de30 ans. Il est chroniqueur pour divers médias écrits et participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme spécialiste des relations homme-femme. Il a créé l’approche psycho-sexuelle appliquée aux couples (APSAC). Il est l’auteur d’une vingtaine de livres. Le cœur de son travail repose sur sa trilogie sur le bonheur conjugal : « Qui sont ces couples heureux ? », « Qui sont ces hommes heureux ? » et « Qui sont ces femmes heureuses » www.yvondallaire.com/

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Transformer une épreuve en opportunité ou quand l’adversité devient une chance de vivre ses rêves

Transformer une épreuve en opportunité ou quand l’adversité devient une chance de vivre ses rêves

Nadalette entre à l’hôpital pour une « banale » opération. Elle en ressort paraplégique. Le choc, le déni, la colère, la dépression, l’acceptation… elle connaît tout son Kübler-Ross ! Et justement. Elle se décide pour la vie et l’amour. L’amour des siens et l’amour d’elle-même. Elle cherche à l’intérieur d’elle-même ce qu’elle peut apprendre de la situation et réalise son rêve de toujours : écrire. Ecrire pour elle et mettre des mots sur la douleur, l’abandon, la solitude, la joie et l’amour aussi. Des mots qu’elle livre aussi lors de conférences qu’elle donne

C’est l’histoire d’une renaissance. La sienne. Qu’elle nous raconte dans un style direct, sans concession et sans tomber dans le pathos avec le « Roseau Penchant ».

Elle a accepté de répondre à quelques questions et raconte « L’Histoire d’une Merveilleuse Opération ».

 

Et si on prenait le temps de vivre ? (4/4)

Et si on prenait le temps de vivre ? (4/4)

10 clefs pour avoir du temps pour soi

 » On remet sa vie à plus tard, et pendant ce temps, elle s’en va « . Sénèque le disait déjà en son temps. Et aujourd’hui, dans un monde où la performance est de rigueur, nous sommes amenées à exécuter plusieurs tâches simultanément, que ce soit à la maison ou au bureau. Nous pensons que  » demain « , nous aurons le temps… mais  » demain  » n’arrive jamais. Comment faire pour concilier performance et bien-être en prenant le temps de vivre ?

1 – Prendre le temps de hiérarchiser les tâches
Contrairement à ce que l’on imagine, se jeter à corps perdu dans les tâches ne permet pas d’avancer plus vite. Car chaque tâche appartient à une catégorie : Urgente, importante ou prioritaire. Réfléchir, poser les choses, trier les priorités permet de réaliser ce qui est à faire et de délaisser ce qui peut attendre.
Posez-vous la question : Quelles sont les conséquences si vous faites ou ne faites pas quelque chose ? Par exemple, si vous décidez de pas passer votre permis de conduire, quelles en seront les conséquences dans 1 semaine, dans 1 an et dans 3 ans ? La réponse peut être très différente d’une personne à l’autre, en fonction de son lieu d’habitation (ville ou campagne), de ses revenus (prendre un chauffeur) ou de toute autre raison. Il n’y a donc ni bonne, ni mauvaise réponse, seuls les effets de la décision sont à prendre en compte. Si vous passez l’aspirateur demain plutôt qu’aujourd’hui quel seront les effets à long terme de cette désastreuse décision ?

2 – Faire une chose à fois
Lorsque l’on se sent sous pression, on veut tout faire en même avec l’impression que le mode multitâche nous aidera. Rien de plus faux ! En passant d’un sujet à l’autre ; nous perdons des informations. Il vous est sans doute déjà arrivé de commencer une tâche, puis de passer à une autre parce que le téléphone sonne ou qu’un mail arrive qui vous amène à démarrer une nouvelle activité que vous débutez sans avoir terminé la précédente… Arrive la fin de la journée, vous fermez les fenêtres de votre ordinateur et vous constatez que plusieurs tâches ont été laissées en plan…

Exercice :

  • Prenez une feuille de papier, un stylo et un chronomètre.
  • Notez à la suite, les chiffres de 1 à 26, suivi de l’alphabet, de A à Z.
  • Combien de temps vous a-t-il fallu ?
  • Recommencez, en alternant un chiffre, une lettre, un chiffre, une lettre : « 1, A, 2, B… »
  • Comparez ce temps avec le premier.

3 – Se vider la tête et prendre du recul…
Faire une chose à la fois, en étant pleinement concentrées sur ce que l’on fait permet de se dégager des  » tâches de fond « . Vous savez, cette petite voix qui égrène la liste de ce que vous n’avez pas fait ou qui vous réveille en pleine nuit parce que vous avez  » oublié  » quelque chose… Notez ce que vous avez à faire sur une liste, puis passez à autre chose. Cela vous permettra d’être pleinement dans ce que vous faites sans penser à ce que vous pourriez avoir oublié. Après une bonne nuit de sommeil, reprenez votre liste et voyez ce qui vous semble toujours important.
Pour se vider la tête, il existe aussi toute une série de solutions : marcher, faire la cuisine, jouer avec les enfants, lire, ou même ne rien faire et rêver ! Penser ne fait qu’entretenir la course du petit hamster que nous avons dans la tête.
En prenant du recul et en observant nos pensées, nous prenons de la hauteur par rapport à nos ruminations et nous nous rendons compte que ce qui nous paraît fondamental ne l’est peut-être pas tant que ça !
Prenez le temps de vous reconnecter avec vous-même. Lorsque nous sommes constamment dans le  » faire « , nous nous éloignons de ce qui est important.

4 – Trier l’information
Dans un monde hyper connecté, nous sommes soumis à une masse d’information exponentielle que nous ne sommes pas toujours en mesure de traiter, et nous nous mettons nous-mêmes une pression excessive pour nous contraindre à l’absorber.

5 – Lâcher prise, savourer chaque instant
Cessez de vouloir tout contrôler, c’est impossible, la vie est faite d’imprévus. Nous sommes parfois submergés par l’objectif quand nous devrions prendre le temps d’apprécier le chemin qui y mène.
« Pour innover, il faut se creuser le cerveau ». Parfois, mais pas toujours…. Votre créativité s’anime lorsque vous alternez temps de réflexion et temps de lâcher-prise. C’est souvent au moment où vous ne vous y attendez pas (sous la douche ou en faisant ses courses), qu’arrivent vos meilleures idées. Lorsque vous butez sur un problème, ne vous acharnez pas. Laissez reposer. Votre cerveau continuera à chercher. Mais lorsque l’idée arrive, notez là ! La zone du cerveau qui a des idées n’est pas celle qui la mémorise…

6 – Respecter son temps de sommeil
Pour être actif et performant, il faut bien dormir, n’en déplaise aux fanatiques. Et à chacun son temps de sommeil et son chronotype. A court terme, le manque de sommeil impacte la qualité de vie et le comportement : baisse de la concentration, émotivité exacerbée. A long terme, le manque de sommeil influe sur la santé.  » Non seulement le sommeil est essentiel à notre santé physique globale, à notre santé mentale et à notre bien-être général, mais il améliore notre rendement au travail « , note Arianna Huffington, auteure de plusieurs livres dont The Sleep Revolution (La révolution du sommeil).

7 – Apprendre à dire non…
 » Le bonheur, c’est de savoir ce que l’on veut et de le vouloir passionnément «  (Mime Marceau). Vous êtes régulièrement sollicitée parce que vous ne savez pas dire non. Votre famille fait appel à vous en permanence, au bureau, les heures sup’ sont pour vous et les copines vous appellent pour s’épancher alors que vous rêvez d’un verre de vin et d’un bain parfumé. Ça vous fait râler parce que vous n’en pouvez plus, mais vous acceptez de peur qu’on ne vous aime plus ou parce que votre éducation vous a appris à tout accepter. Pire ! Il arrive que vous vous proposiez sans qu’on ne vous ait rien demandé… Une proposition que vous regrettez amèrement par la suite…
Faire preuve d’assertivité, c’est se préserver. Et si certains s’en trouvent contrariés, dites-vous qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et ce n’est pas en acceptant tout et n’importe quoi qu’on vous aimera davantage, bien au contraire. On vous respectera pour votre personnalité et votre capacité à dire ce que vous voulez.

8 – Accepter l’imperfection
Et les échecs. Ce sont les échecs qui nous font grandir. Prenons-les sous un angle positif : qu’est-ce que j’apprends de cette situation, comment m’améliorer, quoi changer ? Au lieu de nous mettre martel en tête et de nous reprocher l’échec, cherchons ce que nous pourrions modifier. C’est ainsi que nous passerons à l’action et non en craignant une éventuelle  » erreur « . L’erreur est naturelle. Lorsque nous apprenons quelque chose de nouveau (conduire, skier, danser, chanter…) nous y sommes forcément confrontées. La refuser revient à refuser d’apprendre, d’avancer et… de vivre ! Vous  » n’êtes  » pas vos réussites et vos échecs

9 – Sourire et dire merci plusieurs fois par jour
Oui, ça peut vous paraître étrange… Comment le fait de sourire et de dire merci va me donner plus de temps, me direz-vous ? Sourire change l’état d’esprit. Si vous souriez, votre cerveau analyse que vous êtes joyeux. Et si vous dites merci, il comprend  » gratitude « . Il va donc sécréter des endorphines qui provoqueront une sensation de relaxation et de bien-être. A consommer sans modération !

Pour en savoir plus…

  • Tout s’accélère, Gilles Vernet, Editions Eyrolles
  • Domptez votre emploi du temps, Slavica Bogdanov, Jouvence
  • 100 petites astuces pour mieux gérer son temps, Olivier Luke Delorie, Les Editions de l’Homme
  • Moins mais mieux, Stéphanie Assante, Dangles Editions

Les idées reçues

Les femmes sont multitâches : FAUX
Les femmes, pas plus que les hommes ne sont multitâches. Au mieux, notre cerveau nous permet de réaliser 2 tâches simultanément à la condition d’être passés par un apprentissage répétitif, et que les fonctions utilisées ne soient pas en compétition, comme par exemple, marcher et parler en même temps. Si plusieurs zones sont activées, le cerveau passera d’une tâche à l’autre en 0,1 seconde (100 millisecondes).

On apprend en dormant : VRAI
« Avant, on pensait que le cerveau endormi était isolé et que l’information sensorielle était bloquée », explique Thomas Andrillon, un des auteurs d’une étude sur le sujet et chercheur au CNRS « L’idée d’apprendre en dormant était donc perçue comme un mythe. Mais d’autres études ont démontré que le cerveau était capable de traiter des informations extérieures pendant le sommeil. Ça a relancé le débat ».

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt : FAUX
Peut-être vrai pour Benjamin Franklin à qui on doit cette citation, mais pas pour tout le monde. D’après le cardiologue Martin Juneau et l’Association Américain des maladies du cœur, c’est le nombre d’heures de sommeil qui compte et non l’heure du coucher ou du lever.

On est plus performant à 30 ans qu’à 50 ans : FAUX
Si nous l’utilisons, notre cerveau fabrique des connexions neuronales tout au long de sa vie. Seules les connexions inutilisées s’éteindront, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de les réactiver ! Les jeunes sont parfois plus rapides, mais les seniors ont créé des raccourcis au fil de leur vie qui peur permettent de trouver rapidement l’information. La performance est donc la même.

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Et si on prenait le temps de vivre ? (3/4)

Et si on prenait le temps de vivre ? (3/4)

Cyndy Ghis, de petite fille modèle à femme (im)parfaite…

Cindy Ghys

Conférencière, auteure et coach en développement personnel, Cindy Ghys fait partie de ces femmes qui ont longtemps visé la perfection. Petite fille modèle, bonne élève, femme idéale… Elle nous livre son parcours, et comment le lâcher prise sur la perfection lui a apporté plus de liberté.

C’est quoi être parfaite ?

On croit pouvoir être parfaite, alors que sa vie est un chantier… On a des to-do-lists à rallonge et on a besoin de cocher des choses dans notre tête ou sur un post-it. On ne se contente pas de 2 ou 3 points. On a généralement au moins 20 points et si on n’a pas tout coché, c’est qu’on n’est pas à la hauteur et qu’on est une mauvaise personne.

Quel est le parcours qui t’a amenée à renoncer à la perfection ?

Toute petite, je cherchais déjà la perfection. Je n’ai jamais accepté les ratés. Par exemple, j’ai remporté le premier concours national de piano avec les félicitations du jury à 4 ans. Je faisais 1 heure de piano chaque jour et je cherchais à ce qu’il n’y a aucune fausse note. Mes collants étaient toujours blancs, jamais sales… La première fois que je me suis assise sur un trottoir dans un élan de rébellion, j’avais 15 ans !
J’avais envie d’être plus qu’à la hauteur. D’être une première de la classe. Mais en fait, ça cachait la peur de ne pas être aimée et de décevoir.
Et plus les années ont passé et plus l’exigence est devenue forte jusqu’à ce que je devienne maman, parce que là, c’est juste impossible de faire semblant. Tout à coup, la maison est en chantier, la panière de linge déborde, je me prends la tête avec mon conjoint parce qu’on est fatigués et qu’on n’a plus de temps de qualité ensemble, et là tout m’échappe… Je me dis qu’il y a un sérieux problème. Que ça ne peut pas être la vraie vie… Je me suis retrouvée épuisée, il fallait que je change de stratégie.

Ça doit être difficile modèle de bousculer tous ses repères et d’accepter le  » chaos  » !

Au départ, j’ai résisté… Mais j’étais devenue une femme que je ne reconnaissais pas. Je criais pour un rien, je disais des gros mots, je claquais des portes… et je ne voulais pas devenir ce genre de femme ! Je luttais pour que tout soit parfait, et je luttais contre moi-même, contre la vraie vie… Et le déclic est venu à la naissance de ma deuxième fille qui est née 18 mois après la première. Autant dire que j’ai résisté un moment ! J’avais l’impression que les autres mamans y arrivaient mieux, que pour les autres femmes c’était plus facile, alors je me disais et que je devais faire un effort ; si les autres y arrivent, alors moi aussi ! Mais avec l’arrivée de ma deuxième fille, ce n’était plus possible. Il fallait que je trouve une solution… je sentais que je n’avais plus les ressources pour y arriver toute seule.
Je me suis fait coachée par Florence Leroy, l’auteure de  » J’arrête de râler sur mes enfants et sur mon conjoint « , ce qui était exactement la situation dans laquelle je me trouvais ! Pour la première fois, quelqu’un m’a fait réagir…  » Vous voulez que tout soit parfait, mais pourquoi ? Une coquillette qui tombe, ce n’est pas si grave… « . Et là, il y a quelque chose se réveille en moi. Je donne souvent cette image où j’ai l’impression de sortir d’un cercueil, en tout cas de mon enfermement… Comme si je m’étais interdit de vivre et que maintenant, j’allais vivre dans la vraie vie, parce que c’est la mienne et que je n’en ai pas d’autre. Ce ne sera pas parfait, mais je vais profiter.

Le changement est parfois douloureux…

Pour moi, ça l’a été… Il a fallu que j’arrive à presque 30 ans pour avoir cette prise de conscience et pendant tout ce temps-là, il y a la souffrance de se dire  » je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas comme les autres, je devrais faire plus  » en me sentant coupable du  » peut mieux faire « . A l’époque, mes meilleurs potes, c’était Honte et Culpabilité… ! Je me couchais avec ça tous les soirs et je me levais avec… Je cherchais la perfection pour être aimée. Puis je me suis rendu compte que c’était moins douloureux de prendre le risque d’être rejetée en étant soi-même, que de faire autant d’efforts pour ne pas plaire à tout le monde et forcément vivre le rejet… Finalement, c’était moins douloureux d’être moi-même que de porter le masque social de la femme parfaite qui en fait n’existe pas…

Est-ce que le fait d’accepter ses imperfections modifie la relation aux autres ?

Complètement ! Parce que la pression que l’on se met à soi, c’est une pression que l’on met sur les autres aussi ; et c’est difficile pour les autres d’aimer quelqu’un qui veut que tout soit parfait parce qu’ils se sentent obligés de l’être aussi ! La pression est reportée sur les autres… On dit souvent qu’on ne peut pas changer les autres, qu’il faut commencer par se changer soi et c’est vraiment ça ! Depuis que je suis plus cool avec moi-même, les gens qui me disent  » ça fait du bien de te voir parce qu’on ne se prend pas la tête, tu ne nous juges pas « . Me libérer moi, ça a libéré mon entourage…

On est donc plus aimé en étant soi-même…

Oui, et de toute façon, il y aura toujours des gens qui ne m’apprécieront pas parce que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, mais ce sont des choses normales de la vie qui n’ont aucun rapport avec le fait d’être parfait ou pas…

Est-ce que l’on gagne du temps pour soi en renonçant à la perfection ?

Énormément ! Parce que quand on arrête de se prendre la tête avec les petits tracas du quotidien comme une panne de chauffe-eau, ou une réparation de voiture, on profite beaucoup mieux de la vie !
Typiquement, j’ai une cliente qui me dit qu’elle n’a pas de temps pour elle, que les week-end s’enchainent vont trop vite,  » Je travaille toute la semaine et je me dis que je vais pouvoir profiter du week-end pour faire ce que j’ai à faire, et le dimanche soir arrive, je n’ai rien fait, je suis déçue de moi « . Je lui demande donc ce qu’elle fait le week-end, pourquoi elle a tant de choses à faire. Et en fait, elle accepte toutes les invitations. Soit chez elle, soit chez ses amis. Pour elle,  » on ne peut pas dire non aux gens, ça ne se fait pas « . Pour ce qui me concerne, j’ai appris à dire non de temps en temps pour avoir du temps pour moi, pour écrire des livres. Il faut accepter que parfois, on va décevoir des gens. Un autre exemple est cette femme qui faisait le ménage tous les jours : aspirateur, serpillère, poussière, calcaire ! (rires)… Évidemment, elle n’avait plus de temps pour elle !

Tu dois rencontrer des personnes qui sont dans le « oui mais » ?

Sans arrêt !  » Ce n’est pas le bon moment « ,  » Moi c’est pas pareil « … Il m’est déjà arrivé de dire à des clientes  » Oui mais est-ce que tu veux vraiment que ça change ? Parce que si tu as toujours un  »oui mais », on ne va pas aller plus loin ensemble ! « . Il faut à un moment lâcher ses  » oui mais  » parce que ça revient à lâcher ses craintes… Les  » oui mais  » cachent la peur que ça puisse ne pas marcher, que ce soit pas parfait… Il faut un peu d’audace, se demander ce que l’on veut vraiment, ce qu’on va perdre et s’interroger sur le pire qui puisse nous arriver… Et très souvent, on constate qu’on est OK avec le pire. Alors pourquoi ne pas le tenter ?
Le monde n’a pas besoin de femmes parfaites… Ce n’est pas inspirant une femme parfaite… au contraire… En revanche, une femme qui ose, qui va monter sa part de vulnérabilité et qui va rebondir, ça c’est inspirant. Ça donne envie parce qu’on se retrouve en elle.

Tu parles de  » moments de célébrations pour visualiser les progrès « 

Quand on est dans la perfection, on n’est jamais satisfait, et on n’est pas capable de dire  » oui, ça c’est bien, j’ai bien travaillé, j’ai bien cuisiné, je peux être contente de moi « . Lâcher le perfectionnisme, c’est se dire  » Ok, ça, c’était bien. Ce n’est pas parfait, mais c’est bien « . C’est super important de viser la progression et non pas la perfection. C’est comme un escalier qu’on gravit, marche par marche. Se réjouir d’être là où on est, en-dessous de la marche suivante, mais au-dessus de la précédente, même si on est ambitieuse.

Un mot à propos de l’Académie des Audacieuses ?

C’est une formation en ligne. Tous les jours, il y a une action à faire, comme aller dans une boulangerie et changer d’avis plusieurs fois sur ce que l’on veut. Les femmes qui font cet exercice se rendent compte qu’en définitive, elles ne risquent rien et qu’elles peuvent tenter des choses. Lorsqu’on veut que tout soit parfait, on ne tente plus rien, et on prend le risque de rester dans une vie étriquée puisqu’on refuse le risque d’échouer. En tentant, on prend le risque que ça marche. De toute façon, on va être jugée, déplaire, il y a des gens qui vont râler… En faisant de son mieux, qu’est-ce qu’on peut tenter ? Ça s’adapte aussi au monde de l’entreprise : dire à son patron ce qu’elle n’a jamais osé dire, prendre la parole en réunion…

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Et si on prenait le temps de vivre ? (2/4)

Et si on prenait le temps de vivre ? (2/4)

On lâche du lest : vive l’imperfection !

Toujours plus, toujours plus vite. Top productivité, top efficacité. Nous n’osons plus avouer nos failles et nos vulnérabilités, trop souvent prises pour de la faiblesse. Comment, dans un monde hyper réactif, hyper connecté, hyper rapide, retrouver ses bases ?

Quand la perfection devient un culte, comment être simplement soi-même et heureuse de l’être ? Des cuisses en béton, des fessiers rebondis, des abdo bien dessinés, des seins parfaits, un visage bien lisse. Un cerveau en bon état de marche, le sens de l’humour. Pas de fatigue, pas d’état d’âme. Concilier le travail (elle déchire !) et la vie de famille (trop cool !). Faire la cuisine comme un chef étoilé en parlant politique. Être un mélange de Lara Croft et de Blanche-Neige, de Brigitte Lahaie et de sœur Teresa…

Nous courons inlassablement à la recherche d’un idéal sans même nous rendre compte que nous ne faisons que tourner en rond, de plus en plus vite, et sans jamais nous extraire de l’engrenage, car nous ne regardons que devant nous quand l’issue est peut-être sur le côté. Et plus la roue tourne vite, plus il semble difficile d’en sortir et nous poursuivons notre course folle…

Se réconcilier avec le temps

Pour accomplir toutes les tâches que nous nous fixons, il nous faudrait des heures, des jours, voire des années de plus. Et il n’est même pas certain que nous ne cherchions pas à remplir ces heures supplémentaires… Nous disons  » je n’ai pas le temps  » ou  » gagner / perdre du temps « ,  » courir après le temps « … Or, nous n’avons aucune prise sur le temps. Le temps passe avec ou sans nous… Il peut être ami ou ennemi et nous le vivons différemment en fonction de l’événement. Une soirée entre amis ou remplir une déclaration d’impôts. Un dîner romantique ou une réunion de bureau…

Laura Vanderkam

 » On ne construit pas la vie que l’on veut en gagnant du temps. On construit la vie que l’on veut et puis le temps s’économise lui-même. » affirme Laura Vanderkam, conférencière et auteure de plusieurs ouvrages sur le temps.  » Une des femmes dont j’ai étudié l’organisation découvre que son chauffe-eau cassé en rentrant chez elle. Il y a de l’eau partout dans son sous-sol et elle s’occupe donc des dégâts le soir même. Le lendemain, les plombiers arrivent et le jour suivant, une équipe de nettoyage. Ça a pris sept heures de sa semaine. Sept heures ! Pourtant si on lui avait demandé en début de semaine : « Trouverez-vous 7 heures pour vous entraîner pour un triathlon ? » Elle aurait dit qu’elle était trop occupée…  Ça nous montre que le temps est très élastique. On ne peut pas fabriquer du temps en plus, mais le temps s’étire pour accueillir ce que l’on choisit d’y mettre. « 
Donc, la clé pour la gestion du temps est de traiter nos priorités comme l’équivalent de ce chauffe-eau cassé.

Pour le démontrer, Laura Vanderkam, prend l’exemple d’une femme qu’elle a interviewée. Avec une entreprise de 12 salariés et 6 enfants, comment faisait-elle pour gérer son temps ?

 » Elle n’était pas disponible parce qu’il faisait beau et qu’elle partait en randonnée ! Elle m’a expliqué par la suite :  » Chaque minute passée, est mon choix.  » Au lieu de dire :  » Je n’ai pas le temps pour… » elle dira :  » Je ne le fais pas parce que ce n’est pas une priorité.  »  » Je n’ai pas le temps  » signifie souvent  » Ce n’est pas une priorité « . Quand on y pense, c’est un langage plus précis. Je peux dire que je n’ai pas le temps pour dépoussiérer, mais ce n’est pas vrai. Si on me proposait $100 000 pour le faire, je le ferais assez rapidement « .

Accepter l’imperfection

L’imperfection est progressivement devenue un défaut, une tâche, une tare à éradiquer. Nous devons être des êtres parfaits sous peine de nous voir bannis de la communauté… Qui a dit cela ? Et si ça se passait dans nos têtes exclusivement ? Et si la perfection tant recherchée n’était que le reflet de notre besoin d’amour et de reconnaissance ? Car tous les êtres humains ont leurs défauts, et renier nos vulnérabilités revient à refuser celles des autres et donc à fausser nos relations. Nous nous infligeons des charges et des obligations que personne d’autre que nous n’exige.

Dans un monde hyper connecté, supposés faciliter nos relations, nous voyons en fait augmenter le nombre de personnes seules qui tentent désespérément de se créer une image idéale et qui finissent par se confondre avec leur avatar… Sur les réseaux sociaux, nous montrons ce que nous voulons bien montrer et généralement, nous nous créons une image positive, forte. Pas de laisser-aller, pas de chagrins, pas de déceptions, ou alors ceux que l’on va surmonter (forcément !). Et les « amis » du réseau, ne voulant pas être en reste se dépeignent de la même manière…

 » J’ai supprimé mon compte Facebook «  nous dit Emilie, 24 ans  » Au début, c’était sympa de partager plein de trucs avec les copains. Et puis je me suis retrouvée à consulter mon téléphone sans arrêt et à traquer le moindre commentaire. Je me sentais hyper mal… J’avais l’impression que tout le monde faisait des trucs super et quand je regardais ma vie, je n’y trouvais rien d’exceptionnel. Alors j’en rajoutais un peu… C’est quand j’ai passé une soirée avec une amie qui avait besoin de parler que j’ai réalisé que ce qu’elle racontait était faux ! Elle voulait donner la meilleure image d’elle-même… Évidemment ! Je n’y avais même pas pensé… J’ai décidé de revenir aux vrais échanges. Par téléphone ou en vrai. Et ça va beaucoup mieux. Nous avons des joies et des peines et on peut en parler ensemble. Ça fait du bien ces relations…. Ça permet de se reconnecter, de se sentir proches, moins seule… de trouver des solutions aussi… « 

Prendre conscience de sa vulnérabilité est profondément libérateur. Lorsque l’on accepte de ne pas être dans la toute puissance, on peut alors être acteur de sa vie et agir en toute conscience. Le véritable courage se situe dans l’acceptation de sa vulnérabilité, car elle permet de s’engager pleinement.

Pour David Whyte, conférencier, poète et philosophe, auteur (entre autres) de Consolations  » Le seul choix que nous ayons en devenant plus mature, c’est de quelle façon nous allons habiter notre vulnérabilité. Allons-nous développer plus de courage et de compassion en devenant plus intimes avec la connaissance de notre état temporaire ? Ou bien, à l’opposé, allons-nous nous plaindre, le cœur plein de peur face à notre fragilité et ne jamais vraiment vivre ? « 

Vouloir à tout prix atteindre la perfection, c’est le contraire de l’action et c’est le contraire de l’être. Tout à un prix. Surtout le  » paraître « . Vouloir être physiquement parfaite dénote déjà un mal-être. S’aimer et être aimée sous condition. S’aimer de manière inconditionnelle permet d’aimer, en retour, de manière inconditionnelle. Accepter d’imperfection permet d’agir et agir même à la confiance en soi.

Brene Brown © Benedict-Evans

Aujourd’hui, nous avons tendance à penser que vulnérabilité équivaut à faiblesse. Mais d’après le professeur Brené Brown, auteur du bestseller «  Le pouvoir de la vulnérabilité « , cette notion serait plutôt le berceau de l’amour, de l’empathie, et du courage.

Le rejet de la vulnérabilité découle le plus souvent de son association avec des émotions négatives comme la peur, la honte, le chagrin, la tristesse et la déception. Ce sont des émotions dont on ne veut pas parler, même quand elles affectent profondément la manière dont on vit, aime, travaille, dirige. Ce que la plupart des gens échouent à comprendre, et qu’il m’a fallu une décennie de recherches pour éclaircir, c’est que la vulnérabilité est également le berceau des émotions et des expériences qui font follement envie. La vulnérabilité est le terreau de l’amour, de l’intimité, de la joie, du courage, de l’empathie et de la créativité. Elle est la source de l’espoir, de la responsabilité et de l’authenticité. Quand on veut éclaircir ses objectifs et mener une vie plus spirituelle, la vulnérabilité est la voie à emprunter.

Je sais que c’est difficile à croire, surtout quand on a passé sa vie à penser que vulnérabilité et faiblesse étaient synonymes, mais c’est vrai. Je définis la vulnérabilité comme l’incertitude, la prise de risque, l’ouverture émotionnelle. Avec cette définition à l’appui, réfléchissons à l’amour. Aimer jour après jour quelqu’un qui répond ou non à cet amour, dont on ne peut pas assurer la sécurité, qui reste ou part sans préavis, qui se montre loyal jusqu’à la mort ou trahit à la première occasion, c’est cela la vulnérabilité. L’amour est incertain et incroyablement risqué. Aimer, c’est se mettre à nu sur le plan affectif. Oui, c’est effrayant et ça peut faire mal, mais peut-on imaginer de vivre sans aimer et être aimé ?

Extrait de :
https://www.inrees.com/articles/vulnerabilite-force-plutot-que-faiblesse/

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