10 clefs pour avoir du temps pour soi

 » On remet sa vie à plus tard, et pendant ce temps, elle s’en va « . Sénèque le disait déjà en son temps. Et aujourd’hui, dans un monde où la performance est de rigueur, nous sommes amenées à exécuter plusieurs tâches simultanément, que ce soit à la maison ou au bureau. Nous pensons que  » demain « , nous aurons le temps… mais  » demain  » n’arrive jamais. Comment faire pour concilier performance et bien-être en prenant le temps de vivre ?

1 – Prendre le temps de hiérarchiser les tâches
Contrairement à ce que l’on imagine, se jeter à corps perdu dans les tâches ne permet pas d’avancer plus vite. Car chaque tâche appartient à une catégorie : Urgente, importante ou prioritaire. Réfléchir, poser les choses, trier les priorités permet de réaliser ce qui est à faire et de délaisser ce qui peut attendre.
Posez-vous la question : Quelles sont les conséquences si vous faites ou ne faites pas quelque chose ? Par exemple, si vous décidez de pas passer votre permis de conduire, quelles en seront les conséquences dans 1 semaine, dans 1 an et dans 3 ans ? La réponse peut être très différente d’une personne à l’autre, en fonction de son lieu d’habitation (ville ou campagne), de ses revenus (prendre un chauffeur) ou de toute autre raison. Il n’y a donc ni bonne, ni mauvaise réponse, seuls les effets de la décision sont à prendre en compte. Si vous passez l’aspirateur demain plutôt qu’aujourd’hui quel seront les effets à long terme de cette désastreuse décision ?

2 – Faire une chose à fois
Lorsque l’on se sent sous pression, on veut tout faire en même avec l’impression que le mode multitâche nous aidera. Rien de plus faux ! En passant d’un sujet à l’autre ; nous perdons des informations. Il vous est sans doute déjà arrivé de commencer une tâche, puis de passer à une autre parce que le téléphone sonne ou qu’un mail arrive qui vous amène à démarrer une nouvelle activité que vous débutez sans avoir terminé la précédente… Arrive la fin de la journée, vous fermez les fenêtres de votre ordinateur et vous constatez que plusieurs tâches ont été laissées en plan…

Exercice :

  • Prenez une feuille de papier, un stylo et un chronomètre.
  • Notez à la suite, les chiffres de 1 à 26, suivi de l’alphabet, de A à Z.
  • Combien de temps vous a-t-il fallu ?
  • Recommencez, en alternant un chiffre, une lettre, un chiffre, une lettre : « 1, A, 2, B… »
  • Comparez ce temps avec le premier.

3 – Se vider la tête et prendre du recul…
Faire une chose à la fois, en étant pleinement concentrées sur ce que l’on fait permet de se dégager des  » tâches de fond « . Vous savez, cette petite voix qui égrène la liste de ce que vous n’avez pas fait ou qui vous réveille en pleine nuit parce que vous avez  » oublié  » quelque chose… Notez ce que vous avez à faire sur une liste, puis passez à autre chose. Cela vous permettra d’être pleinement dans ce que vous faites sans penser à ce que vous pourriez avoir oublié. Après une bonne nuit de sommeil, reprenez votre liste et voyez ce qui vous semble toujours important.
Pour se vider la tête, il existe aussi toute une série de solutions : marcher, faire la cuisine, jouer avec les enfants, lire, ou même ne rien faire et rêver ! Penser ne fait qu’entretenir la course du petit hamster que nous avons dans la tête.
En prenant du recul et en observant nos pensées, nous prenons de la hauteur par rapport à nos ruminations et nous nous rendons compte que ce qui nous paraît fondamental ne l’est peut-être pas tant que ça !
Prenez le temps de vous reconnecter avec vous-même. Lorsque nous sommes constamment dans le  » faire « , nous nous éloignons de ce qui est important.

4 – Trier l’information
Dans un monde hyper connecté, nous sommes soumis à une masse d’information exponentielle que nous ne sommes pas toujours en mesure de traiter, et nous nous mettons nous-mêmes une pression excessive pour nous contraindre à l’absorber.

5 – Lâcher prise, savourer chaque instant
Cessez de vouloir tout contrôler, c’est impossible, la vie est faite d’imprévus. Nous sommes parfois submergés par l’objectif quand nous devrions prendre le temps d’apprécier le chemin qui y mène.
« Pour innover, il faut se creuser le cerveau ». Parfois, mais pas toujours…. Votre créativité s’anime lorsque vous alternez temps de réflexion et temps de lâcher-prise. C’est souvent au moment où vous ne vous y attendez pas (sous la douche ou en faisant ses courses), qu’arrivent vos meilleures idées. Lorsque vous butez sur un problème, ne vous acharnez pas. Laissez reposer. Votre cerveau continuera à chercher. Mais lorsque l’idée arrive, notez là ! La zone du cerveau qui a des idées n’est pas celle qui la mémorise…

6 – Respecter son temps de sommeil
Pour être actif et performant, il faut bien dormir, n’en déplaise aux fanatiques. Et à chacun son temps de sommeil et son chronotype. A court terme, le manque de sommeil impacte la qualité de vie et le comportement : baisse de la concentration, émotivité exacerbée. A long terme, le manque de sommeil influe sur la santé.  » Non seulement le sommeil est essentiel à notre santé physique globale, à notre santé mentale et à notre bien-être général, mais il améliore notre rendement au travail « , note Arianna Huffington, auteure de plusieurs livres dont The Sleep Revolution (La révolution du sommeil).

7 – Apprendre à dire non…
 » Le bonheur, c’est de savoir ce que l’on veut et de le vouloir passionnément «  (Mime Marceau). Vous êtes régulièrement sollicitée parce que vous ne savez pas dire non. Votre famille fait appel à vous en permanence, au bureau, les heures sup’ sont pour vous et les copines vous appellent pour s’épancher alors que vous rêvez d’un verre de vin et d’un bain parfumé. Ça vous fait râler parce que vous n’en pouvez plus, mais vous acceptez de peur qu’on ne vous aime plus ou parce que votre éducation vous a appris à tout accepter. Pire ! Il arrive que vous vous proposiez sans qu’on ne vous ait rien demandé… Une proposition que vous regrettez amèrement par la suite…
Faire preuve d’assertivité, c’est se préserver. Et si certains s’en trouvent contrariés, dites-vous qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et ce n’est pas en acceptant tout et n’importe quoi qu’on vous aimera davantage, bien au contraire. On vous respectera pour votre personnalité et votre capacité à dire ce que vous voulez.

8 – Accepter l’imperfection
Et les échecs. Ce sont les échecs qui nous font grandir. Prenons-les sous un angle positif : qu’est-ce que j’apprends de cette situation, comment m’améliorer, quoi changer ? Au lieu de nous mettre martel en tête et de nous reprocher l’échec, cherchons ce que nous pourrions modifier. C’est ainsi que nous passerons à l’action et non en craignant une éventuelle  » erreur « . L’erreur est naturelle. Lorsque nous apprenons quelque chose de nouveau (conduire, skier, danser, chanter…) nous y sommes forcément confrontées. La refuser revient à refuser d’apprendre, d’avancer et… de vivre ! Vous  » n’êtes  » pas vos réussites et vos échecs

9 – Sourire et dire merci plusieurs fois par jour
Oui, ça peut vous paraître étrange… Comment le fait de sourire et de dire merci va me donner plus de temps, me direz-vous ? Sourire change l’état d’esprit. Si vous souriez, votre cerveau analyse que vous êtes joyeux. Et si vous dites merci, il comprend  » gratitude « . Il va donc sécréter des endorphines qui provoqueront une sensation de relaxation et de bien-être. A consommer sans modération !

Pour en savoir plus…

  • Tout s’accélère, Gilles Vernet, Editions Eyrolles
  • Domptez votre emploi du temps, Slavica Bogdanov, Jouvence
  • 100 petites astuces pour mieux gérer son temps, Olivier Luke Delorie, Les Editions de l’Homme
  • Moins mais mieux, Stéphanie Assante, Dangles Editions

Les idées reçues

Les femmes sont multitâches : FAUX
Les femmes, pas plus que les hommes ne sont multitâches. Au mieux, notre cerveau nous permet de réaliser 2 tâches simultanément à la condition d’être passés par un apprentissage répétitif, et que les fonctions utilisées ne soient pas en compétition, comme par exemple, marcher et parler en même temps. Si plusieurs zones sont activées, le cerveau passera d’une tâche à l’autre en 0,1 seconde (100 millisecondes).

On apprend en dormant : VRAI
« Avant, on pensait que le cerveau endormi était isolé et que l’information sensorielle était bloquée », explique Thomas Andrillon, un des auteurs d’une étude sur le sujet et chercheur au CNRS « L’idée d’apprendre en dormant était donc perçue comme un mythe. Mais d’autres études ont démontré que le cerveau était capable de traiter des informations extérieures pendant le sommeil. Ça a relancé le débat ».

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt : FAUX
Peut-être vrai pour Benjamin Franklin à qui on doit cette citation, mais pas pour tout le monde. D’après le cardiologue Martin Juneau et l’Association Américain des maladies du cœur, c’est le nombre d’heures de sommeil qui compte et non l’heure du coucher ou du lever.

On est plus performant à 30 ans qu’à 50 ans : FAUX
Si nous l’utilisons, notre cerveau fabrique des connexions neuronales tout au long de sa vie. Seules les connexions inutilisées s’éteindront, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de les réactiver ! Les jeunes sont parfois plus rapides, mais les seniors ont créé des raccourcis au fil de leur vie qui peur permettent de trouver rapidement l’information. La performance est donc la même.

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