Et si on prenait le temps de vivre ? (2/4)

Et si on prenait le temps de vivre ? (2/4)

On lâche du lest : vive l’imperfection !

Toujours plus, toujours plus vite. Top productivité, top efficacité. Nous n’osons plus avouer nos failles et nos vulnérabilités, trop souvent prises pour de la faiblesse. Comment, dans un monde hyper réactif, hyper connecté, hyper rapide, retrouver ses bases ?

Quand la perfection devient un culte, comment être simplement soi-même et heureuse de l’être ? Des cuisses en béton, des fessiers rebondis, des abdo bien dessinés, des seins parfaits, un visage bien lisse. Un cerveau en bon état de marche, le sens de l’humour. Pas de fatigue, pas d’état d’âme. Concilier le travail (elle déchire !) et la vie de famille (trop cool !). Faire la cuisine comme un chef étoilé en parlant politique. Être un mélange de Lara Croft et de Blanche-Neige, de Brigitte Lahaie et de sœur Teresa…

Nous courons inlassablement à la recherche d’un idéal sans même nous rendre compte que nous ne faisons que tourner en rond, de plus en plus vite, et sans jamais nous extraire de l’engrenage, car nous ne regardons que devant nous quand l’issue est peut-être sur le côté. Et plus la roue tourne vite, plus il semble difficile d’en sortir et nous poursuivons notre course folle…

Se réconcilier avec le temps

Pour accomplir toutes les tâches que nous nous fixons, il nous faudrait des heures, des jours, voire des années de plus. Et il n’est même pas certain que nous ne cherchions pas à remplir ces heures supplémentaires… Nous disons  » je n’ai pas le temps  » ou  » gagner / perdre du temps « ,  » courir après le temps « … Or, nous n’avons aucune prise sur le temps. Le temps passe avec ou sans nous… Il peut être ami ou ennemi et nous le vivons différemment en fonction de l’événement. Une soirée entre amis ou remplir une déclaration d’impôts. Un dîner romantique ou une réunion de bureau…

Laura Vanderkam

 » On ne construit pas la vie que l’on veut en gagnant du temps. On construit la vie que l’on veut et puis le temps s’économise lui-même. » affirme Laura Vanderkam, conférencière et auteure de plusieurs ouvrages sur le temps.  » Une des femmes dont j’ai étudié l’organisation découvre que son chauffe-eau cassé en rentrant chez elle. Il y a de l’eau partout dans son sous-sol et elle s’occupe donc des dégâts le soir même. Le lendemain, les plombiers arrivent et le jour suivant, une équipe de nettoyage. Ça a pris sept heures de sa semaine. Sept heures ! Pourtant si on lui avait demandé en début de semaine : « Trouverez-vous 7 heures pour vous entraîner pour un triathlon ? » Elle aurait dit qu’elle était trop occupée…  Ça nous montre que le temps est très élastique. On ne peut pas fabriquer du temps en plus, mais le temps s’étire pour accueillir ce que l’on choisit d’y mettre. « 
Donc, la clé pour la gestion du temps est de traiter nos priorités comme l’équivalent de ce chauffe-eau cassé.

Pour le démontrer, Laura Vanderkam, prend l’exemple d’une femme qu’elle a interviewée. Avec une entreprise de 12 salariés et 6 enfants, comment faisait-elle pour gérer son temps ?

 » Elle n’était pas disponible parce qu’il faisait beau et qu’elle partait en randonnée ! Elle m’a expliqué par la suite :  » Chaque minute passée, est mon choix.  » Au lieu de dire :  » Je n’ai pas le temps pour… » elle dira :  » Je ne le fais pas parce que ce n’est pas une priorité.  »  » Je n’ai pas le temps  » signifie souvent  » Ce n’est pas une priorité « . Quand on y pense, c’est un langage plus précis. Je peux dire que je n’ai pas le temps pour dépoussiérer, mais ce n’est pas vrai. Si on me proposait $100 000 pour le faire, je le ferais assez rapidement « .

Accepter l’imperfection

L’imperfection est progressivement devenue un défaut, une tâche, une tare à éradiquer. Nous devons être des êtres parfaits sous peine de nous voir bannis de la communauté… Qui a dit cela ? Et si ça se passait dans nos têtes exclusivement ? Et si la perfection tant recherchée n’était que le reflet de notre besoin d’amour et de reconnaissance ? Car tous les êtres humains ont leurs défauts, et renier nos vulnérabilités revient à refuser celles des autres et donc à fausser nos relations. Nous nous infligeons des charges et des obligations que personne d’autre que nous n’exige.

Dans un monde hyper connecté, supposés faciliter nos relations, nous voyons en fait augmenter le nombre de personnes seules qui tentent désespérément de se créer une image idéale et qui finissent par se confondre avec leur avatar… Sur les réseaux sociaux, nous montrons ce que nous voulons bien montrer et généralement, nous nous créons une image positive, forte. Pas de laisser-aller, pas de chagrins, pas de déceptions, ou alors ceux que l’on va surmonter (forcément !). Et les « amis » du réseau, ne voulant pas être en reste se dépeignent de la même manière…

 » J’ai supprimé mon compte Facebook «  nous dit Emilie, 24 ans  » Au début, c’était sympa de partager plein de trucs avec les copains. Et puis je me suis retrouvée à consulter mon téléphone sans arrêt et à traquer le moindre commentaire. Je me sentais hyper mal… J’avais l’impression que tout le monde faisait des trucs super et quand je regardais ma vie, je n’y trouvais rien d’exceptionnel. Alors j’en rajoutais un peu… C’est quand j’ai passé une soirée avec une amie qui avait besoin de parler que j’ai réalisé que ce qu’elle racontait était faux ! Elle voulait donner la meilleure image d’elle-même… Évidemment ! Je n’y avais même pas pensé… J’ai décidé de revenir aux vrais échanges. Par téléphone ou en vrai. Et ça va beaucoup mieux. Nous avons des joies et des peines et on peut en parler ensemble. Ça fait du bien ces relations…. Ça permet de se reconnecter, de se sentir proches, moins seule… de trouver des solutions aussi… « 

Prendre conscience de sa vulnérabilité est profondément libérateur. Lorsque l’on accepte de ne pas être dans la toute puissance, on peut alors être acteur de sa vie et agir en toute conscience. Le véritable courage se situe dans l’acceptation de sa vulnérabilité, car elle permet de s’engager pleinement.

Pour David Whyte, conférencier, poète et philosophe, auteur (entre autres) de Consolations  » Le seul choix que nous ayons en devenant plus mature, c’est de quelle façon nous allons habiter notre vulnérabilité. Allons-nous développer plus de courage et de compassion en devenant plus intimes avec la connaissance de notre état temporaire ? Ou bien, à l’opposé, allons-nous nous plaindre, le cœur plein de peur face à notre fragilité et ne jamais vraiment vivre ? « 

Vouloir à tout prix atteindre la perfection, c’est le contraire de l’action et c’est le contraire de l’être. Tout à un prix. Surtout le  » paraître « . Vouloir être physiquement parfaite dénote déjà un mal-être. S’aimer et être aimée sous condition. S’aimer de manière inconditionnelle permet d’aimer, en retour, de manière inconditionnelle. Accepter d’imperfection permet d’agir et agir même à la confiance en soi.

Brene Brown © Benedict-Evans

Aujourd’hui, nous avons tendance à penser que vulnérabilité équivaut à faiblesse. Mais d’après le professeur Brené Brown, auteur du bestseller «  Le pouvoir de la vulnérabilité « , cette notion serait plutôt le berceau de l’amour, de l’empathie, et du courage.

Le rejet de la vulnérabilité découle le plus souvent de son association avec des émotions négatives comme la peur, la honte, le chagrin, la tristesse et la déception. Ce sont des émotions dont on ne veut pas parler, même quand elles affectent profondément la manière dont on vit, aime, travaille, dirige. Ce que la plupart des gens échouent à comprendre, et qu’il m’a fallu une décennie de recherches pour éclaircir, c’est que la vulnérabilité est également le berceau des émotions et des expériences qui font follement envie. La vulnérabilité est le terreau de l’amour, de l’intimité, de la joie, du courage, de l’empathie et de la créativité. Elle est la source de l’espoir, de la responsabilité et de l’authenticité. Quand on veut éclaircir ses objectifs et mener une vie plus spirituelle, la vulnérabilité est la voie à emprunter.

Je sais que c’est difficile à croire, surtout quand on a passé sa vie à penser que vulnérabilité et faiblesse étaient synonymes, mais c’est vrai. Je définis la vulnérabilité comme l’incertitude, la prise de risque, l’ouverture émotionnelle. Avec cette définition à l’appui, réfléchissons à l’amour. Aimer jour après jour quelqu’un qui répond ou non à cet amour, dont on ne peut pas assurer la sécurité, qui reste ou part sans préavis, qui se montre loyal jusqu’à la mort ou trahit à la première occasion, c’est cela la vulnérabilité. L’amour est incertain et incroyablement risqué. Aimer, c’est se mettre à nu sur le plan affectif. Oui, c’est effrayant et ça peut faire mal, mais peut-on imaginer de vivre sans aimer et être aimé ?

Extrait de :
https://www.inrees.com/articles/vulnerabilite-force-plutot-que-faiblesse/

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Pourquoi se laisse-t-on manipuler ?

Pourquoi se laisse-t-on manipuler ?

Manipulateurs, harceleurs, violeurs et pervers narcissiques (PN pour les intimes) ont le vent en poupe. A en croire la presse et les réseaux sociaux, ‘’l’autre’’ (le mâle, surtout….) serait un prédateur potentiel, prêt à nous mettre sous sa coupe ou à nous violenter. Il est gentil et plein d’attentions ? Attention, c’est suspect ! Ou c’est un faible… Son niveau de testostérone est trop visible ? Vite, fuyons ! C’est sûrement une brute. Il a le regard ardent ? C’est un obsédé…
A vouloir scinder le monde en 2 catégories, les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, nous prenons le risque de nuire aux relations que nous entretenons avec autrui. Or, pour exister, nous avons besoin d’entretenir des relations. Et c’est parce qu’il est vital pour nous d’avoir des relations avec les autres que cela comporte de forts enjeux et qu’il est nécessaire de comprendre les mécanismes de la manipulation.

Pour qu’il y ait un manipulateur, il faut un manipulé.

Nous sommes tous à la fois manipulateurs et manipulés. La majorité des manipulations ordinaires n’a pas de grandes conséquences. Si je me montre aimable avec ma gardienne d’immeuble pour entrer dans ses bonnes grâce, ou si je m’habille pour plaire à mon homme, cela ne fait pas de moi un être pervers et ma gardienne, de même que mon homme, se seront pas dupes de mon manège (mon homme pourrait même apprécier… :-)). Le danger apparaît lorsque ces manœuvres deviennent systématiques et se transforment en violences psychologiques. Sans aller chercher le pervers narcissique, il suffit d’observer autour de nous : conjoint, famille, collègues peuvent nous pourrir la vie au quotidien. Mais sommes-nous irréprochables ? Soyons clairs, dès lors que nous entrons dans la moquerie, la culpabilisation, l’interprétation, la ridiculisation ou le mensonge, nous entrons dans la manipulation. Et lorsque nous cédons à la provocation, nous acceptons le risque d’être manipulés.

Susan Forward, psychothérapeute américaine, auteur de ‘’Le Chantage Affectif’’, apparente certains manipulateurs à des ‘’maîtres chanteurs’’ qu’elle distingue en 4 types : le bourreau, qui menace de vous punir (« Si tu me quittes, tu ne verras plus les enfants ») ; le flagellant, qui retourne la menace contre lui-même (« Si tu me quittes, je me suicide ») ; le martyr ou l’éternelle victime, qui brandit sa souffrance (« Comment peux-tu faire cela à ta mère ? ») et le marchand de faux espoirs, qui vous fait miroiter un avenir prometteur si vous répondez à sa requête (« Si tu acceptes de monter cette affaire avec moi, tu gagneras énormément d’argent »).

Et pour peu que la formule face mouche, trouvant une résonnance dans notre vécu, nous acceptons de nous soumettre à la demande de l’autre.

Assoiffées d’amour et d’attention, nous voulons nous montrer sous notre meilleur jour et prouver que nous sommes dignes de l’intérêt que nous porte notre entourage.  Pour ce faire, nous adoptons des comportements qui répondent aux attentes de l’autre, mais qui ne reflètent pas toujours qui nous sommes en réalité.

 Se libérer de la culpabilité

Sans même nous en rendre compte, nous entrons dans le jeu de l’autre parce qu’il sera moins douloureux d’accepter un compromis que d’assumer pleinement une part de nous que nous voudrions cacher ou de revivre un événement déplaisant.

Capucine, 32 ans, fille unique culpabilisait de n’être pas la fille parfaite dont ‘’rêvait’’ sa mère. « Je me suis interdit de réussir parce que je voulais que ma mère m’aime » nous raconte-elle. « Quand mon père est parti, la laissant seule avec une gamine de 6 ans, elle a reporté sa colère et sa frustration sur tout le monde et sur moi en particulier parce que je lui rappelais mon père et son mariage raté. Petite, j’aurais fait n’importe quoi pour qu’elle me parle, me prenne dans ses bras, me trouve jolie… pour un regard ou un mot d’encouragement. Ca n’est jamais arrivé. Tout ce que je faisais était ‘’nul’’. Plus tard, ça a été pareil pour mon travail, ma façon de m’habiller, de parler, mes amis… tout… Si je me révoltais, elle menaçait de se laisser mourir, m’accusait d’être méchante, de ne pas l’aimer. On s’engueulait, je rentrais chez moi et je me sentais anéantie, égoïste, coupable… Et puis j’ai pris conscience que quoi que je fasse, ce serait toujours ‘’nul’’. Pour que le départ de mon père et ses échecs ne soient pas de ‘’sa faute’’, pour qu’elle puisse s’aimer un peu, il fallait que les autres soient comme elle… Alors je lui ai dit que je l’aimais, mais je ne voulais plus de ce type de relation. Que je ne répondrai plus à ses critiques et à ses tentatives d’humiliation. J’ai arrêté de jouer… Ca n’a pas été facile. J’ai vraiment pris sur moi, mais je l’ai fait ! Et même si nos relations ne sont pas géniales, au moins elles se sont apaisées et je vis ma vie sans tenir compte de ce qu’elle dit ou pense. Je m’autorise à être moi-même parce que j’ai enfin compris pourquoi je n’allais pas au bout de ce que j’entreprenais. Inconsciemment, je m’interdisais d’avoir ce que elle n’avait pas pu avoir… ».

Quand Capucine a compris qu’elle se laissait manipuler, elle a cessé de culpabiliser et a pu dire paisiblement ce qu’elle avait à dire et elle a pu reprendre sa vie en main.

Des jeux… pas si drôles

La plupart du temps, au lieu d’établir une véritable communication, de dire ce que nous ressentons et de baser nos propos sur des faits concrets, nous préférons les enrober dans ce qui nous paraît acceptable pour obtenir de l’autre de l’amour, de la reconnaissance, de l’attention, de l’aide…

Au lieu de dire « Je me sens seule et j’ai besoin d’attention. J’aimerais que l’on passe cette soirée ensemble », nous disons « Tu n’es jamais là ! Tu te fiches de ce que je suis ! ». Nous attaquons ou nous plaignons pour cacher notre vulnérabilité au lieu de dire nos besoins.

Selon le psychologue Stephen Karpman, nous jouons tour à tour 3 rôles principaux : la victime, le sauveur et le persécuteur. Or non seulement ces jeux finissent par nous épuiser, mais de plus ils sont le terrain préféré des manipulateurs !

Généralement, il (ou elle) commence par le rôle de sauveur. Il (ou elle) sera prévenant.e, attentionné.e, et fera de belles promesses. Puis il (ou elle) deviendra victime pour vous laisser le rôle du sauveur que vous jouerez à merveille (notre côté Saint Bernard…). Il (ou elle) deviendra ensuite votre persécuteur, à moins que vous n’endossiez vous-même ce rôle… Dans un cas comme dans l’autre, il y a toujours un perdant, voire deux…

Et n’oublions pas que nous aussi, nous jouons à ces jeux… Lorsque nous voulons « aider » l’autre sans qu’il n’ait rien demandé, parce que nous estimons qu’il a « besoin » d’aide. Ou lorsque nous nous comportons en victime : « je n’ai pas pu le faire parce que… » , « si j’avais eu des parents différents… », « si je vivais ailleurs… » sont autant d’arguments qui nous coupent de la responsabilité de nos vies. Quant aux innombrables « oui mais…« , ils ne font que renforcer des croyances qui rendent toutes initiatives de changement impossible.

Ces jeux pyschologiques ont été listé dans le livre « des Jeux et des Hommes » d’Eric Bernes, le père de l’analyse transactionnelle.

Ma vulnérabilité ? Une force ! Privilégier les relations authentiques

On le voit, pour ne plus se laisser manipuler et ne plus manipuler l’autre, il est nécessaire d’établir un nouveau type d’interaction et donc de se connaître soi-même. La vraie force, c’est d’accepter sa vulnérabilité et de renoncer à la fois à la toute puissance et à avoir raison à tout prix. Apprendre à s’aimer soi et s’accepter tel que l’on est.

Pour Jacques Salomé, psychosociologue « Ce n’est pas être faible ou fragile que de montrer sa vulnérabilité. C’est accepter le mouvement du laisser-aller, du lâcher-prise en soi. Le manque d’amour de soi a des conséquences directes sur nos relations avec autrui. Il se traduit par un manque de confiance, des doutes et de la méfiance, qui vont générer ou entretenir soit des relations à base d’appropriation et de possessivité, soit des relations de type persécuté-persécutant. Si je ne m’aime pas, je ne pourrai pas aimer, puisque je serai dans le besoin et l’exigence d’être aimé. » Il ajoute : « Je ne peux changer autrui, mais je peux toujours changer ma relation à lui. De même, je ne peux changer mon passé, mais je peux changer ma relation à mon passé et mon regard sur lui. Car si j’ai peu de prise ou d’influence sur ce qu’on a fait ou pas fait de moi, je suis bien responsable de ce que je fais avec ce qu’on a fait ou pas fait de moi »

Il s’agit de se libérer de nos peurs dont une des plus importantes est sans doute la peur du jugement et du regard de l’autre.

C’est la peur d’être manipulé qui nous rend méfiant et nous pousse à porter un masque. Oser être soi revient à privilégier les relations authentiques. Oser la vulnérabilité, c’est accepter la vulnérabilité de l’autre. S’aimer soi, c’est être en mesure d’aimer l’autre pour ce qu’il est.

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J’ouvre les yeux et j’arrête de me soumettre et je reprends ma liberté

J’ouvre les yeux et j’arrête de me soumettre et je reprends ma liberté

Manipulateurs, harceleurs, pervers narcissiques… des mots qui reviennent de plus en plus souvent dans les conversations, l’actualité et sur les réseaux sociaux. Thème à la mode ou réel problème de société ?

Qu’il s’agisse de relation sociale, de publicité ou de politique, les manipulateurs sont partout, parfaitement intégrés à la société, et leurs techniques sont parfaitement rôdées.

Cependant, doit-on voir de la manipulation partout au risque de voir l’autre comme un prédateur potentiel ? La manipulation est-elle toujours négative ou peut-elle être bienveillante, partant d’une bonne intention ?

 

Au fait, c’est quoi la manipulation ?

D’après le Larousse, manipuler, c’est « l’action d’orienter la conduite de quelqu’un, d’un groupe dans le sens qu’on désire et sans qu’ils s’en rendent compte » ; et à l’origine du mot : manipulare, ou « conduire par la main ». Alors qu’est-ce que la manipulation ? Un truc bienveillant ou totalement pervers ? Et si la vérité était entre les deux ? Car où commence et où s’arrête la manipulation ? Utiliser les mots et les regards qui touchent l’autre pour convaincre, c’est déjà de la manipulation. Se parer de ses plus beaux atours pour séduire, c’est aussi de la manipulation et pourtant, dans les 2 cas, l’intention est louable. Persuasion, influence, diplomatie, éloquence, autorité, charisme, magnétisme, séduction, propagande, emprise, intox, conditionnement, bourrage de crâne… Les synonymes ne manquent pas. Ce que nous entendons ou interprétons est fonction de notre histoire et de nos expériences de vie. Sofia, jolie maghrébine de 32 ans née en France, ne supporte plus qu’on lui dicte sa conduite ou la moindre allusion à ses origines. « Toute ma vie j’ai fait ce que ma famille et la société attendaient de moi. Si je gagne de l’argent, je dois le donner à ma famille et quand je cherche du travail, je ne suis jamais la première sur la liste. A force d’entendre parler de mes ‘’devoirs’’ envers ma famille et ma communauté et de voir l’image dégradée des arabes, j’en étais arrivée à croire que j’étais inférieure aux autres. Que ce que je voyais n’était pas pour moi et que je ne pourrai pas réaliser mes rêves. J’ai eu du mal à m’affirmer, à me dire que j’avais le droit de gagner de l’argent en faisant un métier qui me plait, le droit de parler… J’ai fait un gros travail sur moi pour me débarrasser de ces croyances…  ». Car c’est bien de croyances dont il s’agit. Se croire incapable de réussir, se croire trop grosse, trop maigre, moche ou bête, croire que nous devons faire ou dire telle ou telle chose ou nous conduire de telle ou telle manière pour être aimée, croire que nous avons besoin de quelqu’un pour être heureuse, ne correspond pas à une réalité mais à une croyance et les manipulateurs jouent avec nos faiblesses pour obtenir ce qu’ils attendent.

Quand le prince charmant se transforme en crapaud…

A vouloir croire à l’existence du prince charmant et aux contes de fées il arrive que nous laissions la porte grande ouverte au grand méchant loup : le pervers narcissique. Celui qui nous enjôle (en-geôle ?), nous hypnotise et tisse sa toile jusqu’à nous soumettre à sa volonté et à ses caprices. Nous sentons bien que quelque chose cloche, mais nous refusons de le voir, persuadées que nous pouvons le changer et qu’il nous aime (d’ailleurs, il l’a dit…!). Aurélie, 50 ans, témoigne : « Frédéric a toujours été infidèle et je l’ai accepté. Par amour d’abord, puis pour les enfants et parce que je pensais qu’il finirait par changer. Et puis j’ai eu un cancer du sein. Trois jours avant l’opération, il est parti au milieu de la nuit, sans rien dire… J’ai découvert par la suite qu’il allait rejoindre une femme avec laquelle il avait une relation depuis 10 ans ! C’est là que j’ai pris la décision d’agir. Avec le recul, je dois bien admettre que même si le comportement de mon mari a été dégueulasse, c’est une relation que j’ai acceptée pendant des années… ! Il m’a menti et je voulais le croire… j’aurais du réagir plus tôt, avant de tomber malade. Mais j’ai fermé les yeux et je me suis menti à moi-même pour me persuader que je pouvais le changer… Il a fallu le choc de la maladie pour que je me réveille… » Pour Aurélie, le réveil a été rude, mais en définitive, elle n’a été victime ‘’que’’ d’une manipulation ordinaire… Un gros et long mensonge. Pour d’autres femmes, le chemin s’est avéré plus violent. Comme Mathilde, 32 ans, qui dit avoir subit un « lavage de cerveau » de la part de son mari. « Régis était parfait. Quand je l’ai rencontré, j’avais 19 ans et lui 23. Il m’écoutait, me soutenait, semblait me comprendre… Tout avec lui était simple et lui, il disait que je le tirais vers le haut, que je le réconciliais avec la vie, lui qui avait manqué d’affection pendant son enfance… Une petite voix en moi me disait que quelque chose n’allait pas… c’était trop parfait…mais j’ai préféré croire au conte de fée… Petit à petit, il est devenu injuste, méchant, puis violent et à chaque fois, il revenait vers moi, s’excusait, redevenait adorable. Je pensais que j’étais la seule coupable, que je n’étais pas à la hauteur… Comme il a éloigné mes amis, ma famille et je n’avais plus personne à qui parler et d’ailleurs, j’avais trop honte… Quand on sortait, il était tout plein d’attentions à mon égard mais il trouvait un moyen de me ridiculiser en public, l’air de rien… De retour à la maison, tous les prétextes étaient bons pour une scène… Les sorties étaient une source d’angoisse pour moi. Je ne savais plus ni comment m’habiller, ni comment me tenir, ni quoi dire. Les gens qui nous recevaient devaient avoir une image horrible de moi… »

Je me soumets, tu me soumets, je te soumets, nous nous soumettons… On arrête de jouer !

La manipulation fait partie de notre vie. Elle est étroitement liée à la communication et à la façon dont nous interagissons avec notre entourage. Je me soumets parfois par amour, parfois par la force et parfois inconsciemment.
La publicité qui me vend du café, un parfum ou une boisson énergisante en jouant avec mes émotions et mes valeurs (le voyage, l’énergie, l’action, le luxe, la beauté ou l’amour), me manipule. Le parent qui promet une récompense à son enfant pour l’amener à travailler ou à ranger sa chambre, le manipule.

En enrobant et en travestissant nos propos au lieu de dire les choses telles que nous les observons et telles que nous les ressentons, nous créons un scénario de manipulation.

Marie, 39 ans, confirme « Je me sentais frustrée. J’avais l’impression que mes envies et mes besoins ne comptaient pas… et puis j’ai pris conscience grâce à un séminaire de développement personnel, que je n’exprimais pas mes besoins ou que je les exprimais mal. Depuis, j’ai appris à mieux communiquer avec mon compagnon et ma famille. J’exprime simplement et clairement ce que je veux et non ce que je ne veux pas. Il nous arrive bien sûr de ne pas être d’accord mais ça donne lieu à une discussion et non à un conflit. A partir du moment où j’ai pu exprimer mes besoins, je n’ai plus ressenti de frustration ou de colère et je n’avais plus le sentiment de me soumettre à une décision injuste. Et comme j’écoutais aussi les besoins d’Adrien, il ne se sentait plus agressé ou manipulé. Ca nous a donné la possibilité d’échanger sur ce qui était important pour nous, ça nous a aussi rapproché ! » 

En arrêtant de « jouer », nous retrouvons notre parole et le pouvoir de dire « oui » ou « non ». Et lorsque nous disons « oui », il s’agit d’un vrai « oui » et non d’un « bon, d’accord ». En ne jouant plus, nous redevenons authentiques, allignés. Nous ne nous soumettons plus ni à nos propres croyances, ni à la volonté de l’autre.

Garde malade ou amante et complice ?

Un autre exemple ? Jean-Maurice est malade. Pas hyper malade ! Juste un peu malade. Vous voulez sortir, bouger, marcher. Vous êtes dans une belle énergie que vous avez envie de partager, car le couple, c’est surtout ça : un partage. Mais Jean-Maurice est malade. Bien sûr, il souffre. Et ça vous embête. Un peu par empathie et surtout par ennui, disons le. Car tous ces bobos vous ennuient. Mais vous êtes une fille bien élevée et on vous a appris le don de soi et l’abnégation. Alors vous oubliez vos envies et vous restez là, à écouter les plaintes de Jean-Maurice qui a l’air d’avoir 8,5 ans. Vous lui préparez une tisane, vous le chouchoutez et vous pensez que dehors, il fait beau… Vous ruminez la situation… vous pensez à tout ce que vous pourriez faire, auriez pu faire, n’avez pas fait… Et en fin de journée, vous vous sentez frustrée, voire en colère et tous les prétextes sont bons pour déclencher un conflit, car vous lui en voulez… Votre « oui » était un « bon, d’accord ».

Essayez dans ces cas là de dire ce que vous voulez, sans agressivité, sans colère. Et si Jean-Maurice a besoin de prendre soin de lui, qu’il le fasse… sans vous, puisque vous n’en avez pas envie. Et faites ce que vous voulez faire. Et lorsque vous rentrerez, partagez avec lui les plaisirs que vous avez vécus et nons les frustrations.

Redevenez la princesse que vous étiez, petite. Devenez une déesse et si ça se trouve, les bobos de Jean-Maurice disparaîtront comme par enchantement… 🙂

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7 clefs pour sortir des relations toxiques

7 clefs pour sortir des relations toxiques

On parle beaucoup des relations toxiques avec les pervers narcissiques, mais qu’en est-il de la violence au quotidien ? Qu’en est-il de ces ‘’petits riens’’ qui finissent par prendre le pas sur la joie de vivre et réduisent à néant optimisme, envie et désir ? 

Qu’en est-il de la relation qui s’étiole avec le conjoint qui se plaint et refuse toutes les propositions, du collègue jaloux qui vous met des bâtons dans les roues, des réflexions perfides de la belle-mère et des insinuations douteuse de la voisine ? Autant de relations toxiques qui vous gâchent la vie… Il y a aussi le journal télévisé et ses catastrophes en tous genres, les émissions de téléréalité où l’on apprend à éliminer l’autre, ou encore les clichés de la publicité qui vous amènent à vous comparer… Aujourd’hui, vous êtes fatiguée, vous voulez reprendre votre vie en main et sortir des relations toxiques pour retrouver de la liberté, de la joie et du fun ? Bonne nouvelle : avec un peu de détermination, c’est possible !

Une danse à deux…

La relation tient dans la rencontre de deux inconscients qui vont se faire écho de manière positive ou nocive en fonction des personnalités des deux individus. Qui de la zone d’ombre et de la zone de lumière l’emportera sur l’autre ? Retenez que si l’autre vous manipule, c’est que vous êtes manipulable ! Trop souvent, on ‘’passe l’éponge’’ pour de plus ou moins bonnes raisons : ne pas blesser l’autre, ne pas ‘’jeter d’huile sur le feu’’, ou par lâcheté. Nous croyons que ‘’ce n’est pas si grave’’ jusqu’au moment où l’on n’en peut plus. Parler avant d’arriver au trop-plein permet de dire les choses calmement et d’évacuer frustration et ressentiment.

1 – Faites la part des choses

L’autre n’est pas nécessairement un psychopathe qui veut vous détruire et il convient de faire la part des choses entre l’ami temporellement envahissant qui vous transmet un mal-être, et la ‘’vraie’’ relation toxique. Ne mettez pas tout le monde dans le même panier et ne faites pas d’amalgames trop rapides

2 – Apprenez à repérer les pervers (narcissiques ou ordinaires…)

Le pervers est… un pervers (vrai pour les femmes aussi, n’y voyez aucun jugement à l’encontre des hommes, la perversion n’a pas de sexe) et il est difficile de le démasquer au premier contact. La relation toxique est insidieuse et on ne s’en rend pas compte immédiatement. Mais quand vous vous sentez anxieuse, renfermée, coupable, dévalorisée, privée de votre libre arbitre, c’est que la relation est néfaste et ne vous convient pas. Intuitivement, vous le savez, mais vous n’écoutez pas la petite voix qui vous souffle de laisser tomber. Ne vous obstinez pas : la petite voix, c’est votre intuition et elle sait mieux que votre mental ce qui est bon pour vous.

3 – Prenez conscience de ce qui se joue

Pourquoi ne pouvez-vous pas dire non ? De quoi avez-vous peur ? Ecoutez votre corps : il vous parle ! ‘’Ce qui ne s’exprime pas s’imprime’’ et les tensions, maladies ou allergies expriment ce que vous ressentez. Observez la situation et arrêtez de penser pour mieux ressentir. A quoi vous renvoie-t-elle ? Nous reproduisons fréquemment des schémas créés pendant notre enfance. Ceux hérités des comportement de nos parents que nous imitons inconsciemment, ou ceux que nous avons mis en place pour nous protéger parce qu’ils étaient nécessaires à ce moment. Prendre conscience de ce qui se joue permet de faire le tri entre ce qui nous appartient et ce que nous rejouons encore et encore.

4 – Acceptez et écoutez vos émotions

Elles ne sont jamais négatives ! Comparez émotions, douleurs et tensions aux voyants d’une voiture. Lorsque la petite lampe rouge s’allume et clignote, que faites-vous ? Attendez-vous l’accident ou la panne ou agissez-vous en conséquence avant qu’il ne soit trop tard ? Nous avons appris à étouffer nos émotions, souvent par peur. Elles nous agacent et arrivent parfois à des moments inopportuns ; s’il n’est pas utile d’en faire étalage en public, il faut néanmoins les prendre en compte car elles ont une utilité : elles nous permettent de nous adapter à une situation de vie :

  • La colère nous indique une limite à ne pas dépasser ou un besoin non satisfait,
  • La peur nous incite à nous protéger ou à éviter le danger,
  • La tristesse permet de prendre conscience qu’une page se tourne et de faire le deuil d’une situation,
  • La joie nous pousse à créer des liens avec d’autres pour écrire une nouvelle page. Elle stoppe aussi la libération de l’hormone du stress (le cortisol) et libère l’hormone du bonheur (la dopamine). 

5 – Refusez le jeu de la culpabilisation

Dans une relation toxique, et notamment avec les pervers, surtout n’entrez pas dans la culpabilisation. Au lieu de vous justifier, amenez la personne à prendre conscience de son propre comportement sans entrer dans des accusations et des agressions qui ne feraient qu’envenimer les choses : « C’est vrai, je ne suis pas parfaite. Et toi ? ». Faites des observations précises qu’il ne pourra pas nier : « Quand vous vous moquez d’Huguette en public, est-ce un comportement irréprochable et digne ? » ou « quand tu arrives à un rendez-vous avec 1 heure de retard sans me prévenir, dirais-tu que tu me respectes ? ». Restez ferme ; les personnes toxiques détestent être mises face à leur propre comportement. Ne leur donnez pas de prise sur vous. Elles ont aussi horreur d’être fuies ou évitées. Coupez toute forme de relations avec elles ou limitez les au stricte minimum s’il s’agit d’une relation professionnelle. Au passage, renoncez à vouloir sauver l’autre en étant disponible 24/24, en vous effaçant et en pensant que vous pouvez l’aider. Le pervers ordinaire est indifférent à l’autre et ne songe qu’à ses intérêts. Vous n’êtes pas en cause, même s’il ou elle l’affirme… !

6 – Apprenez à mieux communiquer

Apprenez à mieux communiquer de sorte à éviter toute forme de dérive et à ne pas l’alimenter. En exprimant vos accords et vos désaccords de manière ferme, sans vous laisser envahir, vous signifiez à l’autre que vous ne jouerez pas avec lui à ce jeu. Vous lui donnez aucune prise et il passera son chemin à la recherche d’une autre proie pour valoriser son égo. Notons ces 2 points fondamentaux de la communication tirés du ‘’Passeport pour la Santé’’ de Jacques Salomé :

  • Oser restituer les messages négatifs qui nous viennent parfois de l’autre, en se positionnant clairement, en trouvant la bonne distance ou même en renonçant à poursuivre des relations qui peuvent se révéler toxiques pour nous.
  • Oser refuser, c’est à dire prendre le risque de faire de la peine ou de décevoir, en se positionnant, en se confrontant par un non d’affirmation, face à une demande ou une invitation de l’autre, qui ne correspond pas à nos valeurs, à notre disponibilité ou qui touche à notre seuil de tolérance.

7 – Si ce n’est pas suffisant, fuyez et coupez les ponts 

Si malgré tout l’autre continue à vous harceler et que sa présence vous détruit, coupez les ponts, car le temps ne jouera pas en votre faveur, bien au contraire, il ne fera que renforcer des travers et des situations dont il sera de plus en plus difficile de sortir.  Vous ne changerez pas les autres. C’est donc à vous de changer la donne pour les amener à modifier leur comportement à votre égard. Et n’oubliez pas : si l’on n’est pas responsable de ce qui nous arrive, nous sommes 100% responsables de ce que nous en faisons. Vous n’avez qu’une vie et que c’est la vôtre, ne la gâchez pas !

Extrait de « passeport pour le bien-être » par Jacques Salomé

Le bien-être relève de notre responsabilité pleine et entière, en renonçant tout d’abord à la victimisation et à la mise en dépendance. Il appartient donc à chacun de se donner les moyens de se réconcilier avec le meilleur de ses possibles en acceptant de devenir un bon compagnon pour soi. Le bien être ne résulte pas d’une simple intention ou désir, il est sous tendu par plusieurs démarches qu’il me parait important de rappeler.

  • Développer la capacité à être présent au présent. Cela veut dire de ne pas se laisser envahir par son passé ou par les situations inachevées de son histoire. Cela veut dire aussi de ne pas fuir dans le futur soit en l’idéalisant soit en remettant à demain ce qu’il est possible de vivre aujourd’hui.
  • Accepter de s’aimer en cultivant respect, bienveillance et tendresse à l’égard des différentes composantes de sa personnalité et surtout de son corps. Ce faisant nous inscrivons en nous un ancrage de fiabilité et de confiance pour agrandir la vivance de notre vie.
  • Apprendre à découvrir et à cultiver la beauté partout où elle peut s’épanouir. Et déjà aller à sa rencontre en prenant le temps de la reconnaître dans ses manifestations les plus infimes. La beauté a de multiples visages et surtout une incroyable créativité pour se dire.
  • Se donner les moyens d’apprendre à mieux communiquer. Avec soi même et avec autrui.
  • Pouvoir s’appuyer sur des proches et des amis suffisamment stables et solides pour nous aider à résister aux péripéties et aux avatars de notre propre évolution.
  • Prendre soin de son corps et de sa santé. Avec une alimentation qui corresponde aux besoins de votre organisme et une hygiène de vie qui respecte votre rythme et vos ressources. Cultiver des temps de méditation, de centration et de plaisir à être.

Extrait du texte de Jacques Salomé: http://www.j-salome.com/relation-a-soi_meme.html

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Et si la voix était notre meilleur atout relationnel ?

Et si la voix était notre meilleur atout relationnel ?

La voix est un organe complexe, constitué d’une multifonctionnalité, à la fois matérielle et immatérielle. Plus encore, la voix ne se contente pas d’habiter et d’animer le corps, ni de véhiculer les idées comme les émotions, elle est également le trait-d’union entre ces 2 dimensions perpétuellement en regard l’une de l’autre  et qui pour atteindre l’harmonie doivent se trouver en accord parfait si possible, entre elles et de façon équilibrée et durable.

La voix est une matière à part entière, malléable et hypersensible aux afflux qui la traversent. Pour exemple, la voix se modifie quand le corps a mal et tout autant si l’âme est légère et l’humeur joyeuse…

La voix peut aider à :

  • se connaître mieux, s’explorer, se découvrir même,
  • aligner corps et esprit
  • déployer les capacités et élargir les dimensions de l’être,

Laetitia Angeloni nous parle de son parcours et de ce qui l’a amenée à la musicothérapie. Après des études de sage-femme et un peu de pratique, elle se consacre à 100% à sa passion : le chant. Elle chante en studio et sur scène, et donne des cours. C’est pendant les cours de chant qu’elle réalise que le travail de la voix débouche presque invariablement sur une travail sur soi. Elle reprend alors des études au CIM (Centre International de Musicothérapie) dont elle sort diplômée et mixe son expérience de chanteuse, son expérience de vie et son expérience de soignante.

 

Délivrez-vous de vos peurs ! Retrouvez votre force et révélez-vous !

INTERVIEW

 

7 choses à faire pour bien gâcher sa vie

7 choses à faire pour bien gâcher sa vie

Pour commencer l’année, j’ai eu envie d’écrirer un article qui m’a été inspiré par Fabien Delcourt . Un artcile à lire au 4ème degré, évidemment… IL s’adresse plus particulièrement aux femmes, mais il n’est pas exclus que j’en écrive un à votre attention, Messieurs 🙂

Faites des scènes quand il rentre à la maison

Vous croyez être féminine jusqu’au bout des ongles en lui faisant une scène parce qu’il a oublié la date de votre premier baiser, est arrivé avec 30 minutes de retard (et maintenant le poulet est trop cuit), a reçu un SMS de son assistante ou d’une collègue pour décaler un rendez-vous ou que vous n’aimez pas le parfum qu’il vous offre (s’il vous aimait, il le saurait) Vous avez raison, c’est la bonne stratégie. Les hommes adorent se sentir rabroués et diminués. Continuez à le dévaloriser et vous verrez, bientôt, il ne rentrera plus du tout et vous aurez la paix.

Transformez-vous en ménagère

Ca y est. Vous vivez ensemble, l’affaire est faite, c’est acquis. Check. Vous n’avez plus besoin de lui plaire. Pourquoi feriez-vous des efforts, il vous connaît, non ? Et puis s’il n’est pas capable de vous apprécier et de vous désirer telle que vous êtes, avec votre pyjama one piece et vos chaussons licornes, c’est qu’il ne vous aime pas vraiment. Après tout, pyjama ou pas, vous faites tout ce qu’il faut pour sa maison soit accueillante : la déco (chocolat, aubergine, lin et ficelle), la cuisine (des plats préparés, mais bon…) et le ménage bien sûr…

Ruinez-vous en fringues et en chaussures

Votre compte bancaire est à découvert dès le 10 du mois. Vous vivez dans un studio, vous aimeriez acheter un appartement, mais c’est plus fort que vous : il vous faut ab-so-lu-ment cette petite paire de chaussures qui ira si bien avec le tailleur que vous avez achetez il y a 3 mois et que vous n’avez jamais porté, puisque vous n’aviez pas les chaussures qui vont avec… Ne prenez surtout pas le risque de passer à côté d’une opportunité pareille. L’appartement et les vacances attendront et vous pourrez toujours manger des pâtes à condition de surveiller votre ligne pour pouvoir mettre le tailleur…

N’ouvrez plus jamais un livre qui vous apprenne quelque chose

A quoi bon lire ? Surtout des livres qui pourraient vous ouvrir l’esprit. C’est long et c’est chiant. Il n’y a pas d’intrigue, Roméo ne rencontre pas Juliette et Michael n’embrasse pas Jessica dans les fourrés. Vous avez raison. Revêtez votre one piece et allez vous coucher avec bon roman facile à lire. Ca vous aidera beaucoup. Variante :  allumez la télévision et branchez-vous sur une émission de télé-réalité.

Vous avez un enfant ? Pourissez le d’une façon ou d’une autre

Gâtez le à n’en plus pouvoir de sorte à ce qu’il trouve normal de tout obtenir tout de suite. Couvez-le, surprotégez-le, faites-lui croire qu’il vit dans un monde de bisounours. Si tout va bien, vous en ferez un être très malheureux, inadapté et sans autonomie qui restera avec vous jusqu’à la fin de vos jours vous interdisant au passage d’avoir une vie. Une autre façon de vous pourrir ? Adressez-vous à lui avec impatience, dites lui ou faites lui comprendre à quel point il est insignifiant et paresseux, mettez-lui la pression en permanence. En vous donnant cette peine, vous en ferez un individu sans confiance, sans estime, en échec permanent, ou avec un peu de chance, un délinquant.

Ruminez des soirées entières

Passez votre temps à ressasser tout ce qui ne vous convient pas, répétez-vous que la vie est moche et que les autres sont méchants et ne vous comprennent pas. Vous avez réussi des choses dans votre vie ? Vous avez des amis, de la famille ? Vous avez vu de magnifiques couchers de soleil ? Oubliez tout ça et ne retenez que ce qui va mal : il fait froid (ou trop chaud…), vos amis sont loin, vous n’avez pas une vie de rêve et votre compagnon laisse trainer ses chaussettes. Bref, laissez vos pensées négatives vous envahir et retenez-les pour le cas où elles s’échapperaient…

Ne passez pas à l’action

Evidemment, vous pourriez passer à l’action, commencer par un premier pas pour aller vers le changement. Vous pourriez par exemple vous faire accompagner pour gagner du temps, mais bon… le coaching coûte cher et vous ne pourriez pas vous acheter la petite paire de chaussures qui vous fait tant envie (ou toute autre dépense indispensable à votre équilibre). Donc ne changez rien. Restez bien au chaud dans votre zone de confort et n’essayez pas de découvrir d’autres façons de voir la vie.

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