9 conseils pour arrêter de s’auto-saboter

9 conseils pour arrêter de s’auto-saboter

Vous avez réalisé que vous répétiez (trop) souvent les mêmes schémas, que votre vie ne ressemblait ni à vos rêves d’enfant, ni à vos rêves d’adlescente et vous voulez changer la donne ?  Voici quelques conseils pour mettre votre aut-saboteur en mode veille… 

Il s’invite dans votre tête, tout plein de bonnes intentions, il murmure à votre oreille des mots que vous avez envie d’entendre « repose-toi, tu as besoin de te détendre » ou « ne force pas trop, ça ne sert à rien, tu vas t’épuiser et tu ne seras plus bonne à rien ». Puis, très rapidement, il se transforme en terroriste. Il vous met des bâtons dans les roues, vous entraîne vers de mauvaises pentes ou bloque vos choix avec une habileté déconcertante… Il a plusieurs visages, c’est votre auto-saboteur. Comment contrecarrer ses plans ?

1. Savoir qui vous êtes et ce que vous voulez vraiment

Connaître son important et son pourquoi, c’est le prérequis. Sans cette phase préalable, impossible d’aller de l’avant. Prenez du temps pour vous et soyez honnête avec vous-même : êtes-vous heureuse ? Si vous n’aviez aucun souci d’argent, aucun frein, aucune peur, que feriez-vous ?

Passez en revue vos 5 domaines de vies : Famille, Couple, Travail, Social, Développement personnel et faites ressortir le top 3. Quelles sont vos priorités ? Que pouvez-vous améliorer ?

2. Appréciez votre peur

« Tout ce que vous avez toujours voulu est de l’autre côté de la peur » George Addair

L’auto-sabotage est le reflet d’un manque de confiance en soi. En alimentant la peur ou en la confirmant, vous renforcez votre saboteur interne et vous vous conditionnez à l’échec… Prenez le contre-pied en vous donnant des objectifs précis et atteignables et gardez à l’esprit que si vous avez peur, c’est le signe que vous êtes sur le bon chemin. Vous vibrez, vous désirez, vous avez peur (d’échouer ?) et votre saboteur vous bloque. N’hésitez pas : foncez ! Si le sujet ne vous intéressait pas, vous ne vous poseriez même pas la question…

3. Place au concret ! Posez des actes !

Vous voulez un corps sculpté de top model ? Vous remettre en forme ? Changer de métier ? Apprendre une langue étrangère ? Jouer d’un instrument de musique ? Faites le premier pas. Personne ne devient champion olympique du jour au lendemain : il y a toujours une période d’apprentissage, suivie d’un entrainement régulier. Arrêtez les excuses et commencez par une petite action. Un pas chaque jour et vous progresserez. Et n’oubliez pas : il vaut mieux faire 1000 fois une chose que 1 fois mille choses…

4. Méditer pour chasser ses pensées

Apprenez à calmer le mental. Prenez 10 minutes pour vous (au début…) et concentrez-vous sur votre respiration. Observez vos pensées sans les nourrir. Ne les arrêtez pas. Si elles font mine de s’incruster, posez-les sur un nuage et poussez-les au loin. Vous devez faire du calme en vous pour accueillir d’autres choses sereinement. Pour remplir une tasse, il faut la vider au préalable. Il est difficile, en étant pleine d’irritation, de stress ou de peurs d’accueillir les aspects positifs de ce qui vous entoure. Faites de la place. De plus, la méditation aide à se concentrer, et vivre en pleine conscience permet d’apprécier ce que l’on fait, entend et voit à leur juste valeur.

5. Acceptez qu’il y ait un prix à payer

Oui, il y aura un prix à payer, parce que tout choix suppose de renoncer à une chose pour une autre. Soit vous prenez ce job super bien payé, mais un peu loin de chez vous et qui vous demandera un investissement personnel important, soit vous acceptez cette autre offre, près de chez vous avec peu d’heures de travail, moins rémunérée, mais qui vous laisse du temps pour vous.

Si vous voulez vivre l’aventure, vous devrez renoncer au confort. Pour créer une entreprise et avoir la liberté, il vous faudra travailler beaucoup. Avoir le beurre et l’argent du beurre est un mythe. Il n’y a pas de ‘’bons’’ ou de ‘’mauvais’’ choix et ce n’est ni ‘’bien’’, ni ‘’mal’’. Il n’y a que ce qui est bon pour vous au moment où vous en êtes.

6. Traitez-vous en première classe

Pour Hacen Jeaidi, coach de vie à Annecy : « se traiter en première classe, c’est s’aimer d’un amour inconditionnel, car s’il y a un domaine qui ne doit souffrir d’aucune condition, c’est l’amour de soi. On ne peut donner que ce que l’on a et on ne peut donner de l’amour que si on en a suffisamment pour soi. C’est ce qu’il y a au fond de moi qui entre en résonance avec ce que je reçois de l’extérieur, et c’est l’amour de soi qui permet d’apprécier pleinement l’amour que l’autre me donne. »

Se traiter en 1ère classe, c’est aussi savoir se pardonner. C’est prendre soin de soi. S’accorder autant de temps et d’attention qu’on en accorde aux autres et parfois savoir dire ‘’non’’ pour se préserver. « Aimer son prochain comme soi-même » suppose de s’aimer soi. Ca évite les conflits

7. Soyez bienveillante avec vous-même

Ne vous jugez pas ! Personne n’est à l’abri d’une erreur, d’un échec et il nous est arrivé à toutes de ne pas être fière d’une parole ou d’un acte. Pardonnez-vous comme vous pardonnez aux autres d’avoir eu une parole malheureuse et ne vous attardez pas sur la question. Cessez de vous en vouloir et d’avoir à votre égard des paroles ou des pensées comme ‘’je suis vraiment trop nulle ! ’’, ‘’je suis grosse (ou maigre)’’, ‘’Je n’ai aucune mémoire ! ’’, ‘’c’est pas pour moi’’, ou tout autre parole de ce style. Est-ce que vous vous adresseriez à quelqu’un en disant cela ? Probablement pas, alors pourquoi vous adressez-vous à vous même avec autant de sévérité ?

8. Ecoutez votre enfant intérieur

Nous vivons avec nos souvenirs d’enfance et nous portons en nous l’enfant que nous avons été. Il vous est certainement arrivé de réagir de façon fortement émotionnelle à une situation banale ? Par exemple avoir peur du noir, croire aux fantômes ou pleurer sur un film triste ? C’est l’enfant qui réagit… Car l’adulte que vous êtes sait que rien de se cache sous son lit et que le film est une fiction. Peut-être avez-vous réagi de manière disproportionnée à une réflexion que l’on vous a faite ? Là encore, c’est la voix de l’enfant qui parle et non vous. Cet enfant a besoin d’être écoutée. Ne montez pas dans les tours en accusant l’autre, mais posez-vous un instant avec vous-même et demandez-vous à quoi la situation vous renvoie. Bien sûr il est naturel d’éprouver des émotions. C’est lorsqu’elles prennent des proportions sans rapport avec l’événement qu’il faut s’inquiéter et non à chaque ressenti…

9. Eprouvez de l’enthousiasme et retrouvez votre âme d’enfant

Souvenez-vous lorsque vous étiez enfant : courir dans les flaques, attraper des flocons avec la langue, chanter à tue tête, courir, crier… rien ne vous faisait peur et tout était prétexte à des jeux. Laissez-vous porter par ce qui est beau et agréable. Soyez enthousiaste même s’il neige (chouette des flocons !) ou s’il pleut (cool un arc-en-ciel !). Souriez et dites merci. C’est prouvé : lorsque nous sourions, notre cerveau enregistre que tout va bien et que nous éprouvons de la joie. Dès lors l’auto-saboteur se met au repos et nous laisse quelques instants de répit.


Citations inspirantes

  • Vise la réussite, pas la perfection. N’abandonne jamais ton droit à l’erreur, parce que tu vas perdre la capacité d’apprendre de nouvelles choses et d’aller de l’avant avec ta vie. Rappelle-toi que la peur se cache toujours derrière le perfectionnisme – David M. Burns
  • La réussite est l’accumulation d’échecs, d’erreurs, de faux départs, de confusion et la volonté de continuer malgré tout – Nick Gleason
  • Il y a au fond de vous de multiples petites étincelles de potentialités : elles ne demandent qu’un souffle pour s’enflammer en de magnifiques réussites – Wilferd Peterson
  • Le pardon signifie aimer la personne que tu étais. L’estime de soi signifie aimer la personne que tu es. La confiance signifie aimer la personne que tu deviens – Doe Zantamata
  • J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre – Nelson Mandela
  • Travaillez comme si vous n’aviez pas besoin d’argent, aimez comme si vous n’aviez jamais souffert et dansez comme si personne ne vous regardait – Mark Twain
  • Le succès n’est pas à propos du résultat, mais de ce qu’on a appris sur le chemin – Vera Wang
  • J’accepte la grande aventure d’être moi – Simone de Beauvoir
  • Lorsque tu sous-estimes ce que tu fais, le monde sous-estime qui tu es – Oprah Winfrey
  • La plus grande découverte de tous les temps, c’est qu’une personne peut changer son avenir en changeant simplement son comportement – Oprah Winfrey
  • Sois reconnaissant de ce que tu as ; tu en auras plus. Si tu te concentres sur ce que tu n’as pas, tu n’en auras jamais assez – Oprah Winfrey
  • Aie le courage de suivre ton cœur et ton intuition. Ils savent ce que tu veux réellement devenir. Le reste est secondaire – Steve Jobs

Lire aussi : Pourquoi suis-je mon pire ennemi ? 

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7 choses à faire pour bien gâcher sa vie

7 choses à faire pour bien gâcher sa vie

Pour commencer l’année, j’ai eu envie d’écrirer un article qui m’a été inspiré par Fabien Delcourt . Un artcile à lire au 4ème degré, évidemment… IL s’adresse plus particulièrement aux femmes, mais il n’est pas exclus que j’en écrive un à votre attention, Messieurs 🙂

Faites des scènes quand il rentre à la maison

Vous croyez être féminine jusqu’au bout des ongles en lui faisant une scène parce qu’il a oublié la date de votre premier baiser, est arrivé avec 30 minutes de retard (et maintenant le poulet est trop cuit), a reçu un SMS de son assistante ou d’une collègue pour décaler un rendez-vous ou que vous n’aimez pas le parfum qu’il vous offre (s’il vous aimait, il le saurait) Vous avez raison, c’est la bonne stratégie. Les hommes adorent se sentir rabroués et diminués. Continuez à le dévaloriser et vous verrez, bientôt, il ne rentrera plus du tout et vous aurez la paix.

Transformez-vous en ménagère

Ca y est. Vous vivez ensemble, l’affaire est faite, c’est acquis. Check. Vous n’avez plus besoin de lui plaire. Pourquoi feriez-vous des efforts, il vous connaît, non ? Et puis s’il n’est pas capable de vous apprécier et de vous désirer telle que vous êtes, avec votre pyjama one piece et vos chaussons licornes, c’est qu’il ne vous aime pas vraiment. Après tout, pyjama ou pas, vous faites tout ce qu’il faut pour sa maison soit accueillante : la déco (chocolat, aubergine, lin et ficelle), la cuisine (des plats préparés, mais bon…) et le ménage bien sûr…

Ruinez-vous en fringues et en chaussures

Votre compte bancaire est à découvert dès le 10 du mois. Vous vivez dans un studio, vous aimeriez acheter un appartement, mais c’est plus fort que vous : il vous faut ab-so-lu-ment cette petite paire de chaussures qui ira si bien avec le tailleur que vous avez achetez il y a 3 mois et que vous n’avez jamais porté, puisque vous n’aviez pas les chaussures qui vont avec… Ne prenez surtout pas le risque de passer à côté d’une opportunité pareille. L’appartement et les vacances attendront et vous pourrez toujours manger des pâtes à condition de surveiller votre ligne pour pouvoir mettre le tailleur…

N’ouvrez plus jamais un livre qui vous apprenne quelque chose

A quoi bon lire ? Surtout des livres qui pourraient vous ouvrir l’esprit. C’est long et c’est chiant. Il n’y a pas d’intrigue, Roméo ne rencontre pas Juliette et Michael n’embrasse pas Jessica dans les fourrés. Vous avez raison. Revêtez votre one piece et allez vous coucher avec bon roman facile à lire. Ca vous aidera beaucoup. Variante :  allumez la télévision et branchez-vous sur une émission de télé-réalité.

Vous avez un enfant ? Pourissez le d’une façon ou d’une autre

Gâtez le à n’en plus pouvoir de sorte à ce qu’il trouve normal de tout obtenir tout de suite. Couvez-le, surprotégez-le, faites-lui croire qu’il vit dans un monde de bisounours. Si tout va bien, vous en ferez un être très malheureux, inadapté et sans autonomie qui restera avec vous jusqu’à la fin de vos jours vous interdisant au passage d’avoir une vie. Une autre façon de vous pourrir ? Adressez-vous à lui avec impatience, dites lui ou faites lui comprendre à quel point il est insignifiant et paresseux, mettez-lui la pression en permanence. En vous donnant cette peine, vous en ferez un individu sans confiance, sans estime, en échec permanent, ou avec un peu de chance, un délinquant.

Ruminez des soirées entières

Passez votre temps à ressasser tout ce qui ne vous convient pas, répétez-vous que la vie est moche et que les autres sont méchants et ne vous comprennent pas. Vous avez réussi des choses dans votre vie ? Vous avez des amis, de la famille ? Vous avez vu de magnifiques couchers de soleil ? Oubliez tout ça et ne retenez que ce qui va mal : il fait froid (ou trop chaud…), vos amis sont loin, vous n’avez pas une vie de rêve et votre compagnon laisse trainer ses chaussettes. Bref, laissez vos pensées négatives vous envahir et retenez-les pour le cas où elles s’échapperaient…

Ne passez pas à l’action

Evidemment, vous pourriez passer à l’action, commencer par un premier pas pour aller vers le changement. Vous pourriez par exemple vous faire accompagner pour gagner du temps, mais bon… le coaching coûte cher et vous ne pourriez pas vous acheter la petite paire de chaussures qui vous fait tant envie (ou toute autre dépense indispensable à votre équilibre). Donc ne changez rien. Restez bien au chaud dans votre zone de confort et n’essayez pas de découvrir d’autres façons de voir la vie.

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Pourquoi suis-je mon pire ennemi ?

Pourquoi suis-je mon pire ennemi ?

Faible estime de soi, insécurités, frustrations, peurs, culpabilité… si vous avez du mal à réussir ce que vous entreprenez, peut-être êtes-vous en train de devenir votre pire ennemi…

Comment peut-on devenir son pire ennemi, me demanderez-vous… Et je vous répondrai : on peut, parce que nous sommes notre pire juge ! Imaginez : vous devez prendre la parole en public et vous êtes morte de trouille. Pourquoi ? Parce que vous êtes sûre que vous ne serez pas intéressante, que d’autres sont mieux placés que vous, que vous ne maîtrisez pas assez le sujet, que vous n’avez pas la tenue adaptée pour monter sur scène, que votre coupe de cheveux est ratée… bref, vous allez être ridicule… Pourtant, une part de vous se sait capable de réaliser cette prestation… Alors quoi ? Les autres vont vous juger ? Que nenni… car personne ne fera aucune des remarques sus-mentionnées, et que le lendemain, vous ne ferez ni la Une des journaux, ni le buzz sur les réseaux sociaux. La vérité, c’est que le jugement vient de vous et non des autres. D’ailleurs, si vous vous plantiez, ils feraient probablement preuve de compassion et d’empathie.

Plaire aux autres à tout prix ou se plaire ?

Plaire aux autres, mais pourquoi, si ce n’est pour augmenter notre estime de soi ? Le regard de l’autre est un miroir qui nous renvoie l’image que nous aimerions y voir et notre estime de soi grandit à mesure que le regard de l’autre s’éclaire, comme il s’étiole à mesure que le regard de l’autre s’éteint. Pourtant, il arrive que malgré l’admiration que l’on nous porte, nous ne soyons pas satisfaites, car plaire à tous prix a un prix, justement : faire quelque chose dans le seul but d’être acceptée ne fait qu’alimenter une mauvaise estime de soi. Questions de valeurs ? C’est un cercle vicieux qui se met en place : si je ne suis pas à la hauteur, on ne m’aime pas. Mais comment être à la hauteur d’une personnalité qui n’est pas la mienne sans prendre le risque de décevoir ?

Estime de soi et regard des autres…

Nous avons besoin de cohérence. C’est ce qui nous permet d’avoir des relations sociales ‘’normales’’. Une image faussée entraine des comportements inadaptés de part et d’autre, puisque basés sur le mensonge : comment vous sentiriez-vous face à une personne vous admire pour une expertise que vous n’avez pas ? Ce besoin de cohérence entraine un phénomène d’auto-vérification qui nous pousse à rechercher des gens qui nous renvoient l’image que nous avons de nous-mêmes, ce qui ne s’avère pas forcément épanouissant…

« A 19 ans, j’étais très mal dans ma peau » raconte Emma « Je me sentais nulle, sans intérêt… j’avais peu d’amis et ceux que j’avais ne me tiraient pas vers le haut, au contraire ! Alcool, fêtes… jusqu’au jour où je me suis retrouvée dans une situation particulièrement humiliante. J’ai réalisé que si je continuais sur cette voie, j’allais dans le mur. J’ai décidé de couper les ponts et je me suis plongée dans mes études que j’avais abandonnées. Ca a été dur au début, mais progressivement je remontais la pente et j’étais fière d’y arriver. Puis j’ai rencontré de nouvelles personnes et surtout Adrien mon compagnon. Avec le recul, je vois bien que l’on attire les gens qui nous ressemblent… »
Nous avons besoin d’exister et nous n’existons qu’à travers la reconnaissance des autres. Lorsqu’une personne se sent ignorée (et c’est évident chez les enfants et les ado…), elle cherchera à se faire remarquer, y compris par des comportements pouvant entraîner une reconnaissance négative.

Un compagnon très présent : l’auto saboteur…

Il est là en permanence. Vous avez rendez-vous pour le job de vos rêves et vous n’entendez pas le réveil ? C’est lui. Aujourd’hui, c’est le grand jour : vous partez enfin en vacances vers cette destination qui vous fait envie depuis des années, et… vous ratez l’avion ! C’est lui. Au restaurant avec le sosie de Brad Pitt vous renversez la sauce tomate sur ses genoux. C’est encore lui. La petite voix qui murmure « tu n’y arriveras pas, c’est trop dur pour toi » ou « c’est pas le moment » ou « on verra demain », c’est toujours lui, l’auto-saboteur.

Et attention : il est rusé, le bougre ! Il faudra vous montrer vigilante pour le débusquer… « Ca m’est égal, ça ne m’intéresse pas… » Dites-vous. En êtes-vous sûre ? N’êtes-vous pas en train de vous préserver d’un échec possible en refusant l’obstacle ? Un autre exemple : remettre au lendemain « ça n’est pas si urgent… » ou encore abandonner juste au moment où vous allez réussir et vous trouver des excuses… Car l’auto-saboteur est super doué pour nous amener à faire ce qui n’est pas bon pour nous comme pour nous empêcher de faire ce qui le serait…

Il est là depuis des années. Il vit avec vous et se nourrit de vos peurs. Son meilleur allié : l’égo. Son objectif : vous protéger… Quoi ??? Oui, vous avez bien lu : vous protéger. Car rien en nous n’est conçu, à l’origine, pour nous détruire, bien au contraire ! Le problème, c’est que le saboteur s’appuie sur nos expériences passées : les jugements, les critiques, la colère, la honte, l’humiliation, l’abandon, le rejet… Toutes ces situations que nous avons vécues dans notre enfance et que nous voulons éviter. Pour ce faire, il joue avec nos émotions et nous pousse à rester dans notre zone de confort, bien au chaud, loin des risques et donc loin de la nouveauté et du changement.

Pas de panique : notre pire ennemi est aussi notre meilleur ami

L’inconscient agit à notre insu (d’où son nom, d’ailleurs…) et met en place un système de défenses destiné à nous préserver pour ne plus revivre des expériences mal vécues. C’est d’ailleurs grâce à ça que nous ne mettons pas la main dans les flammes, que nous évitons les crevasses à vélo et que nous freinons aux feux rouges. Ce à quoi s’ajoutent les croyances limitantes (« je n’y arriverai pas », « ce n’est pas possible », etc.) ainsi que les petites phrases pernicieuses entendues trop souvent (« tu es nulle », « tu es paresseuse », « tu ne comprends jamais rien », etc.) auxquelles nous avons donné notre accord. Une fois que le mécanisme est en place, si nous n’en prenons pas conscience, il va nous pourrir la vie au lieu de nous protéger.
Ajoutons à ça nos expériences de vie (échecs, blessures, jugements…) notre besoin d’appartenance au clan et les conflits familiaux non résolus et nous nous retrouvons face à un pouvoir créateur qui ne nous appartient pas.

Bonne nouvelle : on peut changer la donne ! Si ces systèmes de protection se sont mis en place pour des raisons précises, il est alors possible de les lever en créant de nouvelles expériences, d’autant plus que cette programmation n’est que le résultat d’interprétations que nous avons faites de notre réalité.

A la base du changement : prendre conscience de ses comportements, avoir la volonté de changer, quel que soit le prix à payer, chercher ce que l’on veut vraiment à l’intérieur de soi et passer à l’action en sortant de sa zone de confort pour prouver à son cerveau que non seulement, ‘’c’est possible’’ mais qu’en plus ‘’c’est agréable’’.

Attention toutefois : Il ne s’agit pas d’éradiquer l’auto-saboteur. Vous n’y parviendriez pas et vous ne feriez que renforcer son pouvoir. Il s’agit au contraire de le reconnaître et de comprendre son message. Alors il s’apaisera et vous laissera tranquille… pour un temps… !


Ana Sandrea

Ana Sandrea

Selon Ana Sandrea, thérapeute, coach, auteure de « 21 clés pour se libérer de l’auto-sabotage, devenez votre plus grand allié », et du site MaitreDeTaVie.com, il existe plusieurs types de saboteurs selon les situations :

  • La Victime : elle a peur de tout. Elle pleure facilement et recherche l’attention des autres. Elle se sent petite, fragile, le monde est dangereux pour elle
  • Le rejeté : il a peur des gens. Il défend son espace vital, se sent vite envahi, ne s’engage pas. C’est très courant chez les hommes
  • L’abandonnée : craintive, elle a peur de ne pas être aimée, elle est dépendante. C’est très courant chez les femmes, mais pas seulement
  • L’expert : il est la voix de l’expérience. Il sait tout, ses arguments remplis de sens commun sont difficiles à battre.
  • Le juge : culpabilisateur.
  • L’adolescent : toujours en rébellion
  • Le radin : il n’aime pas dépenser, surtout pour l’inutile. Il supporte mal une dépense de plaisir : un resto par exemple.
  • Le père : il critique, donne des leçons, des conseils.
  • Le policier : il nous observe et nous puni quand nous agissons hors notre loi.
  • Le curé ou la nonne : il ou elle n’aime pas la sexualité libre et heureuse. Elle donne honte, et peut nous punir avec une grossesse ou une maladie sexuellement transmissible voir l’impuissance ou frigidité.

Une infinité de personnages existe en nous selon les situations
(extrait du site MaitreDeTaVie.com)