Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes Femmes, apprendre à se comprendre et à s’aimer…

Hommes / Femmes : Relation, mode d’emploi

Si hommes et femmes passent leur existence à se chercher, ils la passent aussi à se chamailler. Aujourd’hui, 50% environ des couples divorcent, 30% se résignent et seuls 20% réussissent à être heureux sur le long terme. Yvon Dallaire, psychologue, psychothérapeute, spécialiste de la relation hommes-femmes, conférencier et auteur nous explique comment accepter nos différences et mieux communiquer pour créer un couple heureux.

Les hommes et les femmes sont-ils réellement différents ?

Au départ, un chromosome… Nous possédons tous 23 paires de chromosomes dont une seule est sexuellement différenciée. Les mâles ont un chromosome X et un chromosome Y. Les femelles ont 2 chromosomes X. Une différence de 2,17% qui explique en grande partie l’incompréhension à l’intérieur des couples. C’est comme si l’homme et la femme jouaient le même film avec des scénarios différents. Les 2 ont l’impression de jouer le bon rôle, mais comme les répliques ne sont pas appropriées, ils se font des reproches ou se corrigent mutuellement…

Les difficultés de communication sont-elles dues uniquement à la génétique ?

La génétique entraine un fonctionnement hormonal différent. Les hormones des femmes ne sont pas les mêmes que les hormones des hommes et n’ont pas les mêmes effets. Ces différences biologiques ont des répercussions sur la psychologie et le comportement qui vont, bien évidemment, être influencés par l’éducation, la culture et l’environnement. Par exemple une mère effacée ou un père absent va influer le comportement d’un enfant. Biologie et culture se complètent l’une l’autre. Idéalement, la culture devrait aller dans le sens de la biologie, et on peut aussi transcender la biologie, aller au-delà et faire en sorte que la culture puisse harmoniser davantage les hommes et les femmes au-delà de leurs différences.

Quelles sont les conséquences au niveau de la communication ?

Pour l’homme, communiquer veut dire échanger de l’information et il le fait souvent en ayant plaisir à argumenter. Pour la femme, cela signifie partage, intimité et plaisir. La femme s’attend à retirer de ses conversations un important soutien émotionnel, dans la mesure où elle tente de se comprendre et de comprendre les autres. Quand deux femmes discutent ça peut durer tout l’après-midi. L’homme s’attend, quant à lui, à des conversations rapides, de préférence amusantes, qui lui permettent d’échanger des informations pratiques et utiles. L’homme aime rarement « parler pour parler ». Mark Gungor, un célèbre conférencier américain, dit, avec beaucoup d’humour, que le cerveau d’un homme est organisé de différentes cases qui ne communiquent jamais les unes avec les autres, alors que le cerveau d’une femme est constitué d’un ensemble de câbles interconnectés, qui l’amène à tout relier et à voir les choses sous des angles différents (voir « A Tale of 2 Brains »).

Comment est-ce que cela se traduit au quotidien ?

Si vous demandez à un homme de vous parler, il répondra, généralement : « De quoi veux-tu qu’on parle ? » ou « qu’est-ce que j’ai encore ? » ou encore : « Je suis occupé ! ». Une équipe de psychologues aux États-Unis a invité des hommes et des femmes dans un laboratoire et leur ont mis des électrodes sur la tête et sur le cœur. La simple phrase de Madame « Chéri, il faudrait qu’on se parle », fait monter le rythme cardiaque de Monsieur de 10 à 20 battements par minute, augmente sa pression artérielle, et provoque la sécrétion de vasopressine et d’adrénaline ! Il est en état d’alerte… Le rythme cardiaque de Madame ne va bouger que lorsque que Monsieur va se mettre en attente, en croisant les bras, par exemple, montrant qu’il coupe la communication. Quand il vous donne l’impression que son corps est là mais que lui n’est plus là et que pire : Il sort de la pièce, c’est là que votre rythme cardiaque augmente, que votre pression artérielle fait un bond et que vous secrétez du cortisol, l’hormone du stress. Cela montre le besoin des femmes de communiquer et le besoin des hommes de protéger leur territoire.

Sait-on d’où proviennent ce réactions ?

C’est ce que l’on appelle un atavisme. Un comportement conditionné qui date de l’époque où les hommes étaient toujours en état d’alerte. Quand ils allaient à la chasse, c’était tuer ou être tué. De son côté, la femme, souvent enceinte et entourée d’enfants (donc moins libre de ses mouvements) a développé un atavisme d’insécurité viscéral là où les hommes ont développé un atavisme d’état d’alerte. Et dans un couple, lors d’une discussion, c’est très souvent Monsieur qui monte le ton et argumente. Ce qui donne l’impression à la feme qu’il essaie d’avoir raison, alors qu’il ne cherche qu’à faire disparaître sa source de stress. Quand il n’y parvient pas, il fuit, comme il le ferait face à un tigre : soit je défends chèrement ma vie, soit je prends les jambes à mon cou pour assurer ma survie. Et c’est la pire des violences qu’il puisse faire à sa partenaire, malgré tout son amour !

Comment ces difficultés de communication se traduisent-elles dans le couple ?

En général, les hommes mettent l’accent sur l’action, la réussite professionnelle, le confort matériel du couple, l’indépendance et la paix émotive du foyer. Les femmes mettent l’accent sur la relation, la réussite romantique, l’interdépendance et l’expression verbale des émotion à l’intérieur du couple et du foyer. Evidemment, il existe des exceptions à cette règles : il existe des hommes « verbo-moteurs » et des femmes qui aiment bien le silence…

Le femme a-t-elle vraiment besoin que son compagnon lui parle ?

Le besoin de communication verbal à couleur émotive est un besoin typiquement féminin. Une étude a conclu que 73% des femmes interrogées croient que la communication dans le couple peut régler tous les problèmes contre seulement 27% des hommes. Les femmes parlent plus que les hommes dans l’intimité.

Et l’homme ?

S’il veut être heureux dans le couple, il n’a pas le choix ! Il doit se mettre à l’écoute de sa partenaire et l’aider à satisfaire son besoin de communication au lieu de se mettre sur la défensive et de lui donner des solutions pour faire disparaître ses émotions. Si l’homme connaissait réellement la valeur de l’écoute, il ne refuserait jamais de répondre à la demande de sa partenaire. Marguerite Duras disait : « Les femmes jouissent d’abord par les oreilles »…

Y a-t-il un mode d’emploi pour que la communication fonctionne mieux ?

Les 3 réponses possibles à la question « chéri, parle-moi », donnent déjà 3 stratégies efficaces :

  1. Posez des questions directes et précises. Si vous lui demandez « comment était ta journée ? » sa réponse se limitera à la moitié d’une phrase… Demandez-nous plutôt « Est-ce que tu as pu régler ton différend avec Durand ? »
  2. Faites appel à nos compétences. Les hommes adorent cela ! Dites quelque chose de positif, pour ouvrir la communication. Les hommes ont besoin de se sentir utiles, d’être valorisés dans ce qu’ils font pour une femme. Un homme est toujours prêt à s’engager… pour une cause, pour une femme, pour son travail, mais pour ça, il faut qu’il soit valorisé. Même si ses actions ne sont pas à la hauteur de vos attentes, s’il se sent valorisé, il en fera davantage.
  3. Profitez d’un moment où il est disponibles. Évitez les moments où il est absorbé par un match de foot ! Son cerveau ne fait qu’une chose à la fois et quand il est concentré sur quelque chose, il ne vous entend pas… Notre cerveau est conçu pour mettre le focus sur un sujet à la fois. Et si vous avez quelque chose à communiquer à un homme, commencez par attirer son attention en mettant votre main sur son bras, par exemple

Quelle est la raison principale qui amène les couples à vous consulter ?

La 1ère raison porte sur la manière de communiquer. Au début d’une relation, on s’écoute, on se complimente, on se dit des mots gentils… puis le temps passe et la manière dont on communique se transforme et arrivent les critiques et les reproches… C’est aussi une forme de communication, mais quand on brasse de la m***, ça finit par sentir mauvais ! Le reproche et la critique sont les principaux freins d’un couple heureux. On peut tout se dire. C ’est la manière dont on le dit qui va faire la différence. Au lieu d’accuser en disant : « Tu as fait ceci » ou « Tu n’as pas fait cela », il vaut mieux dire « Je me sens… ». Le 2ème problème est vouloir résoudre un conflit à tous prix. Les couples heureux s’entendent pour vivre avec leurs désaccords et non pour savoir qui a raison et qui a tort… Le troisième problème est un problème d’interprétation. Il faut apprendre à communiquer de façon positive et harmonieuse. Dire le besoin et non la frustration ou l’émotion. Quand on demande aux couples heureux le secret de leur bonheur, ils répondent toujours la même chose : « J’ai toujours accepté mon/ma partenaire tel/le qu’il/elle est. Je n’ai jamais cherché à le/la changer ». Si l’on veut transformer l’autre pour le rendre conforme à l’âme sœur qu’on a dans la tête, on se rend malheureux. L’homme parfait ou la femme parfaite, ça n’existe pas… On imagine que le prochain sera le bon, alors que la bonne question est « qu’est-ce que j’ai fait qui n’a pas marché ? » Ce n’est pas la personne qu’il faut mettre en cause, mais les stratégies adoptées !

Les 10 stratégies pour faire parler son homme (Yvon Dallaire – éditions Jouvence) :

  1. Poser des questions précises
  2. Respectez son silence
  3. Acceptez sa difficulté à exprimer ses émotions
  4. Cessez de l’interrompre
  5. Ne parlez pas pour lui
  6. Pratiquez l’écoute active
  7. Touchez-le
  8. Faites appel à ses compétences
  9. Soyez directe
  10. Prenez la responsabilité de ‘’vos’’ émotions

A propos d’Yvon Dallaire :

Psychologue, auteur et conférencier renommé au Québec et en Europe francophone, Yvon Dallaire exerce la thérapie conjugale et sexuelle depuis plus de30 ans. Il est chroniqueur pour divers médias écrits et participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme spécialiste des relations homme-femme. Il a créé l’approche psycho-sexuelle appliquée aux couples (APSAC). Il est l’auteur d’une vingtaine de livres. Le cœur de son travail repose sur sa trilogie sur le bonheur conjugal : « Qui sont ces couples heureux ? », « Qui sont ces hommes heureux ? » et « Qui sont ces femmes heureuses » www.yvondallaire.com/

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Faire durer son couple, rester dans l’amour du début, rêve ou réalité ?

Faire durer son couple, rester dans l’amour du début, rêve ou réalité ?

« Qu’est-ce que tu dirais, toi si t’étais là… », « Je te jetterai des sorts pour que tu m’aimes encore »… L’Amour avec un grand A… Il a été chanté, écrit, décrit, joué, crié, murmuré pleuré… Qu’on l’imagine sous les traits de Cupidon avec son arc et ses flèches, ceux d’Apollon avec les Dieux du Stade, ou ceux de l’homme de ses pensées, l’amour fait couler autant de larmes que d’encre. Même en couple, il nous arrive de regarder ailleurs, à la recherche du grand Amour. Que voulons-nous ? Un protecteur ? Un amour inconditionnel ? Un complice ? Un partenaire ? Combler un manque ?

Pourquoi vivre en couple ?

Dans notre société, vivre en couple est la normalité. C’est même le fantasme de 90% de français, alors que vouloir vivre seul est suspect. A l’instar de certaines variétés d’oiseaux, l’Homme semble bien décidé à faire sa vie à deux pour fusionner avec l’autre. Pourtant, dans la réalité, chaque jour en France, 356 divorces sont prononcés. Vivre en couple, c’est une façon de répondre à nos besoins fondamentaux : sécurité, prédictibilité, stabilité ; ce qui entre en totale contradiction avec nos désirs avoués : surprise, mystère, nouveauté… C’est s’assurer la présence à nos côtés de celui qui nous aidera à élever les petits en allant chasser et en réparant le nid. C’est aussi satisfaire son besoin d’amour et de reconnaissance et fuir la solitude qui nous confronte à nous-mêmes. Et c’est aussi la recherche de l’âme sœur. Ne dit-on pas « ma moitié » ? D’ailleurs, connaissez-vous le mythe de l’androgyne ? « Jadis notre nature n’était pas ce qu’elle est à présent, elle était bien différente. D’abord il y avait trois espèces d’hommes, et non deux, comme aujourd’hui : le mâle, la femelle et, outre ces deux-là, une troisième du nom d’androgyne composée des deux autres, mâle et femelle réunis. Ayant provoqué la colère des dieux, ils furent punis par Zeus qui les sépara chacun en deux moitiés ». (Le Banquet de Platon). Une approche qui explique  le phénomène amoureux et la recherche perpétuelle de l’autre. De sa moitié. De celui ou de celle qui complètera l’être incomplet que nous sommes ou plutôt que nous pensons être…

Choyer son couple pour le faire durer

Les spécialistes du couple et de la relation sont tous d’accord sur ce point : un couple qui dure est un couple dont on s’occupe. Ce qui veut dire qu’au-delà de l’idée d’aimer l’autre, c’est le couple qu’il faut aimer. Nourrir la relation demande de l’attention et… de l’amour de soi ! Helen Fisher, anthropologue, chercheuse en comportement humain et auteure, entre autres, de « L’Anatomie de l’Amour » a mené une étude sur des personnes amoureuses. L’IRM a montré que plusieurs régions du cerveau réagissaient à la présentation d’une photo de l’être aimé, mais que l’une d’elles était particulièrement active : celle qui réagit à une injection de cocaïne ! « J’ai réalisé que l’amour n’est pas une émotion, mais un besoin. » Pour Helen Fisher, « s’il est une époque dans l’histoire de l’humanité où nous avons l’occasion de réussir nos mariages, c’est aujourd’hui. Bien sûr, il y a toujours des écueils. Les trois processus cérébraux : le désir, l’amour et l’attachement ne se combinent pas toujours parfaitement. C’est pour cela que les relations sexuelles occasionnelles ne sont pas toujours si désinvoltes. Au cours de l’orgasme, il y a un pic de dopamine. La dopamine étant associée à l’amour, vous avez des chances de tomber amoureuse d’une personne avec qui vous couchez occasionnellement. Avec l’orgasme, vous avez une montée d’ocytocine et de vasopressine, ces deux-là sont associés à l’attachement. C’est pour cela qu’on ressent parfois un sentiment d’union cosmique avec quelqu’un, après avoir fait l’amour. » Elle ajoute « L’amour est en nous. Il est profondément implanté dans notre cerveau. Notre défi, c’est de nous comprendre mutuellement. Je crois que le bonheur que nous trouvons, nous le fabriquons. Et je pense que nous pouvons tisser des bons liens entre nous. » Pour Alain Valtier, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute de couple et auteur de « La Solitude à Deux » (Odile Jacob) et de « l’Amour dans les Couples », un couple qui dure ne le doit pas à l’amour, mais au lien qui réunit deux personnes. « L’amour doit se transformer pour durer. Pour inventer un couple, il faut savoir vivre seul, éviter de projeter sur l’autre ses propres sentiments ».

Et le désir dans tout ça ?

Encore une histoire de liens, de relation, de connexion… En amour, nous attendons d’une seule personne ce qu’une communauté entière ne pourrait nous donner. Nous voulons à la fois la proximité et la fusion. L’intensité et le confort. La familiarité et la nouveauté. La prédictibilité et la surprise… Puis, lorsque la passion s’apaise, ce sont les habitudes qui prennent le pas. Or, le désir a besoin de nouveauté. Comme le feu a besoin d’air, le désir a besoin d’espace pour s’exprimer… Quand la routine s’installe, le désir s’éteint. On oublie de nourrir le quotidien de ces attentions qui faisaient la richesse de la relation et l’autre finit par faire partie du décor. Le désir disparaît à mesure qu’on ne se touche plus et nous éprouvons le besoin d’autre chose… Pour Esther Perel, psychothérapeute et auteure de « l’Intelligence Érotique » (pocket) et de « Mating in captivity » (l’Amour en captivité) la crise du désir est souvent une crise de l’imagination. « Je suis allée dans plus de vingt pays au cours des dernières années pour mes recherches pour “l’Amour en Captivité”, et j’ai demandé aux gens :  » à quel moment votre partenaire vous attire-t-il le plus ? » J’ai eu 3 groupes de réponses : 

  1.  » Quand elle/il est loin, quand on est séparés, quand on se retrouve »
  2.  » Quand elle/il est dans son élément, qu’il fait quelque chose qui la/le passionne, quand elle/il est le centre de l’attention »
  3.  » Quand je suis surpris.e, quand on rit ensemble, quand il y a de la nouveauté »

Les couples qui ont fait durer le désir savent qu’il y a un espace érotique qui appartient à chacun d’entre eux. Ils savent aussi que les préliminaires ne commencent pas cinq minutes avant l’acte sexuel lui-même, mais plus ou moins à la fin du précédent orgasme ! Ils savent qu’un espace érotique est un espace où on cesse d’être un bon citoyen responsable qui s’occupe de tout. Ils comprennent aussi que la passion a des hauts et des bas… » Aimer son couple, c’est aussi veiller à maintenir en vie le désir, l’admiration et la surprise. C’est se débarrasser de l’anxiété pour s’ouvrir au jeu, à la nouveauté (et je ne parle pas de sex toys !). Avoir une vie sexuelle épanouie, c’est avoir des relations de qualité. Avec soi d’abord, car il faut s’aimer pour s’ouvrir au plaisir.

A la recherche de l’âme sœur…

Claire Deprey, conseillère conjugale, 50 ans, fiancée à 19 et mariée à 20, considère le jour de son mariage comme sa 2ème date de naissance. Elle découvre que son couple lui offre un formidable espace de liberté pour s’exprimer. « Nous étions tous les 2 animés par le même désir : que notre couple s’inscrive dans la durée. Alors nous nous sommes attelés à ce que notre relation reste idéale. Nous sommes devenus co-responsable de notre bonheur et de notre relation. Mais rien n’est jamais acquis. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que ces 30 années de vie commune auront été des années d’épanouissement personnel extraordinaire et j’espère que pendant les 50, 60 70 prochaines années nous allons continuer à apprendre à nous connaître pour mieux nous comprendre. Continuer toujours à mieux communiquer pour garder ce lien. Apprendre toujours à occuper la bonne place pour nous respecter ».

Les règles de vie mises en place par Claire Deprey :

1 – Apprendre à se connaître. Comment un homme et une femme qui vivent ensemble peuvent-ils se connaître et se comprendre s’ils ne partagent pas leur fragilité, leur force ? Au début d’une relation, on se parle, on se confie, on s’écoute. Aller à la rencontre l’un de l’autre permet de se libérer du poids de nos blessures. 2 – Apprendre à Communiquer. Nous vivons dans un monde d’hyper communication et pourtant les couples vivent un véritable déficit de communication. Quand il n’y a plus de partage, chacun vit l’un à côté de l’autre avec ses frustrations, ses questions, ses rancunes La communication se confond avec les jugements, les reproches, les exigences, alors qu’elle suppose une écoute active et mutuelle. 3 – Trouver la juste place dans son couple et sortir de la dépendance affective. Quels sont les rôles que vous vous êtes distribués inconsciemment ? Quelle est votre demande affective ? On s’installe parfois dans des rôles où nous ne sommes pas à l’aise. Dans une histoire de couple, il arrive qu’il y ait un dominant et un dominé. Il arrive aussi que l’on ait un tel besoin de reconnaissance et d’amour que l’on tombe dans la dépendance affective si le besoin n’est pas clarifié. Or, une demande affective insatiable envahi l’espace vital de l’autre.  

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Je t’aime, moi non plus…

Je t’aime, moi non plus…

Le cœur qui bat plus fort, la gorge qui se noue, le diaphragme qui se resserre, les papillons dans le ventre, les mots qui ne viennent plus ou alors (très) en vrac, le cerveau qui devient mono-tâche, des envies de rire, de danser et de chanter sans raison… Si vous êtes dans cet état, vous êtes très probablement amoureuse.

Nous voudrions conserver le plus longtemps possible cette délicieuse sensation. Ces moments, semaines ou mois où tout paraît simple et agréable, où Jean-Maurice nous paraît être tout simplement l’homme idéal. Il nous fait sentir unique et importante. Il est plein d’attentions et nous avons envie de lui plaire, de le séduire… Oui, mais voilà, il arrive un moment où « le vilain mari tue le prince charmant », où le projet commun devient la soirée télévision (encore faut-il s’entendre sur le programme), le déjeuner chez sa mère (ou la vôtre), ou les courses du samedi…

Mais c’est quoi l’amour ?

Aimez-vous Jean-Maurice ou en êtes-vous « juste » amoureuse ? Aimez-vous l’homme qu’il est ou le regard qu’il pose sur vous ?

La vie de couple au quotidien est pour le moins assez éloignée des rêves de princesses. Les multiples petites attentions de la période de séduction se font de plus en plus rares, la découverte cède la place à la connaissance et, si l’on n’y prend garde, la surprise seront bientôt remplacées par la routine…

De plus, hommes et femmes sont fondamentalement différents. On a beau le savoir, nous réagissons encore et toujours avec nos tripes. Pour nous, ce qui prime dans la relation, c’est… la relation ! Pour eux, la relation ne vient que plus tard. Elle se construit avec le temps à la condition qu’elle ne soit pas une exigence absolue. L’engagement amoureux, chez les hommes, n’est pas une priorité, loin de là ! Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne s’engagent pas. Mais plus tard, lorsqu’ils se sentent en sécurité et s’il sente que leur engagement n’est pas synonyme d’emprisonnement.

Alors, c’est quoi l’amour ? Au départ, c’est un cocktail hormonal : Sérotonine (inititrice de l’état amoureux) + Dopamine (neurotransmetteur du bonheur) + endorphine (hormones du plaisir) + Ocytocine (hormone de l’amour) + Vasopressine (hormone de l’attachement). Un mélange détonant qui explique pourquoi certaines relations de passage se transforment en relation soutenue…

Mais attention ! Cet état ne dure pas toujours si on ne l’aide pas un peu en libérant ces hormones régulièrement. L’erreur est de croire que l’Amour (notez le grand « A ») puisse durer toujours sans que l’on prête attention à la relation. Ce qui nous lie, ce n’est pas une rencontre ou un orgasme bien orchestrés, mais une relation bien construite. Jacques Salomé nous invite à considérer la relation comme une 3ème partie du couple : toi, moi et la relation. En utilisant l’écharpe relationnelle, nous réalisons que nous sommes chacun responsable de notre bout de la relation.

Notre insconscient (ou notre coeur, ou notre intuition) sait mieux que le mental ce qui est bon pour nous. Ce qui explique que nous soyons attiré.e.s par telle ou telle personne et non par une autre. Nous nous reconnaissons en l’autre. Nous aimons l’image que l’autre nous renvoie et nous détestons la zone d’ombre qu’il nous renvoie pour les mêmes raisons. Pour faire durer l’amour, il est nécessaire de constuire la relation. Nécessaire de rendre l’autre heureux / heureuse. Nécessaire de le/la respecter dans sa totalité.

Avec moi, il va changer…! 

« Il va changer ». « Je vais l’aider à changer. » Pourquoi voulez-vous le « changer » ? Qui aimez-vous ? L’homme que vous avez en face de vous ou l’idée que vous vous faites de la partie masculine de la relation ? La personne que vous avez en face de vous ou l’idée que vous vous faites d’un homme ? Car, en définitive, si vous voulez le changer, c’est qu’il ne vous plaît pas tel qu’il est et que cet homme que vous avez face à vous est en définitive interchangeable… Je ne parle pas de sa coupe de cheveux ou de la couleur de ses chaussettes. Je parle ici de changements plus profonds qui sont parfois attendus par vous mesdames… 

« Elle voulait que je sois différent » nous déclare Michael, 38 ans « Moi, j’étais bien avec elle. Je trouvais qu’on s’amusait bien. Et puis elle s’est mis dans la tête de devoir tout changer… Au début, j’ai laissé faire… Je croyais que c’était une lubie et que ça allait passer… Mais c’est devenu insupportable ! Elle surveillait mes horaires, ce que je mangeais, critiquait mes copains, se mêlait de mon travail… On ne pouvait plus avoir un moment sympa et juste s’amuser. Tout devenait compliqué, conflictuel. Le choix des restos, du ciné, des fringues, les sorties du week-end… tout ! J’avais l’impression d’être totalement étouffé… infantilisé ! Je ne pouvais plus rien choisir par moi-même… C’était trop bizarre cette relation… Même ma libido en a pris un coup alors qu’elle était super belle ! Nous avons rompu et depuis, je me dis que je ne suis peut-être pas fait pour vivre en couple… »

 Comment faire durer son couple ? Assurez-vous tout d’abord d’aimer l’homme que vous avez en face de vous… Si vous éprouvez le besoin de le transformer du tout au tout, c’est que ce n’est probablement pas la bonne personne pour vous. Évidemment, dans une relation à deux, on est amené à faire quelques concessions, mais une concession n’est pas un transfert de personnalité !

En le voyant tel qu’il est, vous aurez moins de surprises à l’arrivée et vous l’aimerez pour ce qu’il est et non pour ce qu’il aurait pu être ou ce qu’il pourrait devenir…

Et surtout : vous n’êtes pas sa mère ! Vous voulez être aimée comme une amante ? Comportez-vous en amante…
Débarassez-vous des vieux clichés : ce sont des croyances et des tue-l’amour…

 

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants …

Le secret des couples qui durent ne serait-il pas le chemin parcouru ? Se séduire, faire des rencontres, voyager, faire des enfants, les élever, se fâcher, se réconcilier, traverser des crises, des maladies, prendre soin l’un de l’autre, s’épauler, partager ses amis et même sa famille…

« J’ai rencontré Raphael lorsque nous étions au lycée et nous avons grandi ensemble » raconte Estelle, 50 ans. Nous avons appris à nous connaître et nous avons partagé des voyages, des vacances, des découvertes, des galères, des succès… Nous avons survécu aux conflits, aux désaccords, au stress, aux angoisses. Nous avons des souvenirs, des amis, des enfants… ça n’a pas été facile tous les jours… Notre relation est faite de complicité, de moments partagés, d’engueulades et de réconciliations… Ce serait impossible de construire tout ça aujourd’hui avec un autre homme… Nous aimons tous les deux notre couple et c’est ce que nous partageons qui nourrit l’amour que nous avons l’un pour l’autre. Nous avons beaucoup de moments de liberté, nous ne nous sentons pas obligés de tout faire ensemble et c’est très bien comme ça ! Ça nous permet de nous retrouver seuls ou de voir nos amis puis d’apprécier de nous retrouver… Nous préservons nos libertés »

Estelle et Raphaël ont su construire leur vie sur des fondations solides : le respect de soi et de l’autre et la communication. Leur relation est de celles qu’on ne remplace pas.

Et vous ? Comment est votre relation ? Tendue ?  Distendue ? Détendue ?

Quel couple formez-vous ? Roméo et Juliette ? Tristan et Iseult ? Scarlett O’Hara et Rett Butler ? Cyrano et Roxane ? Pour en savoir plus ou pour découvrir ces couples mythiques, cliquez ici.

Pour répondre et partager votre expérience, c’est en bas, dans les commentaires !

Vive nos différences !

Les hommes et les femmes sont des êtres différents et un homme n’est pas une femme avec un pénis ! Les différences sont plus profondes. Bien que les nouvelles générations soient plus attentives à la parité, il n’en reste pas moins que nous voyons le monde à travers le filtre de nos lunettes roses alors qu’ils le voient à travers leurs lunettes bleues… Il suffit d’observer les petits garçons et les petites filles dans les cours d’école pour s’en rendre compte !

La recherche permanente de la parité et d’une pseudo égalité a entrainé dans son sillage une perte de repères identitaires. Car égal ne signifie pas identique ! Nous avons besoin de nous différencier pour construire notre identité et nous avons besoin de respecter ce que nous sommes. Quelle femme aimerait être comparée à un homme et renoncer à sa part féminine ?

Être bien avec soi suppose d’accepter qui l’on est. La part féminine et la part masculine qui nous composent.  John Gray, auteur de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus » n’hésite pas à nous comparer à des êtres venus de planètes différentes tant nous sommes différents dans nos comportements, nos modes de pensées ou nos paroles.

Ces différences ont souvent compliqué la vie des couples, car nous voulons que l’autre nous ressemble. Et si nous remplacions cette volonté par une acceptation et un amour de la différence de l’autre ?

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Et si la voix était notre meilleur atout relationnel ?

Et si la voix était notre meilleur atout relationnel ?

La voix est un organe complexe, constitué d’une multifonctionnalité, à la fois matérielle et immatérielle. Plus encore, la voix ne se contente pas d’habiter et d’animer le corps, ni de véhiculer les idées comme les émotions, elle est également le trait-d’union entre ces 2 dimensions perpétuellement en regard l’une de l’autre  et qui pour atteindre l’harmonie doivent se trouver en accord parfait si possible, entre elles et de façon équilibrée et durable.

La voix est une matière à part entière, malléable et hypersensible aux afflux qui la traversent. Pour exemple, la voix se modifie quand le corps a mal et tout autant si l’âme est légère et l’humeur joyeuse…

La voix peut aider à :

  • se connaître mieux, s’explorer, se découvrir même,
  • aligner corps et esprit
  • déployer les capacités et élargir les dimensions de l’être,

Laetitia Angeloni nous parle de son parcours et de ce qui l’a amenée à la musicothérapie. Après des études de sage-femme et un peu de pratique, elle se consacre à 100% à sa passion : le chant. Elle chante en studio et sur scène, et donne des cours. C’est pendant les cours de chant qu’elle réalise que le travail de la voix débouche presque invariablement sur une travail sur soi. Elle reprend alors des études au CIM (Centre International de Musicothérapie) dont elle sort diplômée et mixe son expérience de chanteuse, son expérience de vie et son expérience de soignante.

 

Délivrez-vous de vos peurs ! Retrouvez votre force et révélez-vous !

INTERVIEW