Orchydia nous explique comment faire durer son couple

Orchydia nous explique comment faire durer son couple

Orchydia se définit comme « alchimiste de cœur ». Auteure de trois livres sur l’amour aux Editions www.thebookedition.com, depuis 2000, elle anime des séminaires et ateliers créatifs autour de l’amour, la sensualité, la sexualité et la spiritualité.

Sa mission ? Aider la femme célibataire à retrouver l’amour ! Et si Cupidon était une femme ?

Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous a amenée au coaching amoureux ?

J’ai connu de nombreuses ruptures dans ma vie. Décès de ma mère à ma naissance, mariage, divorce et remariages de mon père. Mon propre divorce après 24 années de vie commune.
J’ai appris à surmonter le rejet et l’abandon en me connectant à la joie, ce que j’enseigne aujourd’hui avec ma méthode  » Aimer le Coeur léger « .
A l’université de Genève en 1997, j’ai réalisé deux recherches sur l’amour et la créativité sous l’angle du genre. J’ai découvert le lien étroit entre érotisme et créativité. J’en ai créé un néologisme : « l’érotivité » et une méthodologie.
Depuis 2004, je me suis formée au coaching, neurocognitivisme, génie personnel et fait tout un chemin de développement spirituel et corporel.

Que recherchons-nous dans le couple ?

Hommes et femmes cherchent la compagnie d’un partenaire pour partager des moments agréables : tendresse, sexualité, voyages, complicité, sécurité, confort… Parfois, il s’agit juste de combler un vide ou de fuir la sensation de solitude. J’observe des hommes et des femmes qui se mettent en couple sur la base de critères très sommaires… Par exemple l’attraction physique ou la sécurité et que très peu prennent le temps d’approfondir le « projet couple » pour s’assurer des fondations durables… Il s’agit bien souvent d’une illusion de l’amour. Les attentes et projections, majoritairement inconscientes, viennent alimenter cette illusion… L’amour (le vrai, le non-narcissique) peut fleurir de cette union… ou pas.
Certaines personnes sont plus habiles que d’autres à scénariser la rencontre et prolonger le jeu amoureux durant la relation.

Que pensez-vous de la séduction aujourd’hui ?

La séduction a perdu ses codes, ses langueurs, ses menus plaisirs, ses interdits, ses actes de folie ou de prouesse. Dans les années 40, mon oncle marchait 30 km sous un soleil de plomb ses jours de permission pour passer une heure avec sa dulcinée. Aujourd’hui, si une femme ne répond pas instantanément aux avances de l’homme, il se désintéresse d’elle. Si elle couche le premier soir, il se désintéresse d’elle. Ce sont deux exemples extrêmes qui démontrent combien la séduction se limite trop souvent à un acte de consommation et que le jeu de la séduction perd du terrain…

Comment conserver la magie des premiers jours ?

Ce qui caractérise les comportements des premiers jours, c’est l’attention à l’autre, la bienveillance, la valorisation, la patience, la gourmandise, l’ouverture d’esprit, le non-jugement, l’acceptation de la différence, la minimisation des défauts, l’émerveillement des premières fois, l’envie de plaire et de faire plaisir, le désir d’un rapprochement, la création d’une intimité, la découverte de l’autre, la rencontre avec son univers.
C’est un mouvement qui nous sort de notre routine et crée l’envie d’aller vers l’autre. Et cela demande de l’énergie. Rien de magique, sinon des compétences humaines de cœur. Une fois que le sentiment de sécurité et de confort s’est installé, il se peut que les partenaires abandonnent le « projet couple » pour se centrer sur eux-mêmes. Ils laissent ainsi le jardin en friche et s’étonnent d’y voir pousser les mauvaises herbes : critique, reproches, dérobade, dévalorisation, l’anti-communication. Cultiver son jardin et entretenir le projet couple vivant, c’est la recette pour le voir évoluer avec un regard neuf chaque jour. C’est notre capacité à voir qui crée la magie.

Deux personnes très différentes peuvent-elles trouver un terrain d’entente?

Les différences culturelles ou sociales vont simplement rendre le jardin du couple plus complexe à entretenir. Il faudra aux deux jardiniers davantage de bienveillance, de patience, de créativité et d’attentions pour rendre le couple soutenable.
S’il existe un sentiment d’infériorité d’un des deux jardiniers il aura en plus à faire face au regard, voire aux critiques de l’environnement familial etc.

Quand il n’y a plus de désir, comment remettre son corps en marche ?

Le désir est une projection de moi vers l’autre il peut être d’origine mentale, sexuelle ou un élan du cœur. Pour moi, la sexualité est la forme la plus aboutie du langage. Si nous communiquons mal ou plus, la sexualité sera pauvre voire inexistante. La sexualité représente mon territoire le plus intime et je ne le partage pas avec un sot, un goujat ou une brute. Cultiver le désir, c’est d’abord entretenir le jardin sensuel de mon corps. Le connaître, l’écouter, lui donner ce qu’il aime, le chouchouter. En développant ainsi ma sensualité, j’ouvre des espaces de connexion et de vibrance avec le vivant : un arbre, un paysage, un coucher de soleil peut réveiller mon désir.

A propos de l’infidélité, lorsque l’on se sent trahi, il peut être difficile d’avoir à nouveau confiance. Comment faire pour passer à autre chose ?

L’infidélité ne peut exister que dans les unions où l’on convient d’un contrat d’exclusivité. C’est une convention culturelle très répandue, nullement universelle. Elle engendre de grandes souffrances psychiques qui pourraient être évitées si nous cessions de considérer le corps de l’autre comme une possession personnelle.

Pour passer à autre chose il y a un profond travail sur ses propres blessures d’enfance : trahison, rejet, abandon ou injustice pour petit à petit restaurer l’estime et la confiance en soi et en l’autre.

Nous avons une image souvent faussée de la relation amoureuse, une image idéalisée du couple…

Oui. On croit des choses et on fait des projections sur ce que devrait être l’amour ou la relation amoureuse. Il faut dire que l’on a un héritage à ce niveau-là qui est énorme ! L’amour, en réalité est toujours là, mais nous oublions de le voir, de le goûter et de le savourer dans l’instant présent et on se fait des films. Alors quand la personne ne se comporte pas exactement comme nous l’imaginions, ça provoque un petit couac.

Quelles sont les plus grandes difficultés pour un couple aujourd’hui ?

Ce qui amène la plus grande difficulté, à mon avis, c’est que nous sommes dans la culture du zapping et de la satisfaction immédiate et perpétuelle. Cela génère beaucoup d’incompréhension et d’insatisfaction, ce qui aboutit à  » je ne veux plus, donc je jette « . Le stress engendré par des situations financières difficiles peut aussi conduire le couple à la rupture

Vous dites que les peines de cœur sont sous-estimées… Quel est l’impact d’un chagrin d’amour ?

Oui, absolument ! C’est comme si ça n’existait pas… Même la personne qui souffre se dit que ça passera, alors qu’en réalité, il se passe un choc émotionnel qui est équivalent de celui d’un deuil, d’une perte ou d’un sevrage et je crois que les gens ne savent pas ce qui se passe. Il y a d’abord un impact hormonal, car ce choc génère du cortisol, l’hormone du stress, qui va bloquer les  » hormones positives  » et peut générer à terme de la dépression. Il y a aussi le refoulement des émotions de la part des personnes qui ne veulent pas voir la situation et d’autres personnes encore vont s’isoler.

Est-ce qu’il y a une démarche à suivre pour surmonter un chagrin d’amour ?

C’est comme un processus de deuil et plus la personne va rester dans le déni, moins elle va pouvoir trouver des solutions. Donc il est important de passer cette période le plus vite possible pour passer à l’étape où on mettra du baume au cœur, au corps ou à l’esprit. Il faut passer par les émotions, ne pas les retenir, puis on va passer par de la clarté et trouver quels sont ses besoins.

5 clefs pour surmonter la rupture amoureuse.

Orchydia, surmonter la rupture amoureuseVoir, sentir, corporaliser, rêver et célébrer. C’est le cœur de la méthode d’Orchydia « Aimer le Cœur Léger ».
Lors d’une rupture, on a l’esprit confus, les émotions qui jouent du yoyo et on perd l’estime et la confiance en soi, voire le goût de vivre.
La peur d’aimer s’installe au même temps que le désir d’aimer et d’être aimée. Ce paradoxe complique la situation de confusion mentale. On est prête à faire n’importe quoi même à notre détriment.

  1. Prendre le temps de calmer le mental et de poser les choses avec clarté. C’est essentiel pour éviter les erreurs.
  2. Certaines personnes ont tendance à refouler leurs émotions. C’est à éviter. Le processus de deuil ne peut pas avoir lieu si les émotions restent bloquées. Il est important de sentir ce qui se passe dans le corps et libérer les émotions.
  3. Corporaliser. Les émotions passent par le corps. C’est pourquoi, faire du sport, se faire masser, se faire chouchouter est vital. C’est aussi une période pour se ressourcer afin de trouver la force d’aller visiter nos peurs et les traverser. Parce que derrière la peur, il y a le désir. Et si je ne me connecte pas à mes désirs, je ne vais pas de l’avant.
  4. Rêver. C’est le temps de recréer un nouveau projet amoureux. L’imaginer, le rêver, le vibrer, le désirer, le matérialiser de manière créative. Et oui, car nous sommes des êtres créateurs.
  5. Célébrer. Se connecter au cœur, à la gratitude, et à la joie d’être vivante. Se féliciter nos réussites, remercier de ce que nous avons et s’entourer de personnes ou d’amis avec qui sortir. Bref, se donner des occasions de rencontrer LA bonne personne.

Oui c’est possible, pour toute femme qui désire ardemment aller de l’avant. Pardonner et passer à autre chose.

Pour en savoir plus : http://www.orchydia.com/inscription-webi-oublier-ex

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Faire durer son couple, rester dans l’amour du début, rêve ou réalité ?

Faire durer son couple, rester dans l’amour du début, rêve ou réalité ?

« Qu’est-ce que tu dirais, toi si t’étais là… », « Je te jetterai des sorts pour que tu m’aimes encore »… L’Amour avec un grand A… Il a été chanté, écrit, décrit, joué, crié, murmuré pleuré… Qu’on l’imagine sous les traits de Cupidon avec son arc et ses flèches, ceux d’Apollon avec les Dieux du Stade, ou ceux de l’homme de ses pensées, l’amour fait couler autant de larmes que d’encre. Même en couple, il nous arrive de regarder ailleurs, à la recherche du grand Amour. Que voulons-nous ? Un protecteur ? Un amour inconditionnel ? Un complice ? Un partenaire ? Combler un manque ?

Pourquoi vivre en couple ?

Dans notre société, vivre en couple est la normalité. C’est même le fantasme de 90% de français, alors que vouloir vivre seul est suspect. A l’instar de certaines variétés d’oiseaux, l’Homme semble bien décidé à faire sa vie à deux pour fusionner avec l’autre. Pourtant, dans la réalité, chaque jour en France, 356 divorces sont prononcés. Vivre en couple, c’est une façon de répondre à nos besoins fondamentaux : sécurité, prédictibilité, stabilité ; ce qui entre en totale contradiction avec nos désirs avoués : surprise, mystère, nouveauté… C’est s’assurer la présence à nos côtés de celui qui nous aidera à élever les petits en allant chasser et en réparant le nid. C’est aussi satisfaire son besoin d’amour et de reconnaissance et fuir la solitude qui nous confronte à nous-mêmes. Et c’est aussi la recherche de l’âme sœur. Ne dit-on pas « ma moitié » ? D’ailleurs, connaissez-vous le mythe de l’androgyne ? « Jadis notre nature n’était pas ce qu’elle est à présent, elle était bien différente. D’abord il y avait trois espèces d’hommes, et non deux, comme aujourd’hui : le mâle, la femelle et, outre ces deux-là, une troisième du nom d’androgyne composée des deux autres, mâle et femelle réunis. Ayant provoqué la colère des dieux, ils furent punis par Zeus qui les sépara chacun en deux moitiés ». (Le Banquet de Platon). Une approche qui explique  le phénomène amoureux et la recherche perpétuelle de l’autre. De sa moitié. De celui ou de celle qui complètera l’être incomplet que nous sommes ou plutôt que nous pensons être…

Choyer son couple pour le faire durer

Les spécialistes du couple et de la relation sont tous d’accord sur ce point : un couple qui dure est un couple dont on s’occupe. Ce qui veut dire qu’au-delà de l’idée d’aimer l’autre, c’est le couple qu’il faut aimer. Nourrir la relation demande de l’attention et… de l’amour de soi ! Helen Fisher, anthropologue, chercheuse en comportement humain et auteure, entre autres, de « L’Anatomie de l’Amour » a mené une étude sur des personnes amoureuses. L’IRM a montré que plusieurs régions du cerveau réagissaient à la présentation d’une photo de l’être aimé, mais que l’une d’elles était particulièrement active : celle qui réagit à une injection de cocaïne ! « J’ai réalisé que l’amour n’est pas une émotion, mais un besoin. » Pour Helen Fisher, « s’il est une époque dans l’histoire de l’humanité où nous avons l’occasion de réussir nos mariages, c’est aujourd’hui. Bien sûr, il y a toujours des écueils. Les trois processus cérébraux : le désir, l’amour et l’attachement ne se combinent pas toujours parfaitement. C’est pour cela que les relations sexuelles occasionnelles ne sont pas toujours si désinvoltes. Au cours de l’orgasme, il y a un pic de dopamine. La dopamine étant associée à l’amour, vous avez des chances de tomber amoureuse d’une personne avec qui vous couchez occasionnellement. Avec l’orgasme, vous avez une montée d’ocytocine et de vasopressine, ces deux-là sont associés à l’attachement. C’est pour cela qu’on ressent parfois un sentiment d’union cosmique avec quelqu’un, après avoir fait l’amour. » Elle ajoute « L’amour est en nous. Il est profondément implanté dans notre cerveau. Notre défi, c’est de nous comprendre mutuellement. Je crois que le bonheur que nous trouvons, nous le fabriquons. Et je pense que nous pouvons tisser des bons liens entre nous. » Pour Alain Valtier, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute de couple et auteur de « La Solitude à Deux » (Odile Jacob) et de « l’Amour dans les Couples », un couple qui dure ne le doit pas à l’amour, mais au lien qui réunit deux personnes. « L’amour doit se transformer pour durer. Pour inventer un couple, il faut savoir vivre seul, éviter de projeter sur l’autre ses propres sentiments ».

Et le désir dans tout ça ?

Encore une histoire de liens, de relation, de connexion… En amour, nous attendons d’une seule personne ce qu’une communauté entière ne pourrait nous donner. Nous voulons à la fois la proximité et la fusion. L’intensité et le confort. La familiarité et la nouveauté. La prédictibilité et la surprise… Puis, lorsque la passion s’apaise, ce sont les habitudes qui prennent le pas. Or, le désir a besoin de nouveauté. Comme le feu a besoin d’air, le désir a besoin d’espace pour s’exprimer… Quand la routine s’installe, le désir s’éteint. On oublie de nourrir le quotidien de ces attentions qui faisaient la richesse de la relation et l’autre finit par faire partie du décor. Le désir disparaît à mesure qu’on ne se touche plus et nous éprouvons le besoin d’autre chose… Pour Esther Perel, psychothérapeute et auteure de « l’Intelligence Érotique » (pocket) et de « Mating in captivity » (l’Amour en captivité) la crise du désir est souvent une crise de l’imagination. « Je suis allée dans plus de vingt pays au cours des dernières années pour mes recherches pour “l’Amour en Captivité”, et j’ai demandé aux gens :  » à quel moment votre partenaire vous attire-t-il le plus ? » J’ai eu 3 groupes de réponses : 

  1.  » Quand elle/il est loin, quand on est séparés, quand on se retrouve »
  2.  » Quand elle/il est dans son élément, qu’il fait quelque chose qui la/le passionne, quand elle/il est le centre de l’attention »
  3.  » Quand je suis surpris.e, quand on rit ensemble, quand il y a de la nouveauté »

Les couples qui ont fait durer le désir savent qu’il y a un espace érotique qui appartient à chacun d’entre eux. Ils savent aussi que les préliminaires ne commencent pas cinq minutes avant l’acte sexuel lui-même, mais plus ou moins à la fin du précédent orgasme ! Ils savent qu’un espace érotique est un espace où on cesse d’être un bon citoyen responsable qui s’occupe de tout. Ils comprennent aussi que la passion a des hauts et des bas… » Aimer son couple, c’est aussi veiller à maintenir en vie le désir, l’admiration et la surprise. C’est se débarrasser de l’anxiété pour s’ouvrir au jeu, à la nouveauté (et je ne parle pas de sex toys !). Avoir une vie sexuelle épanouie, c’est avoir des relations de qualité. Avec soi d’abord, car il faut s’aimer pour s’ouvrir au plaisir.

A la recherche de l’âme sœur…

Claire Deprey, conseillère conjugale, 50 ans, fiancée à 19 et mariée à 20, considère le jour de son mariage comme sa 2ème date de naissance. Elle découvre que son couple lui offre un formidable espace de liberté pour s’exprimer. « Nous étions tous les 2 animés par le même désir : que notre couple s’inscrive dans la durée. Alors nous nous sommes attelés à ce que notre relation reste idéale. Nous sommes devenus co-responsable de notre bonheur et de notre relation. Mais rien n’est jamais acquis. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que ces 30 années de vie commune auront été des années d’épanouissement personnel extraordinaire et j’espère que pendant les 50, 60 70 prochaines années nous allons continuer à apprendre à nous connaître pour mieux nous comprendre. Continuer toujours à mieux communiquer pour garder ce lien. Apprendre toujours à occuper la bonne place pour nous respecter ».

Les règles de vie mises en place par Claire Deprey :

1 – Apprendre à se connaître. Comment un homme et une femme qui vivent ensemble peuvent-ils se connaître et se comprendre s’ils ne partagent pas leur fragilité, leur force ? Au début d’une relation, on se parle, on se confie, on s’écoute. Aller à la rencontre l’un de l’autre permet de se libérer du poids de nos blessures. 2 – Apprendre à Communiquer. Nous vivons dans un monde d’hyper communication et pourtant les couples vivent un véritable déficit de communication. Quand il n’y a plus de partage, chacun vit l’un à côté de l’autre avec ses frustrations, ses questions, ses rancunes La communication se confond avec les jugements, les reproches, les exigences, alors qu’elle suppose une écoute active et mutuelle. 3 – Trouver la juste place dans son couple et sortir de la dépendance affective. Quels sont les rôles que vous vous êtes distribués inconsciemment ? Quelle est votre demande affective ? On s’installe parfois dans des rôles où nous ne sommes pas à l’aise. Dans une histoire de couple, il arrive qu’il y ait un dominant et un dominé. Il arrive aussi que l’on ait un tel besoin de reconnaissance et d’amour que l’on tombe dans la dépendance affective si le besoin n’est pas clarifié. Or, une demande affective insatiable envahi l’espace vital de l’autre.  

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J’ouvre les yeux et j’arrête de me soumettre et je reprends ma liberté

J’ouvre les yeux et j’arrête de me soumettre et je reprends ma liberté

Manipulateurs, harceleurs, pervers narcissiques… des mots qui reviennent de plus en plus souvent dans les conversations, l’actualité et sur les réseaux sociaux. Thème à la mode ou réel problème de société ?

Qu’il s’agisse de relation sociale, de publicité ou de politique, les manipulateurs sont partout, parfaitement intégrés à la société, et leurs techniques sont parfaitement rôdées.

Cependant, doit-on voir de la manipulation partout au risque de voir l’autre comme un prédateur potentiel ? La manipulation est-elle toujours négative ou peut-elle être bienveillante, partant d’une bonne intention ?

 

Au fait, c’est quoi la manipulation ?

D’après le Larousse, manipuler, c’est « l’action d’orienter la conduite de quelqu’un, d’un groupe dans le sens qu’on désire et sans qu’ils s’en rendent compte » ; et à l’origine du mot : manipulare, ou « conduire par la main ». Alors qu’est-ce que la manipulation ? Un truc bienveillant ou totalement pervers ? Et si la vérité était entre les deux ? Car où commence et où s’arrête la manipulation ? Utiliser les mots et les regards qui touchent l’autre pour convaincre, c’est déjà de la manipulation. Se parer de ses plus beaux atours pour séduire, c’est aussi de la manipulation et pourtant, dans les 2 cas, l’intention est louable. Persuasion, influence, diplomatie, éloquence, autorité, charisme, magnétisme, séduction, propagande, emprise, intox, conditionnement, bourrage de crâne… Les synonymes ne manquent pas. Ce que nous entendons ou interprétons est fonction de notre histoire et de nos expériences de vie. Sofia, jolie maghrébine de 32 ans née en France, ne supporte plus qu’on lui dicte sa conduite ou la moindre allusion à ses origines. « Toute ma vie j’ai fait ce que ma famille et la société attendaient de moi. Si je gagne de l’argent, je dois le donner à ma famille et quand je cherche du travail, je ne suis jamais la première sur la liste. A force d’entendre parler de mes ‘’devoirs’’ envers ma famille et ma communauté et de voir l’image dégradée des arabes, j’en étais arrivée à croire que j’étais inférieure aux autres. Que ce que je voyais n’était pas pour moi et que je ne pourrai pas réaliser mes rêves. J’ai eu du mal à m’affirmer, à me dire que j’avais le droit de gagner de l’argent en faisant un métier qui me plait, le droit de parler… J’ai fait un gros travail sur moi pour me débarrasser de ces croyances…  ». Car c’est bien de croyances dont il s’agit. Se croire incapable de réussir, se croire trop grosse, trop maigre, moche ou bête, croire que nous devons faire ou dire telle ou telle chose ou nous conduire de telle ou telle manière pour être aimée, croire que nous avons besoin de quelqu’un pour être heureuse, ne correspond pas à une réalité mais à une croyance et les manipulateurs jouent avec nos faiblesses pour obtenir ce qu’ils attendent.

Quand le prince charmant se transforme en crapaud…

A vouloir croire à l’existence du prince charmant et aux contes de fées il arrive que nous laissions la porte grande ouverte au grand méchant loup : le pervers narcissique. Celui qui nous enjôle (en-geôle ?), nous hypnotise et tisse sa toile jusqu’à nous soumettre à sa volonté et à ses caprices. Nous sentons bien que quelque chose cloche, mais nous refusons de le voir, persuadées que nous pouvons le changer et qu’il nous aime (d’ailleurs, il l’a dit…!). Aurélie, 50 ans, témoigne : « Frédéric a toujours été infidèle et je l’ai accepté. Par amour d’abord, puis pour les enfants et parce que je pensais qu’il finirait par changer. Et puis j’ai eu un cancer du sein. Trois jours avant l’opération, il est parti au milieu de la nuit, sans rien dire… J’ai découvert par la suite qu’il allait rejoindre une femme avec laquelle il avait une relation depuis 10 ans ! C’est là que j’ai pris la décision d’agir. Avec le recul, je dois bien admettre que même si le comportement de mon mari a été dégueulasse, c’est une relation que j’ai acceptée pendant des années… ! Il m’a menti et je voulais le croire… j’aurais du réagir plus tôt, avant de tomber malade. Mais j’ai fermé les yeux et je me suis menti à moi-même pour me persuader que je pouvais le changer… Il a fallu le choc de la maladie pour que je me réveille… » Pour Aurélie, le réveil a été rude, mais en définitive, elle n’a été victime ‘’que’’ d’une manipulation ordinaire… Un gros et long mensonge. Pour d’autres femmes, le chemin s’est avéré plus violent. Comme Mathilde, 32 ans, qui dit avoir subit un « lavage de cerveau » de la part de son mari. « Régis était parfait. Quand je l’ai rencontré, j’avais 19 ans et lui 23. Il m’écoutait, me soutenait, semblait me comprendre… Tout avec lui était simple et lui, il disait que je le tirais vers le haut, que je le réconciliais avec la vie, lui qui avait manqué d’affection pendant son enfance… Une petite voix en moi me disait que quelque chose n’allait pas… c’était trop parfait…mais j’ai préféré croire au conte de fée… Petit à petit, il est devenu injuste, méchant, puis violent et à chaque fois, il revenait vers moi, s’excusait, redevenait adorable. Je pensais que j’étais la seule coupable, que je n’étais pas à la hauteur… Comme il a éloigné mes amis, ma famille et je n’avais plus personne à qui parler et d’ailleurs, j’avais trop honte… Quand on sortait, il était tout plein d’attentions à mon égard mais il trouvait un moyen de me ridiculiser en public, l’air de rien… De retour à la maison, tous les prétextes étaient bons pour une scène… Les sorties étaient une source d’angoisse pour moi. Je ne savais plus ni comment m’habiller, ni comment me tenir, ni quoi dire. Les gens qui nous recevaient devaient avoir une image horrible de moi… »

Je me soumets, tu me soumets, je te soumets, nous nous soumettons… On arrête de jouer !

La manipulation fait partie de notre vie. Elle est étroitement liée à la communication et à la façon dont nous interagissons avec notre entourage. Je me soumets parfois par amour, parfois par la force et parfois inconsciemment.
La publicité qui me vend du café, un parfum ou une boisson énergisante en jouant avec mes émotions et mes valeurs (le voyage, l’énergie, l’action, le luxe, la beauté ou l’amour), me manipule. Le parent qui promet une récompense à son enfant pour l’amener à travailler ou à ranger sa chambre, le manipule.

En enrobant et en travestissant nos propos au lieu de dire les choses telles que nous les observons et telles que nous les ressentons, nous créons un scénario de manipulation.

Marie, 39 ans, confirme « Je me sentais frustrée. J’avais l’impression que mes envies et mes besoins ne comptaient pas… et puis j’ai pris conscience grâce à un séminaire de développement personnel, que je n’exprimais pas mes besoins ou que je les exprimais mal. Depuis, j’ai appris à mieux communiquer avec mon compagnon et ma famille. J’exprime simplement et clairement ce que je veux et non ce que je ne veux pas. Il nous arrive bien sûr de ne pas être d’accord mais ça donne lieu à une discussion et non à un conflit. A partir du moment où j’ai pu exprimer mes besoins, je n’ai plus ressenti de frustration ou de colère et je n’avais plus le sentiment de me soumettre à une décision injuste. Et comme j’écoutais aussi les besoins d’Adrien, il ne se sentait plus agressé ou manipulé. Ca nous a donné la possibilité d’échanger sur ce qui était important pour nous, ça nous a aussi rapproché ! » 

En arrêtant de « jouer », nous retrouvons notre parole et le pouvoir de dire « oui » ou « non ». Et lorsque nous disons « oui », il s’agit d’un vrai « oui » et non d’un « bon, d’accord ». En ne jouant plus, nous redevenons authentiques, allignés. Nous ne nous soumettons plus ni à nos propres croyances, ni à la volonté de l’autre.

Garde malade ou amante et complice ?

Un autre exemple ? Jean-Maurice est malade. Pas hyper malade ! Juste un peu malade. Vous voulez sortir, bouger, marcher. Vous êtes dans une belle énergie que vous avez envie de partager, car le couple, c’est surtout ça : un partage. Mais Jean-Maurice est malade. Bien sûr, il souffre. Et ça vous embête. Un peu par empathie et surtout par ennui, disons le. Car tous ces bobos vous ennuient. Mais vous êtes une fille bien élevée et on vous a appris le don de soi et l’abnégation. Alors vous oubliez vos envies et vous restez là, à écouter les plaintes de Jean-Maurice qui a l’air d’avoir 8,5 ans. Vous lui préparez une tisane, vous le chouchoutez et vous pensez que dehors, il fait beau… Vous ruminez la situation… vous pensez à tout ce que vous pourriez faire, auriez pu faire, n’avez pas fait… Et en fin de journée, vous vous sentez frustrée, voire en colère et tous les prétextes sont bons pour déclencher un conflit, car vous lui en voulez… Votre « oui » était un « bon, d’accord ».

Essayez dans ces cas là de dire ce que vous voulez, sans agressivité, sans colère. Et si Jean-Maurice a besoin de prendre soin de lui, qu’il le fasse… sans vous, puisque vous n’en avez pas envie. Et faites ce que vous voulez faire. Et lorsque vous rentrerez, partagez avec lui les plaisirs que vous avez vécus et nons les frustrations.

Redevenez la princesse que vous étiez, petite. Devenez une déesse et si ça se trouve, les bobos de Jean-Maurice disparaîtront comme par enchantement… 🙂

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