Je t’aime, moi non plus…

Je t’aime, moi non plus…

Le cœur qui bat plus fort, la gorge qui se noue, le diaphragme qui se resserre, les papillons dans le ventre, les mots qui ne viennent plus ou alors (très) en vrac, le cerveau qui devient mono-tâche, des envies de rire, de danser et de chanter sans raison… Si vous êtes dans cet état, vous êtes très probablement amoureuse.

Nous voudrions conserver le plus longtemps possible cette délicieuse sensation. Ces moments, semaines ou mois où tout paraît simple et agréable, où Jean-Maurice nous paraît être tout simplement l’homme idéal. Il nous fait sentir unique et importante. Il est plein d’attentions et nous avons envie de lui plaire, de le séduire… Oui, mais voilà, il arrive un moment où « le vilain mari tue le prince charmant », où le projet commun devient la soirée télévision (encore faut-il s’entendre sur le programme), le déjeuner chez sa mère (ou la vôtre), ou les courses du samedi…

Mais c’est quoi l’amour ?

Aimez-vous Jean-Maurice ou en êtes-vous « juste » amoureuse ? Aimez-vous l’homme qu’il est ou le regard qu’il pose sur vous ?

La vie de couple au quotidien est pour le moins assez éloignée des rêves de princesses. Les multiples petites attentions de la période de séduction se font de plus en plus rares, la découverte cède la place à la connaissance et, si l’on n’y prend garde, la surprise seront bientôt remplacées par la routine…

De plus, hommes et femmes sont fondamentalement différents. On a beau le savoir, nous réagissons encore et toujours avec nos tripes. Pour nous, ce qui prime dans la relation, c’est… la relation ! Pour eux, la relation ne vient que plus tard. Elle se construit avec le temps à la condition qu’elle ne soit pas une exigence absolue. L’engagement amoureux, chez les hommes, n’est pas une priorité, loin de là ! Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne s’engagent pas. Mais plus tard, lorsqu’ils se sentent en sécurité et s’il sente que leur engagement n’est pas synonyme d’emprisonnement.

Alors, c’est quoi l’amour ? Au départ, c’est un cocktail hormonal : Sérotonine (inititrice de l’état amoureux) + Dopamine (neurotransmetteur du bonheur) + endorphine (hormones du plaisir) + Ocytocine (hormone de l’amour) + Vasopressine (hormone de l’attachement). Un mélange détonant qui explique pourquoi certaines relations de passage se transforment en relation soutenue…

Mais attention ! Cet état ne dure pas toujours si on ne l’aide pas un peu en libérant ces hormones régulièrement. L’erreur est de croire que l’Amour (notez le grand « A ») puisse durer toujours sans que l’on prête attention à la relation. Ce qui nous lie, ce n’est pas une rencontre ou un orgasme bien orchestrés, mais une relation bien construite. Jacques Salomé nous invite à considérer la relation comme une 3ème partie du couple : toi, moi et la relation. En utilisant l’écharpe relationnelle, nous réalisons que nous sommes chacun responsable de notre bout de la relation.

Notre insconscient (ou notre coeur, ou notre intuition) sait mieux que le mental ce qui est bon pour nous. Ce qui explique que nous soyons attiré.e.s par telle ou telle personne et non par une autre. Nous nous reconnaissons en l’autre. Nous aimons l’image que l’autre nous renvoie et nous détestons la zone d’ombre qu’il nous renvoie pour les mêmes raisons. Pour faire durer l’amour, il est nécessaire de constuire la relation. Nécessaire de rendre l’autre heureux / heureuse. Nécessaire de le/la respecter dans sa totalité.

Avec moi, il va changer…! 

« Il va changer ». « Je vais l’aider à changer. » Pourquoi voulez-vous le « changer » ? Qui aimez-vous ? L’homme que vous avez en face de vous ou l’idée que vous vous faites de la partie masculine de la relation ? La personne que vous avez en face de vous ou l’idée que vous vous faites d’un homme ? Car, en définitive, si vous voulez le changer, c’est qu’il ne vous plaît pas tel qu’il est et que cet homme que vous avez face à vous est en définitive interchangeable… Je ne parle pas de sa coupe de cheveux ou de la couleur de ses chaussettes. Je parle ici de changements plus profonds qui sont parfois attendus par vous mesdames… 

« Elle voulait que je sois différent » nous déclare Michael, 38 ans « Moi, j’étais bien avec elle. Je trouvais qu’on s’amusait bien. Et puis elle s’est mis dans la tête de devoir tout changer… Au début, j’ai laissé faire… Je croyais que c’était une lubie et que ça allait passer… Mais c’est devenu insupportable ! Elle surveillait mes horaires, ce que je mangeais, critiquait mes copains, se mêlait de mon travail… On ne pouvait plus avoir un moment sympa et juste s’amuser. Tout devenait compliqué, conflictuel. Le choix des restos, du ciné, des fringues, les sorties du week-end… tout ! J’avais l’impression d’être totalement étouffé… infantilisé ! Je ne pouvais plus rien choisir par moi-même… C’était trop bizarre cette relation… Même ma libido en a pris un coup alors qu’elle était super belle ! Nous avons rompu et depuis, je me dis que je ne suis peut-être pas fait pour vivre en couple… »

 Comment faire durer son couple ? Assurez-vous tout d’abord d’aimer l’homme que vous avez en face de vous… Si vous éprouvez le besoin de le transformer du tout au tout, c’est que ce n’est probablement pas la bonne personne pour vous. Évidemment, dans une relation à deux, on est amené à faire quelques concessions, mais une concession n’est pas un transfert de personnalité !

En le voyant tel qu’il est, vous aurez moins de surprises à l’arrivée et vous l’aimerez pour ce qu’il est et non pour ce qu’il aurait pu être ou ce qu’il pourrait devenir…

Et surtout : vous n’êtes pas sa mère ! Vous voulez être aimée comme une amante ? Comportez-vous en amante…
Débarassez-vous des vieux clichés : ce sont des croyances et des tue-l’amour…

 

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants …

Le secret des couples qui durent ne serait-il pas le chemin parcouru ? Se séduire, faire des rencontres, voyager, faire des enfants, les élever, se fâcher, se réconcilier, traverser des crises, des maladies, prendre soin l’un de l’autre, s’épauler, partager ses amis et même sa famille…

« J’ai rencontré Raphael lorsque nous étions au lycée et nous avons grandi ensemble » raconte Estelle, 50 ans. Nous avons appris à nous connaître et nous avons partagé des voyages, des vacances, des découvertes, des galères, des succès… Nous avons survécu aux conflits, aux désaccords, au stress, aux angoisses. Nous avons des souvenirs, des amis, des enfants… ça n’a pas été facile tous les jours… Notre relation est faite de complicité, de moments partagés, d’engueulades et de réconciliations… Ce serait impossible de construire tout ça aujourd’hui avec un autre homme… Nous aimons tous les deux notre couple et c’est ce que nous partageons qui nourrit l’amour que nous avons l’un pour l’autre. Nous avons beaucoup de moments de liberté, nous ne nous sentons pas obligés de tout faire ensemble et c’est très bien comme ça ! Ça nous permet de nous retrouver seuls ou de voir nos amis puis d’apprécier de nous retrouver… Nous préservons nos libertés »

Estelle et Raphaël ont su construire leur vie sur des fondations solides : le respect de soi et de l’autre et la communication. Leur relation est de celles qu’on ne remplace pas.

Et vous ? Comment est votre relation ? Tendue ?  Distendue ? Détendue ?

Quel couple formez-vous ? Roméo et Juliette ? Tristan et Iseult ? Scarlett O’Hara et Rett Butler ? Cyrano et Roxane ? Pour en savoir plus ou pour découvrir ces couples mythiques, cliquez ici.

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Vive nos différences !

Les hommes et les femmes sont des êtres différents et un homme n’est pas une femme avec un pénis ! Les différences sont plus profondes. Bien que les nouvelles générations soient plus attentives à la parité, il n’en reste pas moins que nous voyons le monde à travers le filtre de nos lunettes roses alors qu’ils le voient à travers leurs lunettes bleues… Il suffit d’observer les petits garçons et les petites filles dans les cours d’école pour s’en rendre compte !

La recherche permanente de la parité et d’une pseudo égalité a entrainé dans son sillage une perte de repères identitaires. Car égal ne signifie pas identique ! Nous avons besoin de nous différencier pour construire notre identité et nous avons besoin de respecter ce que nous sommes. Quelle femme aimerait être comparée à un homme et renoncer à sa part féminine ?

Être bien avec soi suppose d’accepter qui l’on est. La part féminine et la part masculine qui nous composent.  John Gray, auteur de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus » n’hésite pas à nous comparer à des êtres venus de planètes différentes tant nous sommes différents dans nos comportements, nos modes de pensées ou nos paroles.

Ces différences ont souvent compliqué la vie des couples, car nous voulons que l’autre nous ressemble. Et si nous remplacions cette volonté par une acceptation et un amour de la différence de l’autre ?

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